Deux cartes reçues à quelques jours de distance par Léonie Guérin (Radellet) la veuve d’Adrien Guérin, la mère de Séraphin et de mon grand-père. Un cousin, Bressy (?), qui sert dans le 107ème Régiment Territorial du côté de Verdun, lui envoie des cartes pour lui remonter le moral qui semble flancher. Quelques passages sont intéressants.
Note: Article initialement paru le 16 février et déplacé pour la cohérence des articles sur la Grande Guerre de Séraphin Guérin
Le 3 novembre 1916 à Landrecourt (Meuse)
Le rédacteur commence par souhaiter que Séraphin reste à Nice et n’aille pas au front… C’est le cas pour le moment mais en 1917, ce sera les Vosges puis l’Italie….
Puis il en met une couche sur les Allemands qu’il traite de vermine et dont il espère que le monde entier sera bientôt débarrassé ! Rien que cela. Ne serait-ce pas plutôt la guerre dont il souhaiterait que la Terre soit débarrassée ?
Plus loin, apparaît l’expression qui deviendra celle de tous les Poilus la der des ders… au sujet de la bataille de Verdun…
et de l’attaque pour reconquérir le fort de Vaux. Il utilise le mot calvaire pour qualifier la condition des hommes et l’expression dernière des dernières est déjà dans toutes les pensées. Une expression dans les pensées des hommes dont les médias s’empareront.
Seconde carte du 13 novembre 19136, toujours partie de Landrecourt:
Des ruines pour illustration et un post-scriptum avec la description apocalyptique d’un épisode de la bataille de Verdun, celle de la côte du Poivre.
Ces combats finaux de la bataille de Verdun consistent à reprendre les forts perdus au début de l’année ainsi que les points stratégiques du secteur. La côte du Poivre est un de ceux-là et il sera reconquis à la mi-décembre par le 173ème R.I. qui se verra décerné une citation pour ce fait d’arme.




