Archives mensuelles : avril 2018

JEU: RISING SUN en plat de résistance et DEEP SEA ADVENTURE en dessert chez Fred (vendredi 06 avril)

Découverte pour moi mais pas pour mes partenaires de table (Fred, Sylvain, Guillaume et Nicolas aux cookies délicieux) de RISING SUN.  Un gros jeu de positionnement et de baston.

Pas réellement compliqué mais toutes les extensions pour une première partie face à des partenaires qui savent où ils mettent leurs méninges, il faut vite s’adapter ou… laisser tomber certains points du jeu comme les bonus, un peu lointains de moi, géographiquement parlants. Les textes en anglais n’ont pas été un véritable problème… c’est plutôt l’ensemble du jeu à l’apprentissage trop accéléré.

A l’arrivée, une quatrième place tout à fait conforme à la partie, comme on le voit ci-dessous (pion bleu) mais…

…avec le rose, le rouge et le jaune (respectivement Guillaume, Fred et Sylvain) ayant fait un tour complet avant de s’arrêter dans la position où on les voit.

Seconde partie de soirée à quatre autour d’un petit jeu amené par Sylvain: DEEP SEA ADVENTURE.

Petite boîte, petit jeu mais très agréable. Quelques règles de base simples et c’est parti pour une partie… qui sera renouvelée une fois, deux fois, trois fois… jusqu’à arriver à se quitter à 2h30 du matin !

L’histoire est simple. Des plongeurs quittent leur sous-marin pour aller chercher des trésors dans une longue grotte mais avec une réserve d’oxygène limitée à 26 unités collectivement. Et c’est cela le problème, la réserve est collective. Difficile de rentrer avec des trésors qui alourdissent les mouvements des plongeurs, les ralentissent et qui coûtent beaucoup d’air ! Conclusion… une bonne partie de rigolade, quelques scènes cocasses…

…(un dé bloqué sur un angle) et une envie d’y revenir…

…au point de fabriquer le jeu avec carton et ciseaux dès le lendemain !

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BALAZUC, plus beau village de France.

Article publié dans la blog de l’Association Ancône Culture et Patrimoine.

 

Patrick et Christian nous amènent ce mois-ci marcher à partir de Balazuc, un des plus beaux villages de France… et un des plus anciens.

Abrité du vent du nord le long de la falaise de la rive gauche de l’Ardèche, on peut penser que les premiers hommes sédentarisés, ceux qui construisirent les dolmens comme celui de la Tombe du Géant,…

…comprirent rapidement les atouts du coin : l’eau d’un côté sans en subir les foudres, les bonnes terres agricoles de l’autre.

Avant les Romains, ce sont les Gaulois, la civilisation de la Tène, qui construisirent les premières maisons de Balazuc. Ils vouaient un culte au soleil comme en attestent les disques de métal trouvés en 1883 non loin de là, dans la vallée de l’Ibie, dans une grotte, le Trésor de Déroc visible au Musée de la Maison Carrée de Nîmes.

Certains pensent d’ailleurs que Balazuc est une altération de Belenos, le dieu celte du Soleil, ce qui semble judicieux vu l’exposition privilégiée du village. Belenos, Toutatis, à quoi cela fait-il penser ?

Ce fut aussi de tout temps un gué de l’Ardèche. On construisit certainement des ponts en bois que la rivière balayait régulièrement avant de bâtir le pont de pierre actuel.

La trouvaille la plus ancienne nous vient des premiers chrétiens avec un sarcophage de pierre datant de la fin du IVème siècle, début du Vème.

Une copie de ce sarcophage paléochrétien est visible sous la mairie du village.

Puis virent les Sarrazins trois siècles plus tard, qui laissèrent de nombreuses traces architecturales. Ne surnomme-t-on pas Balazuc, le « village maure » ? En flânant… sans lâcher les pas de Patrick et Christian tout de même, en flânant dans les ruelles, vous pourrez découvrir des fenêtres sarrasines…

…d’anciennes échoppes arabes typiques. Brillante civilisation maure loin des caricatures actuelles que chassèrent des seigneurs francs bien moins évolués et beaucoup plus sanguinaires !

Les seigneurs de Balazuc justement firent construire le château au XIème siècle, château militaire au début qui s’agrandit au fils du temps et qui devint plus résidentiel par la suite avec l’ouverture de fenêtres à meneaux.

Ces seigneurs restèrent fidèles au roi de France et à la religion catholique dans un pays largement converti au protestantisme. Plus tard, avant d’être de nos jours des chambres d’hôtes, le château abrita une magnanerie. Rencontrerez-vous beaucoup de vieux amouriés lors de votre balade dans le Gras, ces collines calcaires traversées de ruisseaux souvent à sec ?

Des collines où les hommes ont construits pierre par pierre des chambas, des terrasses pour retenir la bonne terre agricole. Une terre qui devait nourrir plus de 900 âmes à Balazuc au milieu du XIXème siècle contre un peu plus de 300 de nos jours. A l’époque, des villages comme Audon, Chauzon que vous allez traverser étaient grouillants de vie. Donnez un coup d’œil sur les monuments aux morts et vous verrez que ces paysans ardéchois représentaient une bonne réserve de chair à canon pour l’armée française ! Viel Audon a été restauré il y a quelques années dans un esprit coopératif.

Quelques autres bizarreries de la nature que vous croiserez peut-être…

…une pierre tourmentée, usée par la pluie et les vents, lou ron de los fado ou lo roncs de los fadas, dont des légendes disent qu’on y voit danser des fées… suivant ce qu’on a absorbé…

…ou ce bachas naturel, une aubaine pour les sangliers.

Le docteur J. Balazuc a répertorié dans son livre édité en 1956 « la spéléologie en Ardèche » pas moins de cinq cavités dans le secteur de la rive droite de l’Ardèche : l’aven-grotte du Pont juste en face du pont de Balazuc, la grotte de Viel Audon, celle de Beaussement 1 200 mètres avant Chauzon, celle de Pala près du hameau éponyme et celle des Estinettes plus proche du pont de Lanas.

Un dernier mot emprunté à Albin Mazon plus connu sous le nom du docteur Francus, qui écrivit de nombreux livres sur l’Ardèche, le Vivarais, les Cévennes, les Boutières au XIXème siècle. Quand il apprit qu’une légende voulait qu’une chèvre d’or ait été trouvé à Balazuc, il pronostiqua que de nombreux autres trésors restaient à découvrir. A vos détecteurs !

Le nouveau Museum de l’Ardèche à Balazuc est l’un d’eux avec plus de 800 fossiles présentés dans ses vitrines !

Photos empruntées sauvagement aux blogs :

rando-evasion.over-blog.com (toutes sauf…)

petit-patrimoine.com (…les fenêtres).

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114 POILUS de CADEROUSSE, 114 DESTINS… Charles MONDAN.

114 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 114 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Soixante-neuvième nom de la liste: Charles Paul MANDON.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

 

Charles Paul Mondan est tout simplement le cousin germain du précédent, lui aussi inscrit sur le Monument aux Morts de Caderousse, André Paul Mondan. En effet, son père Jean Paul Mondan se trouve être le frère du père d’André Paul: André Mondan, comme lui originaire de Courthézon.

Un peu plus jeune qu’André, Jean Paul est né en 1867 et s’est marié à Caderousse avec Marie Mélanie Grély venue vivre au bord du Rhône avec les siens. Elle était originaire de Violès et les noces furent célébrées le 09 juillet 1892.

Rapidement, une petite Marie Jeanne vint au monde en 1894 dans ce couple de maçon et de baletière vivant dans le Boulegon. Puis arriva Charles Paul, le futur Poilu, le 1er juillet 1896, un plus âgé que son cousin André Paul. C’est d’ailleurs sa tante Sophie Bouchier qui vient le déclarer à la mairie de Caderousse le 2 juillet. Le père travaillait peut-être dans un chantier éloigné du village. Il était employé par le maître-maçon Simon.

Quatre ans plus tard arrive une petite Marie Rose le 19 janvier 1901. Puis plus rien ! Mais il semble que la famille a quitté Caderousse après 1901 puisqu’elle n’apparaît ni au recensement de 1906, ni à celui de 1911. Toutefois Charles Paul est resté au village et travaille comme domestique à la campagne.

La liste nominative de 1901 pose problème.

La famille Jean Mondan-Marie Grély en 1901.

On reconnaît bien Jean Mondan et Marie Grély, les parents, âgés respectivement de 34 et 31 ans, l’aînée Jeanne 7 ans et la petite dernière Marie 1 an mais qui sont cet Isidore âgé de 3 ans et ce Louis 2 ans ? Et surtout où est passé Charles qui avait alors  4 ou 5 ans suivant le mois du recensement ? Quelques mystères non éclaircis dans la généalogie de Charles Paul Mondan car ces deux petits frères, si petits frères il y a, n’apparaissent pas dans l’état-civil de la commune ! Bizarre, vous avez dit bizarre !

Tout serait plus facile si on savait dans quelle commune les parents s’en sont allés après 1911.

Toujours est-il que Charles Paul aurait dû être appelé par l’armée courant 1915. A cette date, il était déjà… mort ! En effet, il lui prit l’idée de devancer l’appel et il signa un engagement pour la durée de la guerre le 23 septembre 1914, en mairie d’Avignon, à un peu plus de 18 ans. On l’envoya au 4ème Régiment de Zouaves, où il croisa peut-être un autre Caderoussier, Paul Marius Broquin, de quatre ans son aîné qui allait être tué à Nieuport, tout près de la mer du Nord, le 9 juin 1915, on l’a déjà évoqué.

A cette date, Charles Paul Mondan était décédé depuis bien longtemps, disparu plus précisément, le  12 décembre 1914, moins de trois mois après avoir signé son engagement. En Belgique comme Paul Broquin, mais dans le secteur d’Ypres où les Zouaves assistaient les troupes britanniques. Pourtant ce jour-là, le rédacteur du Journal de Marche du 4ème Régiment ne note rien de particulier.

Il faut dire que le 11ème Bataillon Lagarde auquel Charles semblait appartenir a été détaché et combat ailleurs, comme en atteste cette note du 11 décembre.

Oui, c’est bien à Verblanden-Molen cité dans le texte que Charles Paul Mondan a disparu le 12 décembre 1914 mais… on n’en saura pas plus. On peut imaginer des tranchées, des bombardements, une attaque sans retour… ou une mine ! Il avait alors 18 ans et 5 mois. Le plus jeune Poilu de Caderousse, pour l’instant !

La carte de Verranne Molen où a disparu Charles Paul Mondan et les nombreuses traces des combats de la Grande Guerre notés en 2018.

La fiche matricule de Charles Paul Mondan de Mémoire des Hommes.

Charles Paul Mondan, matricule 1077 de la classe 1916, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Mondan est encore vivant à Caderousse. Si quelqu’un reconnaît en Charles Paul un ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: Marius Jean Léon Monnet.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 07 avril 1918

(JOUR 1344 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une du Miroir, Pétain et Foch en route pour leur légende personnelle, surtout !

De nombreuses photos et documents sur l’attaque allemande du 23 mars sur la Somme. Une fois n’est pas coutume, on propose même aux lecteurs une carte des lieux sur laquelle est tracée la ligne de front au début. La lecture de la presse quotidienne doit permettre de voir l’évolution de la situation.

Paysages bouleversés sur le secteur britannique de la Somme. Les Allemands ont ramené 50 divisions du front de l’est. Voyage ultra-rapide en trains et début de l’attaque de printemps face aux Britanniques dans le secteur le plus faible. Ce doit être la percée finale du Reich avant que les Américains soient totalement opérationnels.

Tranchées bouleversées après les préparations d’artillerie et blessés attendant le tri auprès de camions détruits.

L’avancée allemande jette à nouveau des civils sur les routes !

Le chassé-croisé des camions ramenant les blessés du front et les autobus londoniens transportant des troupes fraîches. Le tout au milieu d’un paysage bouleversé et bric-à-brac considérable de matériels divers.

Au Chemin des Dames, un coup de main français pour prendre des prisonniers. Deviner ce que va faire l’adversaire est important par ces temps de grandes offensives du printemps.

Les chars passent directement de l’usine au front…

…emmenés qu’ils sont par des tains spéciaux.

En Russie, la Révolution Bolchévique a bouleversé l’ordre des choses.

Ainsi des officiers, généraux et haut-fonctionnaires se retrouvent à balayer les rues ou vendre des journaux. C’est un peu, faut-il le rappeler, le propre de toute révolution.

A l’autre bout de l’immense Sibérie, les Chinois installés sur la ligne du Transsibérien voient arriver des troupes japonaises attirées là par la chute de l’empire des Tsars.

Leurs cohabitations seront délicates.

Un dessin pour terminer et expliquer aux lecteurs parisiens  les raisons des bombardements sur Paris par de grosses pièces d’artillerie allemandes.

Des tirs qui viennent de plus de 120 kilomètres. On appellera ceci, plus tard, la Bertha, la Grosse Bertha !

 

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JEU: nouvelle TERRAFORMATION de MARS avec Daniel (dimanche 1er avril)

Une nouvelle partie de TERRAFORMING MARS au programme de ce 1er avril, soirée de Pâques 2018. Chez Daniel autour de ce jeu mais sans Marie. A deux , c’est aussi bien qu’à 3, 4 ou 5… c’est même mieux puisque votre tour revient plus rapidement. C’est aussi autant interactif.
Quelques règles particulières mais rien de bien différent.

Je prends cette entreprise PHO-BLOG qui me permet d’avoir des revenus supplémentaires grâce au Titane.

…et oriente mon jeu dans cette direction. Une nouvelle constatation: aucune partie ne ressemble à une autre, ce qui accroît l’attractivité de ce jeu.

Nouvelle configuration, rapidité du jeu… une bonne partie.
Encore une fois, Daniel oublie d’être efficace en particulier quand il oublie de valider le fait d’avoir placé trois forêts. Je l’emporte assez largement…

…même si l’écart aurait dû être de 10 PV moins important.

Une planète Mars très peu terraformée.

Je réussis à avoir de gros revenus en fin de partie en pouvant déplacer ma production d’énergie (12) et production en argent avec une carte achetée en tout début de partie. D’où des moyens financiers importants au dernier tour !

Bonne soirée.

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114 POILUS de CADEROUSSE, 114 DESTINS… André MONDAN.

114 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 114 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Soixante-huitième nom de la liste: André Paul MANDON.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

C’est la traversée de ce paisible canal de la Sambre à l’Oise à Oisy dans l’Aisne qui entraîna la mort de 10 chasseurs alpins du 24ème Bataillon et quelques 74 blessés, une semaine exactement avant la fin de la Grande Guerre, le 4 novembre 1918. Parmi les morts, André Mandon de Caderousse, âgé seulement de 21 ans et demi.

Les Allemands étaient en déroute mais une déroute à l’Allemande, c’est-à-dire organisée et réfléchie. Retarder les troupes alliés le long de ce canal était un objectif local dans le grand objectif national qui était pour le Reich, d’obtenir un armistice le plus avantageux possible ou… le moins humiliant. Alors la défense de ce canal fut acharnée et à fortiori, sa traversée pour les assaillants, les chasseurs alpins français,  fut très difficile…

…surtout que le Génie posa des passerelles… trop courtes de quatre mètres. La vague d’assaut dut terminer dans de l’eau jusqu’aux aisselles avec les armes au-dessus de la tête ! Omaha Beach !

Des Allemands se rendirent mais d’autres contrattaquèrent en faisant mine de se rendre.

Et quand les positions sont enfin établies sur l’autre rive, c’est l’artillerie amie, française ou britannique peu importe qui tire trop court et cause des pertes « sensibles » pour le rédacteur du Journal de Marche du 24ème BCA.

Bilan de cette journée. Des prises de guerre énumérées à commencer par des prisonniers, 144 exactement…

…mais aussi des canons, sept, des mitrailleuses, vingt-cinq, des lance-bombes et quantité de munitions… A quel prix ?

84 hommes mis hors de combat dont 10 tués… à une semaine pile du cessez-le-feu, on l’a déjà dit !

André Paul Mandon n’avait pas eu le temps de connaître grand chose de la vie. Né à Caderousse le 03 mai 1897, c’était donc un jeune soldat quand il fut incorporé le 04 novembre 1916 au 24ème Bataillon de Chasseurs à Pied ou de Chasseurs Alpins, la terminologie de ces unités était en train de changer, à cette époque.

Son père, André Mondan était originaire de Courthézon, né en 1859. Il épousa une très jeune Caderoussière de… 16 ans, Sophie Marguerite Bouchier le 24 août 1881, reconnu quelques jours après sa naissance par sa mère, Marie Sophie Bouchier… fille-mère.

Le couple s’installa rue Vénasque, chez Sophie Marguerite et sa mère. André était cultivateur puis devint plus tard ouvrier-baletier, métier qu’exerça aussi son épouse quand elle eut fini d’élever ses enfants. Car le couple eut cinq enfants !

La famille Mondan au grand complet au recensement de 1901, rue de la Masse.

La fratrie. Marie Marguerite né en 1882 épousa Antoine Perrin en 1905. Louise née en 1885 se maria en 1907 avec Roche Auguste, inscrit sur le monument aux morts dont on reparlera donc forcément. Un garçon pour continuer avec André Joseph, né le 07 juillet 1888. Il se maria avec Cornélie Berbiguier le 29 janvier 1913 à Caderousse. Puis vint un second garçon en 1891 qui se se maria à Vallérargues avec Elvia Pépin. Et enfin, le petit dernier, André Paul dont on connaît mieux maintenant le sort tragique qui l’attendait dans le nord de la France, à quelques jours de l’Armistice.

 


La fiche matricule de André Paul Mondan de Mémoire des Hommes.

André Paul Mondan, matricule 1226 de la classe 1917, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Mondan est encore vivant à Caderousse. Si quelqu’un reconnaît en André Paul un ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: Charles Paul Mondan.

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114 POILUS de CADEROUSSE, 114 DESTINS… Paul MILLET.

114 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 114 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Soixante-septième nom de la liste: Paul Joseph Marie MILLET.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Oui, c’est inscrit sur le Monument aux Morts de Caderousse mais aussi sur le Journal de Marche du 363ème Régiment d’Infanterie,  Paul Millet est bien mort sur le champ de bataille au col de la Chapelotte, en Meurthe-et-Moselle, dans les premiers contreforts des Vosges, le 25 avril 1916.

Ce sont les Allemands qui attaquent et les troupes françaises qui essaient de maintenir leurs positions malgré la violence des bombardements comme le raconte cet extrait du Journal. En certains endroits, le terrain est tellement bouleversé que les hommes sont enterrés vivants dans les galeries effondrées.

Ailleurs, les Allemands utilisent des armes chimiques pour « nettoyer » les tranchées françaises, des liquides enflammés.

Les combats sont acharnés et se terminent au couteau comme pour ce sergent Imbert achevé par un coup de couteau dans le dos.

La guerre dans toute son horreur ! Comme cette attaque allemande repoussée par les défenseurs français sortis de leur tranchée pour affronter les assaillants sur le no-man’s land, au milieu des obus qui continuent de tomber ici et là, venant d’un camp comme de l’autre.

Il est sûr que la lecture de nombre de ces Journaux de Marche comme celui présenté ici doivent inspirer les scénaristes de cinéma ou de bandes dessinées pour rendre le plus réaliste possible leurs scènes de guerre.

Voici donc avec ces quelques extraits, des repères pour comprendre les derniers instants de Paul Millet, peut-être tué après le premier coup de canon, après tout. L’enfer sur terre, avec plan à l’appui !

Le 25 avril 1916, Paul Joseph Marie avait 30 ans et 1 mois.

Il était en effet né le 19 mars 1886 rue Vénasque d’un père Caderoussier de naissance, Louis Marie Millet, né en 1861. Louis était alors ouvrier baletier quand il épousa Joséphine Perrin, une Caderoussienne de 21 ans, née de parents originaires du village et dont la mère portait aussi le patronyme Millet. Les noces furent célébrées le 10 mai 1883. Dix mois plus tard naissait Louis Auguste le 03 mars 1884 qui allait disparaitre prématurément quatorze mois plus tard. Paul était donc l’aîné de deux filles venues au monde en 1890 et en 1900. Marie Joséphine Charlotte se maria deux ans avant la guerre avec Antoine Joseph Emile Ripert dont on fera la biographie quand on arrivera à la lettre R, disparu un mois avant son beau-frère Paul, le 22 mars 1916 dans la Meuse. Lucienne Joséphine Pauline eut plus de chance et se prit pour époux après guerre, un parisien, Victor Eugène Martel, dans le septième arrondissement.

La famille au recensement de 1901, rue de l’Hôpital.

En 1901, sous le même toit, vivent le coupe de Louis et Joséphine, tous deux ouvriers dans une fabrique de balais, leurs trois enfants, les parents de Joséphine et le père de Louis. Paul est alors ouvrier agricole, certainement employé par ses grands-parents.

La famille au recensement de 1911, rue de l’Hôpital.

Dix ans plus tard, les vieux ne sont plus là, Jean est parti en 1902, son épouse Joséphine en 1907 et Auguste en 1910… de même que Joséphine, la mère de Paul le 02 avril 1908. Ce dernier, bien que recensé à Caderousse, a quitté le foyer et travaille comme valet de chambre chez Monsieur le Comte à Piolenc.

Entre temps, il avait fait ses deux années de service sur la Côte d’Azur, à Nice, au 141ème de Ligne du 06 octobre 1908 au 25 septembre 1910. Il sera rappelé le 2 août 1914… pour la conclusion que l’on connaît. Il repose à la Nécropole Nationale de la Chapelotte à Badonviller, tombe individuelle 979.

 

La fiche matricule de Paul Joseph Marie Millet de Mémoire des Hommes.

Paul Joseph Marie Millet, matricule 278 de la classe 1906, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Millet est assez répandu en Vaucluse. Si quelqu’un reconnaît en Félix Marius un ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: André Paul Mondan.

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La CRUE du RHÔNE de 1935 en AVIGNON (8/9)

Un lot de neuf cartes postales semi-modernes trouvé sur delcampe montrant des quartiers d’Avignon sous les eaux du Rhône lors de la crue de novembre 1935.

Un autre phénomène mécanique va accentuer la crue en amont du confluent du Rhône et de la Durance. En effet, les masses d’eau boueuses charriées par la Durance, arrivant des Alpes suite aux épisodes météorologiques 2 et 3 dont nous avons parlé précédemment, vinrent obstruer le cours du fleuve et firent en quelque sorte barrage. Les eaux du Rhône ainsi bloquées se mirent à monter bien plus qu’elles n’auraient dû le faire et ce phénomène accentua une crue déjà exceptionnelle.

La décrue arriva quelques jours après mais de nouveaux épisodes pluvieux firent à nouveau monter le niveau du fleuve. Les spécialistes comparent cette inondation de 1935 à celle de 1840 qui, elle, dura presque trois semaines (du 31 octobre au 21 novembre), avec des épisodes de décrue puis de nouvelle montée des eaux dans un même phénomène global en lui même exceptionnel. Autre point commun, cette crue de 1840 est aussi une crue d’automne qui arriva suite à un automne très pluvieux.

En Avignon, la rue des Lices est couverte d’eau mais les trottoirs sont toutefois praticables pour des piétons.

En y regardant de plus près, il semblerait que cette photo ait été prise non pas dans la rue des Lices mais dans la rue Henri-Fabre, quelques dizaines de mètres après celle-ci présentée à l’épisode 7/9:

On constate d’ailleurs la présence du même panneau publicitaire des meubles Genin au fond de la CPSM de la rue Henri-Fabre, au-dessus de la barque centrale. Les grilles de droite sont donc celles du square Agricol Perdiguier et l’eau semble avoir décru entre les deux images.

Sur cette vue actuelle on constate que le panneau publicitaire des meubles Genin a laissé son empreinte sur le mur du bâtiment, en face du cinéma le Paris.

 

 

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114 POILUS de CADEROUSSE, 114 DESTINS… Maurice MILLET.

114 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 114 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Soixante-sixième nom de la liste: Maurice Marie Joseph MILLET.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Maurice Millet ressemble beaucoup dans son vie à Félix Millet dont on vient de parler. Maurice Millet est né à Orange le 10 mars 1882 d’un père caderoussier Louis Joseph Millet né en 1849 et d’une mère née à Mornas, portant également le patronyme Millet, Emilie Marie. née en 1852. Les parents se sont unis à Caderousse le 17 janvier 1872 et rapidement, deux garçons vont arriver dans le foyer: Gabriel Hippolyte le 12 septembre 1872, tout juste neuf mois après les noces puis Gratien Auguste le 10 décembre 1873. Par la suite, le couple semble avoir quitté Caderousse.

On retrouve donc la famille Millet à Orange pour la naissance de Maurice en 1882. Elle apparaît sur la liste du recensement de 1881, quartier des Pradines…

…avec un Louis et un Hypolite âgés respectivement de 8 et 9 ans. Si pour Hippolyte avec une orthographe plus conventionnelle, on comprend de qui il s’agit, qui est ce Louis né en principe en 1873 ? Certainement, le nom usuel donné dans son cercle familial à Gratien Auguste pour on ne sait quelle histoire ?

Ce document nous confirme que le couple des Millet n’a plus eu d’enfant jusqu’en 1882 et Maurice Marie Joseph, le futur Poilu de Caderousse, en tout état, d’enfant ayant vécu quelques années.

Le 16 novembre 1904, Maurice va donc faire son service militaire en étant incorporé au 58ème R.I. d’Avignon. Il sera rendu à la vie civile le 18 septembre 1906.

Autre ressemblance avec Félix Millet, il va boucler sa jeunesse en retournant à Caderousse pour y épouser une fille du village, Marie Rose Gabrielle Millet le 10 avril 1913 et en reproduisant le mariage de ses parents avec les deux époux portant le même patronyme.

A-t-il eu le temps de fonder une famille ? Rien de moins sûr car seize mois après les épousailles, l’Armée le rappelait au 258ème R.I. qu’il rejoignait le 11 août 1914.
La suite de l’histoire allait être brève puisque Maurice allait décéder le 28 septembre 1914 à l’hôpital mixte d’Orange où il avait été évacué suite aux blessures reçues au front. Une histoire que l’on a déjà raconté en quatre occasions puisque Maurice est le cinquième Caderoussier tué aux combats dans le secteur de Saint-Mihiel, fin septembre-début octobre 1914.

Justin Miaille et Eugène Cambe sont disparus le 26 et 27 septembre, Paul Julien y a été tué le 20, Henri Lazard est mort en Bavière le 04 octobre suite à une blessure reçue à Saint-Mihiel. C’est finalement le destin de ce dernier qui ressemble le plus à celui de Maurice Millet, décédé presque chez lui des blessures reçues dans la Meuse. Le 28 septembre 1914, il était âgé de 32 ans et 6 mois.

 

La fiche matricule de Maurice Marie Joseph Millet de Mémoire des Hommes.

Maurice Marie Joseph Millet, matricule 640 de la classe 1902, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Millet est assez répandu en Vaucluse. Si quelqu’un reconnaît en Félix Marius un ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: Paul Joseph Marie Millet.

 

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Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 1er avril 1918

(JOUR 1338 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une générale de J’ai vu de ce 1er avril 1918, la guerre sous-marin raconté depuis les mémoires d’un sous-marinier allemand opposé à la politique du Kaiser. Un dessin de Léon Fauret pour attirer les lecteurs à acheter cette revue.

Autre article avec un reportage sur le Transsibérien pour oublier un temps la guerre.

Mais le questionnement militaire revient rapidement. Les Japonais vont-ils emprunter cette voie ferrée pour attaquer les Soviets et les Allemands ? Il faut dire que cette liaison n’est achevée que depuis quelques mois (5 octobre 1916) et qu’elle fait rêver nombre d’occidentaux.

Seconde une intérieure avec les obsèques de deux infirmières tuées lors du bombardement des Gothas sur Paris.

Le « pas-de-chance » pour ces jeunes femmes présentes au mauvais endroit au mauvais moment !

Clémenceau, le Président du Conseil, c’est-à-dire le Premier Ministre en visites…

…aux troupes américaines…

…aux aviateurs français dont on compte sur eux pour venger l’attaque des Gothas.

Alaska ?

Non seulement les Vosges enneigées où les Alpins amènent le ravitaillement sur des traîneaux comme cela se passe dans le Grand Nord.

Une page d’humour noir où le dessinateur Marcel Capy se moque du chef de la sureté de la place de Paris, M. Priolet, grand pourfendeurs d’espions en tout genre…

Bizarre que la censure ait laissé passer cette BD !

Encore des vues de l’explosion du dépôt de grenades de la Courneuve, en banlieue parisienne, accident survenu le 15 mars.

On parle d’une explosion entendue à 280 km de l’épicentre et d’une trentaine de morts. Le chiffre retenu par l’histoire est de 15 décès.

Pour finir, une vue des chantiers navals américains tournant en plein rendement.

On parle de 500 000 personnes employées aux constructions de guerre pour permettre la création d’un véritable pont naval entre les Etats-Unis et l’Europe.

 

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