Eulalio Ferrer est un républicain espagnol, natif de Santander, réfugié en 1940 au Mexique où il fit carrière et devint un grand publiciste reconnu aux Etats-Unis. Il raconta son passage dans les camps français de la Retirada par l’écriture d’un journal qui fut publié en France sous le titre Derrière les Barbelés chez L’interdisciplinaire, une maison d’édition de Limonest, en 1993. Suite…
21 septembre 1939.
Des rumeurs, toujours des rumeurs dont certaines sont entretenues par tous tant ils ont envie d’y croire. Comme celle qui dit que d’ici la fin de l’année un gouvernement libéral remplacera Franco et tous pourront rentrer en Espagne.
Eulalio se plonge dans des cours de français d’une manière assidue. Il rencontre un gars de Badalona qui écrit des vers… en mots croisés.
Dans le camp, on assiste à un chassé-croisé de ceux qui partent et de ceux qui arrivent. 2 Compagnies de Travail sont parties… Bientôt celle d’Eulalio ? Un groupe de gens venus de Clermont-Ferrand, bien mis, est de retour…
Un marin appartenant au Comité Central des Marins de l’Escouade raconte son parcours. La rébellion des gradés vite réprimée, les décisions prises par des comités sur chaque bateau puis la reprise en main par l’Etat-Major…
L’Indépendant retranscrit le discours du Führer qui balaie de quelques phrases le Traité de Versailles et dit que la Pologne sera rayée de la carte en étant partagée entre le Reich et l’URSS. On se bat suivant la presse à la baïonnette dans les rues de Varsovie.
Le père d’Eulalio va mal, moralement parlant. Eulalio lui écrit et lui raconte les cas de folie douce du camp, ce qui le distrait. Le dernier en date, un gars qui souhaite construire un tunnel jusqu’à Barcelone !
A suivre le 24 septembre…




