Archives mensuelles : mars 2018

La RETIRADA en CARTES POSTALES: LE PAIN 11/18

Onzième carte de l’album: ARGELÈS- Les camions de pain destinés aux Réfugiés (les camiones de pan destinados a los Refugiados).

Dans l’avenue longeant la plage et menant à rentrée du camp d’Argelès, un nombre impressionnant de camions militaires attendent pour livrer leurs cargaisons de pains avec les bennes remplies. Cette seule vue permet de comprendre l’ampleur du mouvement migratoire que fut la Retirada. Le pain était souvent le seul aliment que recevaient les internés. Si bien qu’un véritable marché parallèle se mit en place pour permettre aux réfugiés d’améliorer leur ordinaire. Parfois toléré, parfois interdit en fonction de l’humeur du commandant et des autorités et des incidents qui fatalement se produisaient. Surtout que les billets qu’avaient en poche les réfugiés étaient ceux de la République Espagnole et qu’ils étaient considérablement dévalués après la défaite militaire.

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JEU: une EXTRAORDINAIRE TERRAFORMATION de MARS !!! (samedi 17 mars)

Extraordinaire comme cette planète Mars passée de rouge à verte, devenue très hospitalière avec des océans, des villes, des forêts.

A la fin des 14 tours de jeu, un seul hexagone non occupé !

Extraordinaire comme la somme collectée par Théo en fin de jeu:

70 unités monétaires au dernier tour… mais, à ce jeu, on ne gagne pas en ayant le plus d’argent…

Extraordinaire pendant la partie car ni Théo, ni moi n’avons fait avancer la piste des températures !

Extraordinaire avec Théo qui a décidé de l’emporter en misant principalement sur les cartes donnant des PV.
Extraordinaire pour moi qui a tout misé sur la terraformation de Mars par des forêts et des villes, ces dernières achetées au prix fort de 25 unités monétaires pièce. J’arrive aussi en fin de partie avec 16 ressources-forêts mais je n’ai pas décollé dans les quatre autres ressources (métal, titane, chaleur et production d’énergie). Un tantinet handicapant !

Extraordinaire aussi de par le score sur la piste avant les décomptes finaux…

Daniel caracolant en tête avec 53 PV devant Théo et moi dans un mouchoir, 30 et 31 PV respectivement. Mais les bonus de fin vont resserrer les positions…

Extraordinaire enfin avec La Victoire Enfin ! de Daniel ( à prononcer en instant sur le troisième mot de l’expression) mais dans un mouchoir…

Daniel 93, Théo 92 et moi 88. Stratégie gagnante de Daniel qui a volontairement (dit-il) prolongé la partie alors qu’il était en retard dans la terraformation de Mars à quelques tours de la fin. On aurait du réagir en achetant pour 14 PV les deux degrés  de la chaleur. Quant à moi, bilan mitigé, gros score certes mais pas assez diversifié. Avec le replay de la partie, on s’aperçoit que je choisis le vainqueur de la partie en posant  une forêt contigüe à une ville de Daniel à un moment où j’aurais pu la mettre à côté d’une de Théo. Le résultat des deux premiers aurait été inversé.

Extraordinaire soirée ! Théo part à minuit 30.

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113 POILUS de CADEROUSSE, 113 DESTINS… Victor MENIER.

 

113 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 113 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Soixante-deuxième nom de la liste: Victor  MENIER.

Pas de Monument aux Morts de Caderousse pour Victor Menier, il a été oublié dans la liste établie lors de l’édification du cénotaphe. Sans toutefois qu’il y ait à s’indigner car la famille Menier quitta Caderousse longtemps avant la Grande Guerre. Certes, le père de Victor, Jean-Baptiste Menier ou Ménier, était originaire de Caderousse tout comme son grand-père paternel, également prénommé Jean-Baptiste, venu au monde sous le Directoire.

Jean-Baptiste Menier prit donc pour épouse Marie Mathilde Chapus de neuf ans sa cadette le 19 mai 1869. Bien qu’originaire de Carsan dans le Gard, les noces furent célébrées à Piolenc où avait déménagé la belle famille de J-B. Le couple s’installa au quartier des Mians à Caderousse et Victor vint au monde le 30 novembre 1870. C’était donc un vieux soldat quand éclata la guerre de 14, de deux ans l’aîné de mon arrière-grand-père Adrien Guérin.

Deux autres garçons suivirent, Jean-Baptiste (comme c’est original !) le 26 janvier 1873 puis Auguste le 15 juin 1875. On retrouve cette petite famille dans la liste du recensement de 1876, aux Mians.

Extrait du recensement de 1876 à Caderousse.

C’est entre 1877 et 1881 que les Menier partiront de Caderousse, pour une autre commune du nord-Vaucluse, certainement Mondragon. Quand Victor est appelé sous les drapeaux en 1890, le rédacteur de son registre matricule indique qu’il réside au pays du Drac et quand son frère Auguste en fait de même cinq ans plus tard, on retrouve la même domiciliation.

Victor Menier va servir au 1er Régiment de Hussards du 12 novembre 1891 au 15 octobre 1894. Trois années intéressantes dans un régiment de cavalerie.

On retrouve la trace de la famille Menier en 1901 du côté de Lapalud, l’autre capitale des balais. Ils habitent dans le quartier sud, rue des Orfèvres (!) et seul Victor l’aîné est retourné auprès de ses parents après son service militaire. Il travaille les champs que mène le père.

Extrait du recensement de 1901 à Lapalud.

Extrait du recensement de 1906 à Lapalud.

Quelques approximations dans la liste de 1906 avec le père né en 1838 au lieu de 1837 et le fils devenu Lapalutien au lieu de Caderoussier !

Les parents semblent être décédés après 1906 puisque Victor reste seul à Lapalud en 1911…

Extrait du recensement de 1911 à Lapalud.

… avec d’autres approximations plus remarquables: Mégnet… Eugène… et 1866 ! Mais aucun Mégnet Eugène n’étant né à Caderousse autour de 1866, on peut penser qu’il s’agisse bien Victor Menier né en 1870 à Caderousse !

La Grande Guerre va éclater le 3 août 1914 mais le vieux Poilu Victor Menier ne sera rappelé qu’en novembre 1914. Il a alors 44 ans ! On ne va pas le propulser sur le front, contrairement à Adrien Guérin, mais il va servir au 15ème Escadron du Train (des Equipages). Certainement une affectation logique pour l’ancien cavalier qu’il a été.

Malgré cela, il va connaître la mort et sera considéré comme MPLF. Mais il s’agit là d’une mort bien originale et pour le moins idiote. En effet, du côté d’Hargicourt, dans la Somme, à 35 kilomètres au sud-est d’Amiens mais tout de même assez loin du front,  Victor Menier va décéder à l’Hôpital Origine d’Etapes n°18 d’une… intoxication alimentaire due… à des champignons vénéneux ! Avec quelques vétérans, ce 5 octobre 1916, ils devaient avoir voulu améliorer l’ordinaire militaire en ramassant quelques champignons dans les champs ou le long du ruisseau, la Brache. Mais les champignons de la Somme ne sont pas ceux du Nord-Vaucluse et leur méconnaissance du terrain conduisit ces hommes à la catastrophe. Victor Menier avait 45 ans et 10 mois et pas encore la sagesse de ses artères.

Il repose à la Nécropole Nationale de Montdidier, tombe individuelle 5 351, dans la même terre qui avait fait pousser les fameux champignons mortels.

 

La fiche matricule de Victor Menier de Mémoire des Hommes.

Victor Menier, matricule 160 de la classe 1890, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Menier existe quelque peu encore en Vaucluse, tout comme Chapus beaucoup plus usité… Si quelqu’un reconnaît en Victor un ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: Paul Menu.

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JEUX : soirée des LUDIVORES de mars : BANG ! BANG ! BANG ! Les balles ont volé sec dans tous les sens à la MJC de Montélimar (mercredi 14 mars)

Cela, c’était en fin de soirée, après un TRANSFORMING MARS des plus acharné, à 4, avec de nouvelles règles découvertes pour l’occasion ! La dernière fois, on avait appris qu’on devait jouer un tour supplémentaire après la fin du jeu en prenant les ressources et en construisant des forêts si on en avait la possibilité.

Ce coup-ci, plusieurs nouvelles règles : les cartes rouges sont retournées après usage et ne comptent pas dans le décompte des 16 cartes objectifs, les cartes bleues avec Effet permanent peuvent être activées plusieurs fois dans la même génération à la différence des cartes bleues Action jouables une seule fois. On a aussi inauguré la prise des cartes en draft dans un sens les tours pairs et dans l’autre les tours impairs, ce qui augmente l’interactivité du jeu.

Pour le résultat final, je ne brille pas en terminant dernier mais comme à chaque fois, tout cela se tient en quelques points.

Fin de soirée avec deux parties de BANG alias WANTED.

La première, à 7, se termine pour moi sans que je ne joue une seule fois. Sans défense, le renégat que je suis disparaît à la fin du tour du 4ème joueur. Plus que bref !

Seconde partie à 5 où je peux m’amuser un peu plus longtemps, même très longtemps, ce qui est un peu le but de la soirée ! Je retrouve par hasard le même rôle de renégat. Je me fond dans la masse et j’arrive à me retrouver en tête à tête avec le sheriff avec l’un comme l’autre le maximum de points de vie et des protections en pagaille. Long et terrible combat contre Florentin ! Les balles sifflent dans la salle sans être trop efficace jusqu’en désespoir de cause, l’homme de loi ait recours à la dynamite pour que l’ordre soir respecté. Trois vies en moins d’un seul coup, l’affaire était réglée ! Mais quelle belle bagarre !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 17 mars 1918

(JOUR 1323 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

On nous reparle de Roland Garros et Anselme Marchal, les deux aviateurs revenus de captivité après s’être échappés de Magdeburg. Ils reçoivent ici des récompenses suite à leurs exploits….

…avant d’être montrés en train de s’entretenir avec leurs parents respectifs.

Deux pages sur la Révolution Russe. On nous raconte que des caves, les mieux achalandées de Petrograd, ont été pillées par les Bolcheviks.

On nous montre aussi des victimes de la guerre civile…

…des responsables des Cadets et une militante socialiste révolutionnaire, Hélène Gorbaczevska, Polonaise,  abattue par les Maximalistes.

Les débuts d’une longue guerre civile.

Presse:

Ce journal continue de paraître bien que les rotatives aient été visées par un bombardement aérien allemand.

Camouflage:

Cette grosse pièce d’artillerie disparaît totalement sous un filet de camouflage. Seul le canon dépasse.

Tombe d’un vétéran.

Ce jeune soldat s’incline sur la tombe d’un vétéran britannique, tombé là au début de la guerre.

Changement de pavillon.

Ce cargo allemand capturé devient un transport américain dans un chantier naval US.

Des bibles pour les Poilus.

Toujours aux Etats-Unis, des bibles son conditionnées pour être envoyées et distribuées aux Poilus français en Europe.

Nouvel An chinois.

Les travailleurs chinois envoyés en France pour s’occuper du déchargement des bateaux de ravitaillement fêtent le Nouvel An dans des pagodes improvisées.

Mésopotamie.

La déconfiture de l’empire Ottoman se poursuit sur les bords du Tigre et de l’Euphrate. Les Anglais récupèrent du matériel et des prisonniers turcs.

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Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 16 mars 1918

 (JOUR 1322 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, l’Empereur du Japon, le Mikado et sa femme, l’Impératrice Sadako. Ce sont nos alliés même si le Japon n’enverra pas de troupes combattantes.
Un peu de colombophilie avec cette nuée de pigeons…

…autour d’un colombier militaire et l’homme chargé de s’occuper des volatiles.

Ici, un observatoire d’artillerie dont on ne peut pas dire que la discrétion soit la principale qualité de cette construction bizarroïde.

On attend toujours la future offensive allemande annoncée par les Allemands eux-mêmes pour bientôt.

En attendant, on nous présente ce qu’il advint en 1917 lors d’une attaque similaire qui fit de nombreux prisonniers dans les rangs allemands.

Dans les Dolomites, c’est toujours et plus que jamais l’hiver…

…ce qui donne de beaux clichés de paysages enneigés.

A la Sorbonne se tient le 47ème anniversaire de la Protestation de l’Alsace et de la Lorraine.

Daté du 1er mars pour se remémorer la protestation des Alsaciens et Lorrains au moment de l’annexion des deux provinces par le Reich en 1871.

Les colonies allemandes en noir foncé…

…sur cette carte de l’Afrique. Le Togo, le Cameroun, le Sud-Ouest africain et la Tanzanie ont vu les Allemands chassés des lieux par les troupes alliées.

En Méditerranée, un ballon d’observation qui accompagne des bateaux alliés.

Il faut dire que les eaux de la Mare Nostrum sont infestées d’u-boats allemands qui agressent les convois civils et militaires.

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RENDEZ-VOUS samedi 17 septembre 2022…

…pour les premières vendanges des Coteaux de l’Ovalie.

Rappelez-vous c’était le samedi 3 mars 2018, à la fin d’une brève mais violente vague de froid que Claude, le président d’Ancône Culture et Patrimoine de l’époque qui a pris du galon depuis, avait donné rendez-vous à quelques courageux membres pour planter vingt-cinq pieds de vigne sur le rond-point d’entrée du village. Le correspondant du Dauphiné d’alors avait immortalisé le groupe de vignerons conseillé techniquement par Clément et mené d’une main de maître par Lionel.

Les pieds poussèrent sans problème ces quatre dernières années sauf deux qui durent être changés en novembre de la même année. Depuis, le reg qu’était ce lieu avant la plantation est devenu un îlot de verdure bien agréable à côtoyer lors des canicules des derniers étés. Puis vinrent les premières grappes. Clément l’avait prédit, la nature l’a fait !

Voici donc le temps des premières vendanges ! L’an dernier, ACP vous avait convié lors des Journées Européennes du Patrimoine 2021 à l’inauguration de sa nouvelle salle d’exposition que ses membres avaient restauré dans un délai record de trois ans. Cette année, la population est donc conviée, aux premières vendanges de la vigne du rond-point d’entrée du village. Citoyens, citoyennes… à vos sécateurs !

Et notez tout de suite dans votre agenda, la date de l’étape suivante, celle de la dégustation du vin nouveau des Coteaux de l’Ovalie, le jeudi 17 novembre prochain… Le Beaujolais n’a qu’à bien se tenir !

Article extrait du blog d’Ancône Culture et Patrimoine.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: CAMP DU BARCARÈS 10/18

Dixième carte de l’album: Camp du Barcarès (campo de Barcarès).

On l’avait déjà vu avant l’installation des baraquements par l’administration française. Quelques semaines plus tard, des cabanes en bois ont été construites, bien souvent par les réfugiés eux-mêmes. Cela offre un confort sommaire aux internés même si souvent, il faut aller faire ses besoins dans le sable ou dans la mer.

Il semblerait que les hommes (on l’a déjà dit, la mixité avait été proscrite dans les camps, même pour les couples et les enfants restaient auprès de leurs mères) soient occupés dans des tâches domestiques comme préparer les repas en fonction de leurs qualifications antérieures. Les bouchers, les boulangers, les cuisiniers étaient sûrs de connaître un régime de faveur particulier plus que les enseignants ou les maçons. On le verra dans les articles suivants.

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112 POILUS de CADEROUSSE, 112 DESTINS… Paul MELON.

112 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 112 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Soixante-unième nom de la liste: Paul Elie MELON.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Difficile de rédiger une biographie la plus complète possible de Paul Melon en ne pouvant avoir accès à distance aux archives départementales du Gard, en particulier à celles des communes. En effet, si Paul Melon avait été oublié en 1937 comme l’ont été les seize gars qu’Internet nous a permis de retrouver, jamais on n’aurait pu savoir qu’il avait vécu au village tant son rapport avec Caderousse est en pointillé. Dans une échelle imaginaire de « Caderoussité », un Isidore Marquion pourtant oublié est bien plus haut que ce pauvre Paul Melon.

On ne retrouve la famille Melon qu’uniquement sur une page du recensement de 1911, la page 32.

Elle est installée au Boulegon, à l’intérieur des digues. En 1906, les Melon ne sont pas encore dans le Vaucluse. Originaires de Codognan dans le Gard, le père est venu occuper le poste de receveur buraliste au village de Caderousse. Il doit s’agir de percevoir des impôts indirects, des taxes diverses dont l’Etat est très imaginatif à créer, sur les alcools, les tabacs, les fenêtres… Pas vraiment de quoi attirer le sympathie de la population !

Elie Melon est venu avec ses trois enfants, Paul l’aîné né à Codognan, un village proche de Vergèze et d’Aimargues, le 29 mai 1897, Elsie née en 1898 et Emy en 1900, également Gardois. Son épouse Rosalie Dangos est décédée entre 1901 et 1910. Son père Gabriel, âgé de 75 ans en 1911, l’a suivi lors de cette mutation.

Le petit Paul est un bon élève à l’école et il se prépare à mener une carrière de serrurier quand son service militaire et la Guerre seront passés. Une guerre à laquelle il croit échapper quand il entend en 1914 qu’elle sera de courte durée. En effet, c’est un adolescent insouciant de 17 ans qui voit partir les gars plus âgés que lui et rapidement voit revenir des cercueils.

Mais la guerre dure et l’âge de la conscription baisse. Le 09 janvier 1916, le jeune Paul Elie doit rejoindre Grasse et le 27ème Régiment de Chasseurs à Pied qui deviendra vite le 27ème Régiment de Chasseurs Alpins. Il n’a alors que 18 ans et demi.

Ce n’est qu’un gamin qui, le 12 juin, va faire une grosse bêtise… dans les circonstances de l’époque. Jeune, libre et heureux de vivre, il va profiter de sa soirée de permission pour rencontrer des filles de son âge. Il rejoint à sa caserne à l’heure puis, pris de remords, fait le mur et disparaît dans la nature ! L’appel de la vie !

Le voilà manquant à l’appel le 13 juin au matin et déclaré déserteur après le délai légal, le 16 juin 1916. Cette situation va durer six mois, jusqu’au 15 décembre 1916, jour où les Gendarmes le ramènent manu militari chez les Chasseurs Alpins, à Grasse. C’est bien entendu la prison qui attend Paul Melon, le trou ! Il va y séjourner quelques semaines jusqu’à ce que le Conseil de Guerre de la 15ème Région Militaire le condamne à trois ans de prison pour « désertion à l’intérieur en temps de guerre. » Tarif normal pour l’époque. On est alors le 20 mars 1917 et on pourrait en conclure que Paul a échappé à la guerre.

C’est sans compter sur la mansuétude du Général commandant la dite 15ème Région qui assortit sa peine d’un sursis immédiatement appliqué, le 28 mars 1917. Paul Elie Melon retourne à sa caserne puis au front.

Mansuétude ou moyen de se débarrasser d’une forte tête ? On est en droit de reposer la question ! Toujours est-il que Paul Melon se retrouve le pire jour au pire endroit… au petit matin du 16 avril 1917 à Craonne ! Une date et un lieu que l’Histoire a retenus puisque c’est là que débuta la catastrophique offensive « Nivelle » du Chemin des Dames, la fameuse attaque qui entraîna les mutineries puis les fusillés pour l’exemple. Une attaque qui fit entre les 16 et 25 avril 1917, 134 000 victimes sur les quelques dizaines de kilomètres de cette inaccessible crête tenue solidement par des Allemands bien retranchés, dans la neige et la boue d’un hiver tardif. 134 000 hommes mis hors de combat dont 30 000 tués ou disparus ! Paul Elie Melon, le jeune néo-Caderoussier était l’un d’eux, tué le 16 avril 1917 à un mois de ses vingt ans !

Il repose à la Nécropole Nationale de Pontavert dans l’Aisne, tombe individuelle 4 693.

La fiche matricule de Paul Elie Melon de Mémoire des Hommes.

Paul Elie Melon, matricule 1221 de la classe 1917, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Certes le patronyme Melon n’est guère usité en Gard ou Vaucluse. Mais si quelqu’un reconnaît en Paul Elie un ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: Victor Meunier.

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JEUX: Soirée JEUX JUBIL’ (sameoi 10 mars) une vraie partie de FLAMME ROUGE.

Retours d’Ennio et d’Amélie à la soirée de mars de Jeux Jubil’- A2JE à Avignon. Une soirée à l’étage entre nous. Une partie de FLAMME ROUGE en lisant les règles avant et pendant la partie pour éviter la déception de la dernière et seule fois qu’on s’était essayé à ce jeu.

Effectivement, ce jeu est correct mais on se perd un peu avec ses deux decks de cartes: une pile pour le rouleur et une autre pour le sprinter. Dans chaque catégorie: le tas actif, le tas de la défausse, la tas des cartes éliminées de la partie et la carte active du tour en cours. Huit decks par joueur ! On peut s’y perdre !

Sinon, la course est intéressante et voici celle à laquelle nous avons assisté. En bleu Ennio, en rouge Amélie et en noir pour moi. Course de base bien sûr, sans difficulté de terrain.

Le peloton groupé à la fin de la première ligne droite.

En milieu de course, tout est groupé.

L’attaque des noirs en dernière partie de course.

Au Finish, les noirs devant. Une constatation, il faut éviter de jouer de grosses cartes en cours de partie pour éviter la fatigue (les cartes fatigue s’entend) et rester à l’abri. C’est la réalité des vraies courses d’ailleurs !

Suite de soirée avec distribution de baffe avec KING OF TOKYO.

Une première distribution…

 

…qui élimine Amélie alors qu’elle avait 19 PV /20. Ouf !

Puis une autre distribution pour Ennio…

…qui était dans la même position quelques tours plus tard ! Re…ouf !

Suite de soirée avec un petit essai de FIVE TRIBES arrivé trop tard dans la soirée et pour terminer un CROC dans la salle de jeux d’ambiance, sur les gradins, tant les tables sont occupés vers 23 heures 30.

Bonne soirée, différente des deux dernières fois.

 

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