Archives de Tag: Belgique

Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 19 août 1917

(JOUR 1113 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Les Volontaires américains pour le front français sont tirés au sort. Une pratique classique mais ici artisanale, pour le moins.

La bataille du Chemin des Dames a beaucoup fait de dégâts chez les hommes. Mais que dire des lieux ?

Ici, ce qu’il reste du village de Craonne. Des ruines ! Le village sera reconstruit après-guerre en contre-bas du plateau de Californie où il se situait. Il compte aujourd’hui 79 habitants mais accueille de nombreux colloques sur la Grande Guerre. On se doit de prononcer Kran et non Kraon.

Un tunnel recouvert de bâches pour rejoindre le plateau de Californie.

Etait-ce vraiment utile, les relèves se faisant de nuit ?

Original et paradoxal: un train d’artillerie blindé côtoie une moissonneuse en pleine action dans une plaine française non localisée.

Par contre, ici, ces soldats britanniques prennent un repos dans des tranchées des Flandres, dans un paysage bouleversé.

Pour terminer, un camp de prisonniers allemands, des officiers au nombre de 175, à l’appel dans le Midi de la France.

Mais où ?

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Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 18 août 1917

(JOUR 1112 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, la colonelle du bataillon de la Mort dans l’armée russe menchevik, à gauche avec une sentinelle, à droite, de cette unité. ce bataillon dont a parlé le Miroir de la semaine passée perdit beaucoup de membres sur le front russe. Ce sont elles qui définirent le gouvernement de Kerensky lors de la prise du Palais d’Hiver de la Révolution d’Octobre.

Une double page centrale avec une vue d’une palabre nègre dans les dunes des Flandres.

Les hommes venant d’Afrique britannique (Limpopo et Zambèze) font le spectacle en tenue traditionnelle devant les troupes anglaises.

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Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 11 août 1917


(JOUR 1105 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

La même une à quelques détails près que celle du Miroir du 5 août, la rencontre Pétain-George V dans les Flandres, sur le secteur tenu par les Britanniques. Rien de bien intéressant !

Autre vue du travail des femmes aux champs.

Plus de la propagande qu’une réalité qui n’a guère varié depuis le début de la guerre. Mais les mouvements sociaux qui ont parcouru l’armée au printemps appellent à une réaction médiatique et politique patriotique.

Un as belge de l’aviation Thieffry vient de remporter le 3 juillet dernier une double victoire à la manière de Guynemer.

Ce qui lui vaut les honneurs de la presse.

Les Américains sont là, de plus en plus nombreux. Et l’intendance suit.

Ici la Croix-Rouge américaine arrive avec… des chiens de secours aux blessés.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 5 août 1917

(JOUR 1099 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Pétain reçoit une décoration des mains de George V, le roi d’Angleterre. Commandeur de l’Ordre du Bain !

Au pays de Lawrence d’Arabie.

Les Bédouins vainqueurs des Turcs par l’entremise de sir Lawrence exhibent un drapeau pris à leurs adversaires.

En Belgique occupée, on se bat autour de Nieuport.

La si belle station de villégiature de la mer du Nord n’est que ruines et destructions.

Près de Saint-Dié dans les Vosges, on nous raconte en 6 vues en double page centrale, la fin d’un avion allemand abattu par la défense anti-aérienne.

Tellement rare que s’en est un exploit.

En Grèce, on déporte des Grecs soutenant le camp allemand.

Pas fameux au regard des Droits de l’Homme !

Pour terminer, un gigantesque entonnoir de mine.

La vue a été prise à Beuvraignes dans la Somme. Les destructions sont irréparables !

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Il y a 100 ans (presque) jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 29 juillet 1917

(JOUR 1092 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Le roi d’Angleterre George V visite ses troupes sur le front. Avec le roi des Belges Albert il passe en revue sa garde d’honneur.

De la possibilité des chars d’assaut de tout détruire sur leur passage.

Les arbres de cette forêt n’y résistent pas.

L’institutrice Mme Pellequer de Quesmy, en territoire occupé par les Allemands a continué à faire la classe à ses élèves.

Une fois le village libéré, elle reçoit une médaille pour cet acte de résistance.

La ligne Hindenburg et une tranchée dévastée.

Pour faire comprendre à l’opinion publique que cette ligne de défense a été atteinte par les Alliés.

Le camp d’I… en Champagne.

Jadis occupé par des prisonniers allemands, il est maintenant envahi par des ânes venus d’Algérie employés au ravitaillement.

Quelques vues des festivités du 14 juillet 1917, à Paris…

Faubourg Saint-Antoine

A la Bastille et au boulevard Saint-Michel.

…et dans les territoires libérés:

A Ham (Ardennes) et à Nesle (Somme).

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Il y a 100 ans (presque) jour pour jour: J’AI VU du 28 juillet 1917

(JOUR 1091 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Nos amis les Russes révolutionnaires… pour l’instant. A la une de J’ai vu du 28 juillet 1917, le général russe Korniloff qui avance (suivant le journal) vers Lemberg, alors que …

… le Révolutionnaire Kerensky exhorte les soldats à la lutte. On en reparlera dans quelques mois.

Galerie de portraits:

 

L’aviateur Octave Lapize a été tué le 15 juillet 1917. Octave Lapize avait gagné le Tour de France 1910.

Quentin Roosevelt, un des fils du président Roosevelt, vient de s’engager dans l’armée américaine.

Tout comme un des descendants du général Grant, célèbre depuis la guerre de Sécession.

Une dernière image réjouissante:

Des néo-zélandais de l’ANZAC se baignent en mer du Nord, du côté de Nieuport, en Belgique.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 8 juillet 1917

(JOUR 1071 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Face au scepticisme ambiant sur les chances de cessation du conflit rapidement, on maintient le moral de l’arrière et des troupes en montrant des images de l’arrivée des soldats yankee en France.

Des paquebots appareillent à New York à destination de la France…

On estime que le 15 août prochain, 500 000 soldats américains seront en France, prêt à combattre.

Les voilà débarquant…

 

et s’installant dans de vastes camps de regroupement comme celui de D… dans l’Aisne… où ils s’essaient au port des très gênants masques à gaz.

A Salonique, sur le front d’Orient, ces soldats bulgares ont terminés leur guerre.

Les voilà sur le chemin du camp retranché d’où ils seront transférés dans le sud de la France, à Nîmes, Montpellier comme au domaine du Ministre qui accueillit de nombreux prisonniers bulgares.

D’autres photos de la bataille de Messines, près d’Ypres, en Belgique, combats qui datent tout de même d’un mois (7 juin 1917). Les lignes britanniques de ce secteur.

 

Autres combats en Champagne, au Mont-Cornillet où les attaques françaises ont échoué les 17 et 30 avril et le 4 mai avant de réussir grâce aux hommes du 1er Zouaves le 20 mai 1917.

La tombe du lieutenant aviateur de Rochefort, tué lors d’un combat aérien après avoir enregistré tout de même 8 victoires officielles reconnues.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 1er juillet 1917

(JOUR 1064 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

On expérimente encore des tenues étanches aux balles. Des armures de chevalier en quelque sorte ! Avec le même succès que les inventions précédentes.

L’entrée des Etats-Unis en guerre ne se fait pas sentir sur le front français proprement dit. Mais la presse en parle beaucoup, comme ici…

…un défilé militaire devant le colonel Roosevelt ou…

…ces publicités géantes à New York appelant les citoyens à souscrire à l’emprunt de guerre.

Paradoxe…

près du front, on dissimule un char sous de branchages pour le cacher à la vue des observateurs aériens.

Là, dans les rues de Londres,..

on parade avec des chars pur montrer les progrès des techniques militaires.

Le Miroir a souvent dénoncé les armes scélérates des Allemands et en particulier, les jets de liquides inflammables dans les tranchées adverses. Sauf…

qu’on est obligé d’en faire de même… ! Plusieurs photos, 2 de jour et une de nuit montrant l’utilisation de ces liquides par nos troupes sur les lignes allemandes.

Alors que ce front était calme depuis 1915, de nouveaux combats ont éclaté dans le secteur d’Ypres, pour la possession de la crête de Messines.

Des tirs ont eu lieu sur des ambulance (postes sanitaires avancés).

Le Linge ou Lingekopf dans les Vosges, et l’entrée d’un boyau avec panneaux indicateurs.

Là aussi après de très durs combats, la situation s’est calmée.

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Le (petit) KIOSQUE de PRESSE DE 37: LE MIROIR DES SPORTS du 22 juin 1937

Cette semaine, à la une, le 12ème Paris-Strasbourg à la marche. Il s’agit d’une épreuve pédestre d’endurance de longue distance: 533km. Le vainqueur l’Alsacien Ernest Romens les a parcouru en 74 heures 1′ et 40″. Quelle volonté !

Sur l’image ci-dessus, il traverse Baccarat et il lui reste 115 km à parcourir. Tout simplement.

Cette compétition tiendra autant de place dans ce numéro de Miroir des Sports que le Championnat de France de cyclisme dans celui de la semaine dernière.

Pour preuve.

12 vues de la course. On s’perçoit que les certains spectateurs deviennent des suiveurs et accompagnent l’athlète dans l’effort sans qu’on considère qu’ils faussent la compétition.

L’arrivée victorieuse d’Ernest Romens à Strasbourg.

La foule considérable qui attend le vainqueur sur la place Kléber de Strasbourg en attendant sous les parapluies qu’il se fasse ovationner d’un balcon d’un immeuble.

Les performances d’Ernest Romens les années précédentes. Il avait déjà triomphé à Strasbourg en 1933 et 1935 et était monté sur le podium 6 autres fois dans les 10 années précédentes. Un crack !

1937 sera la dernière année où l’épreuve sera organisée sous cette forme. Après guerre, elle renaîtra sous une forme plus humaine, avec des étapes imposées et dans le sens Strasbourg-Paris. Mais la circulation automobile posera désormais des problèmes d’utilisation du domaine public par la course. Elle deviendra Paris-Colmar en 1981 puis Paris-Ribauvillé en 2015. Cela reste tout de même une épreuve « inhumaine ».

Les autres sujets du magazine.

Le nouveau Stade-Vélodrome vient d’être inauguré, boulevard Michelet à Marseille. Il a vu la victoire 2-1 de l’Olympique de Marseille sur le Torino. On le devine bien rempli de spectateurs pour cette inauguration internationale.

Une autre vue des infrastructures temporaires construites pour l’Exposition Internationale de Paris 1937. Ce coup-ci, pas de traction humaine des embarcations pour cette compétition nautique à moteur organisée par le « Yacht Moteur Club de France » à l’occasion de l’Exposition.

Une belle harmonie visuelle lors de cette démonstration gymnique à l’occasion de la fête annuelle du Fémina Sport, au stade Elisabeth de la Porte d’Orléans à Paris.

Pour terminer les sélectionnés de l’Equipe de France qui participeront au futur Tour de France sont présentés au Parc des Princes.

Ce seront Thiétard, Archambaud, Le Grévès, Cloarec (qui a obtenu sa sélection), Gamard, Speicher, Marcaillou et Tanneveau. Manquent à l’appel pour cause de compétition dans le Sud; Lapébie et Choque.
Leurs alter ego de la sélection belge pour le Tour, emmenés par le vainqueur 1936 Sylvère Maes.

 

 

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107 POILUS de Caderousse, 107 DESTINS… BROQUIN Paul.

107 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 107 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Vingtième nom de la liste: Broquin Paul Marius Jean Antoine.

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Première face du Monument.

Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague,

Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues

…c’est dans ce paysage des Flandres belges que Paul Broquin, le petit mitron caderoussier, fut envoyé combattre les Allemands, envahisseurs de la petite Belgique, avec son régiment de Zouaves de Tunisie où le hasard des incorporations militaires l’avait expédié quelques mois avant le déclenchement du premier conflit mondial. Il y laissa sa vie près de Nieuport, une station balnéaire à la mode pour la bourgeoisie flamande, qu’elle soit française ou belge et même quelques privilégiés anglais. Mais en juin 1915, ce n’étaient pas les mouettes qui volaient par dessus les hôtels de luxe mais les obus remarquablement précis de l’artillerie allemande dans un pays où pourtant, les seuls points d’observation étaient des cathédrales pour uniques montagnes.

Paul Broquin était donc né le 27 décembre 1892 à Caderousse de parents caderoussiers l’un et l’autre. Son père Louis Gabin,  né en 1864, était un ancien cordonnier comme son propre père, transformé sur le tard en marchand de vins. A 3 ans près, le père avait évité un retour sous les drapeaux en 1914, une armée qu’il n’avait pas faite plus jeune en tant que soutien de famille. Sa mère, elle, Louise Honorine Barbier qui venait de la campagne, était née en 1867. Ses parents avaient convolé en justes noces le 1er juin 1887. Des enfants arrivèrent rapidement mais qui disparurent aussi vite: Marie Louise né en 1888 et décédée en 1889, Louis Antoine né en 1889 mais qui ne vécut que 4 mois. Terrible mortalité infantile ! Louise Marie née le 18 septembre 1890 puis Paul eurent plus de chance que leurs aînés et vécurent jusqu’à l’âge adulte.

Au recensement de 1911, Louise avait quitté la maison et seul Paul vivait chez ses parents.

Il avait choisi de devenir ouvrier boulanger mais comme vous le lisez ci-dessus, l’agent recenseur avait oublié de lui demander chez quel patron si bien qu’un siècle plus tard, mous ne pouvons le préciser !

C’est tout de même le troisième apprenti boulanger caderoussier qui disparaîtra pendant le Grande Guerre. A l’instar de Fernand Bernard, son métier amènera donc l’armée à  le verser dans un premier temps en C.O.A., la 25ème section des Commis et Ouvriers d’Administration. A partir du 20 octobre 1913, il fut donc employé à fabriquer du pain dans une caserne de Tunis. Pas  de service armé mais le four à pain chez les Zouaves !

Le départ des unités d’Afrique vers le front français doublé de l’hécatombe sanglante des 3 premiers mois de guerre entraînèrent sa mutation au 4ème Régiment de Zouaves de Tunis, le 14 novembre 1914. Un mois plus tard, c’est sur le paquebot « Mansoura » de la Compagnie de Navigation Mixte Touache, qu’il quittait l’Afrique du Nord pour les tranchées de ce dernier coin de Belgique libre.

Dans un premier temps, il rejoignit son Régiment de Zouaves, un peu plus au sud, au niveau d’Ypres. Puis le régiment déménagea et se retrouva donc sur la côte de la mer du Nord.

Depuis octobre 1914, un vaste secteur entre Nieuport et Dixmude était inondé des eaux de l’Yser relâchées par les franco-belges pour éviter une percée allemande. Coup réussi au delà de toutes les espérances: cette zone devint totalement infranchissable, ni dans un sens, ni dans l’autre, jusqu’à la libération du territoire belge., fin 1918.

Mais il fallait tenir la bande côtière soumise à la pression demande. Ainsi les stations balnéaires du secteur, Nieuport, Lombardsigde, devinrent des lieux de mort, de tranchées bien souvent sur-élevées car tout trou creusé dans le coin se remplissait d’eau.

La lecture du journal de marche du 4ème Zouaves ne laisse pas apparaître le nom de Paul Broquin dans la liste des disparus. Il y a eu, c’est évident des tâtonnements de l’Administration militaire pour fixer la date exacte de décès de Paul. Dans sa fiche de Mémoire des Hommes, on peut lire qu’elle survint le 9 juin 1915 après qu’il ait été écrit dans un premier temps 5 juin.

Par contre, sur la fiche matricule complète, il est donné une autre version:

Décédé antérieurement au 5 juin 1915 à Nieuport.

Le 4 juin il y eut des bombardements.

Le 5 juin, des coups de canon échangés par les 2 camps sans perte.

Le 9 juin, un violent bombardement allemand et un Zouave tué.

Mais dans le récapitulatif nominal des morts et blessés, ce Zouave tué le 9 ne porte pas le nom de Paul Broquin.
Alors ???… Peut-être le jeune mitron caderousier a-t-il été porté disparu un temps, antérieurement à la date du 5 juin 1915 puis par la suite, son corps a été retrouvé et sa date de décès estimée avant le 4 juin 1915.

Toujours est-il qu’après juin 1915, Paul n’eut plus le loisir d’écouter le vent du sud chanter le plat pays des Flandres… ni le chant des cigales des bords du Rhône.

La fiche de Paul Marius Jean Antoine Broquin de Mémoire des Hommes.

Paul Marius Jean Antoine Broquin  matricule 719 classe 1912, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Bien que ce patronyme ne soit guère présent dans le sud-est de la France, si un descendant indirect reconnaît cet ancêtre, qu’il ne se gène pas pour réagir, surtout s’il possède quelques photos ou documents. 

A suivre: les Bruguier.

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