(JOUR 286 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
La une de la revue est faite avec la garde d’honneur autour de la dépouille du pacha du « Léon-Gambetta » coulé en entrée d’Adriatique le 28 avril. Les corps ont été récupérés en Italie et vont être enterrés dans cette terre. Une page est consacrée aux conséquences de drame.
On voit le cortège funèbre accompagnant quelques cercueils vers le cimetière ainsi que les survivants vêtus d’uniformes italiens. Nous sommes dans la commune des Pouilles Castrignano del Capo, tout en bas du talon de la botte.
Une Italie que l’on présente de plus en plus comme notre nouvelle alliée, d’où cette double page centrale des tenues des militaires transalpins:
et les Bersagliere et leur chapeau à plume de coq de bruyère.
Une double vue d’une tranchée de première ligne française avec, tout proche, la première ligne allemande et des soldats présents dans celle-ci
Un homme en sort pour venir parlementer et discuter des modalités pour se rendre
Vrai ou faux. De la qualité des vues, on a plutôt envie d’y croire pour une fois, même si l’histoire de la réédition ne tient pas debout.
Une page pour des combats de la côte 60 dans la région d’Ypres.
Des lieux dévastés.
Le Miroir nous présente un héros Mathieu Jouy de Castelsarrazin qui au fortin de Beauséjour abattit tout seul 6 ennemis dans un étroit boyau.
De l’héroïsme certes comme l’héroïsme au quotidien de tous les autres.
Un dessin pour nous expliquer la bataille aux Dardanelles…
avec le même leitmotiv de l’avancée des Alliés… alors qu’ils sont en échec face aux Turcs.
Des tranchées autrichiennes dans les Carpathes face aux Russes…
tranchées qui ressemblent comme deux gouttes d’eau aux tranchées d’ailleurs ! Pendant cette guerre des millions d’hommes devinrent des taupes !
Une page très instructive que celle présentant les Comitadjis se battant dans les Balkans plutôt du côté des Allemands à ce moment de l’histoire puisque l’ennemi est alors la Serbie. Une photo de massacre comme on le verra souvent dans cette région du monde au XXème siècle:
Ce sont des militaires serbes qui attendent leur inhumation après avoir subi des mutilations ou crémations des fameux comitajis bulgares. Au XIXème siècle, ces partisans s’attaquèrent aux occupants d’alors de leur territoire: les Turcs. Après leur départ, ce furent les nouveaux occupants, les Serbes, qui furent leur cible… Cela continua après la Grande Guerre puisqu’Albert Londres les rencontra (difficilement) dans les années 20 puis les années 30. On comprend la difficulté dans les Balkans de régler les problèmes avec des haines qui viennent de si loin !
Une carte officielle trouvés sur un Comitadjis tué prouvant sa dépendance de l’armée bulgare.
Pour terminer, une vue d’un mortier français, un crapouillot comme on le dit dans les tranchées:
Mais plus performant, cet instantané d’un boulet pris au moment où il sort du canon !















