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Une CARTE de la VALLÉE DU RHÔNE des années 20 (ou avant) 2/5

Suite de notre descente du Rhône grâce à cette carte datant des années 1920. Nous nous étions arrêtés au sud des Roches-Condrieu. Nous reprenons la promenade au niveau du pont de Chavanay.

Le pont de Chavanay fort bien desssiné avec ces longues piles fines…

…comme on peut le constater sur cette carte postale ancienne…

…ou de visu puisqu’au moment de l’aménagement de Saint-Pierre-de-Boeuf, les piles de la rive droite ont été conservées. On peut se demander si ce n’est la présence d’une plaque mémorielle posée à la Libération qui a sauvé cette trace du passé. Le nouveau pont a été jeté bien plus au sud.

Saint-Pierre-de Boeuf et l’île qui était accessible par une traille… puis Serrières et le pont entre cette ville et Sablons.

Le pont bleu actuel date de l’entre-deux-guerres mais a été restauré après les destructions allemandes de 1944.

Le pont représenté sur la carte est celui-ci,…

…construit par les frères Seguin en 1828. La fumée du vapeur nous cache une pile mais il ressemblait à son jumeau d’Andance-Andancette, le plus ancien pont sur le Rhône qui n’ait pas été remplacé depuis sa construction.

Restauré et rehaussé pour satisfaire aux besoins de la navigation moderne mais toujours là !

On le voit très bien sur cette vue avec le tablier posé bien au-dessus de la pile, contrairement à la vue précédente.

Entre les deux jumeaux de Serrières et d’Andance, une autre relique, dessinée celle-là sur la carte, contrairement au pont-rail de Givors, le viaduc ferroviaire de Saint-Rambert sur la commune de Peyraud.

Aujourd’hui et…

…hier. Oublié par les Allemands en déroute en 1944, il n’a pas changé depuis 1868 !

A Saint-Vallier, rien n’a été conservé du pont suspendu lors des travaux d’aménagement de la chute de Serves, si ce n’est le reste de la culée rive gauche.

Le pont suspendu ancien avait bien plus de cachet que le pont actuel, indiscutablement.

Nous terminons cette étape de la descente du Rhône à Tournon, avec comme on le constate les deux ponts suspendus de Tain-Tournon séparés d’une centaine de mètres.

Le premier (à gauche sur la vue ancienne) est celui construit par Marc Seguin en 1825, le premier pont suspendu au monde, malheureusement rasé en 1961 pour favoriser la circulation fluviale.

Le second (à droite sur la vue ci-dessus) existe toujours.

Il date de 1849 et est réservé de nos jours aux piétons et cyclistes. Il a été conservé dans son jus et la vue de 1900 ne diffère de celle de 2017 que par les tenues des promeneurs.

A suivre

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Une CARTE de la VALLÉE DU RHÔNE des années 20 (ou avant) 1/5

Un cahier format écolier avec à l’intérieur une carte dépliable du Rhône de la Confluence à Avignon. La carte de la Vallée du Rhône, décorée mais où tous les ponts existants sont mentionnés ainsi que les lignes de chemin de fer du PLM, de la rive droite comme de la rive gauche, avec les embranchements départementaux qu’on citera à mesure du déroulé de cette joli carte.
Le puissant Rhône est bien sûr représenté par un Hercule ayant terrassé un lion bien tranquille.

Suivons donc le Rhône de Lyon à Avignon:

La sortie de Lyon avec la Confluence Rhône-Saône, le pont métallique de la voie Saint-Etienne-Perrache sur la Saône à la Mulatière.

Vous constatez que la carte se lit du bas vers le haut si l’on veut suivre le cours des eaux. A 2 millimètres au dessus du pont de la Mulatière se trouve le barrage éponyme, barrage détruit dans les années 60 après la mise ne service de la chute de Pierre-Bénite qui le rendait inutile avec sa retenue d’eau. On voit encore les rails d’entretien du barrage tôt au bout de la confluence.

Un premier pont permet de franchir le Rhône à Vernaison.

Puis vient le pont-rail représenté par un simple trait noir, le viaduc de Grigny…

…avant d’arriver à Givors et son pont suspendu dont la circulation est réglée de nos jours par des feux tricolores.

Hier

Aujourd’hui, identique !

Après Givors, des îles au milieu du fleuve, du côté de Loire-sur-Rhône; avant d’arriver à Vienne.

Le pont suspendu est représenté.

De nos jours, il est devenu passerelle piétonne, le nouveau pont de Lattre de Tassigny ayant été construit en amont, près du Musée de Saint-Romain-en-Gal.

La passerelle piétonne.

Sur la carte, ont été également représentées la cathédrale Saint-Maurice  que l’on voit en retrait de la carte postale ancienne et la Tour Philippe le Bel, ancienne tour de défense d’un pont de pierre et de bois détruit régulièrement par les crues du Rhône et abandonné dans un passé lointain.

En continuant notre descente, voici le pont de Condrieu entre cette ville et Les Roches de Condrieu sur la rive gauche.

Le pont ancien et, ci-dessous le moderne…

…qui aurait besoin d’une petite restauration !

A suivre

 

 

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… et à BEAUCAIRE, un RHÔNE transformé en glacier.

Difficile de croire que ce lieu photographié en 2016 se trouve en pleine ville ou plutôt que le pont jeté sur le Rhône relie les deux villes de Beaucaire et Tarascon. Le paysage au loin est celui de la longue et étroite île de la Barthelasse, petite soeur de la grande île avignonnaise. Puis le pont continue et franchit un autre bras du Rhône pour atteindre Beaucaire.

Difficile également de croire que ce lieu ensoleillé et estival est l’endroit immortalisé sur cette carte postale ancienne datée du début du XXème siècle.

Le Rhône ressemble à un glacier et on voit au loin le pont routier et au delà, le pont ferroviaire. Un petit résumé des lieux avec cet extrait de la carte de marinier datée des années 1930.

Le Rhône coule de gauche à droite et à cette époque, le bras de Beaucaire était le seul navigable comme l’indique le tracé pointillé où l’on reconnaît quelques obstacles, gravier à gauche et au centre et remous à droite. De nos jours, c’est l’autre bras, celui de Tarascon qu’empruntent les bateaux , le bras de Beaucaire se terminant par le barrage de Vallbrègues, un bras collectant aussi les eaux du Gardon. L’écluse se situe à côté de l’usine barrant le bras de Tarascon.

Une autre vue de ce pont suspendu qui connut bien des soucis.

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Le Grand RHÔNE gelé à ARLES…

Une vue originale du Grand Rhône à Arles sur cette photo montée en carte postale semi-moderne, c’est-à-dire édité après la Grande Guerre et avant 1960.

Pas de légende mais un commentaire manuscrit au dos:

Le Rhône sous le pont de Lunel

les glaciers.

Le Grand Rhône était donc gelé et recouvert d’une importante quantité de glace. On dirait même qu’il a neigé tant l’épaisseur  est conséquente.

Le pont de Lunel est l’ancien pont du chemin de fer de la ligne Arles-Lunel créée en 1868 et détruit par les avions américains en août 1944.

Quelques images de ce pont tel qu’il était au temps de sa splendeur sur cette carte postale ancienne…

…une splendeur toujours présente avec ces magnifiques lions…

…sur les piles des culées, emblèmes héraldiques de la ville d’Arles. On eut l’idée de ne pas détruire les restes de ce pont après sa destruction. Il ne fut pas reconstruit car la ligne périclitait déjà avant la Seconde Guerre Mondiale.

Quant aux piles, elles portent les stigmates du bombardement de 1944 et sont toujours dans les eaux du Rhône pour les deux latérales, la centrale ayant été enlevée pour permettre que les bateaux (de tourisme principalement) puissent circuler sans danger.

Dernière question soulevée par la carte postale: en quelle année eut lieu cet hiver particulièrement rigoureux ?

Vu le document, sa qualité, il doit dater des années précédant de peu la destruction du pont. Des hivers glaciaux, il y en eut quelques uns, ceux de 1939-40, 1940-41 et 1941-42. Alors lequel ? Il semble que, dans le Midi de la France, celui de 1940-41 fut plus rigoureux que les deux autres. Le froid arriva la veille de Noël 1940 dans le sud et les gelées restèrent bien présentes jusqu’aux premiers jours de janvier 1941. La neige resta au sol six jours consécutifs à Marseille où le thermomètre tomba jusqu’à -12°8.

Alors fin 1940-début 1941. On peut le penser sans certitude absolue !

 

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PONT SAINT-ESPRIT: une FLAMME qui allume la CURIOSITÉ.

Une flamme philatélique, c’est une petit encart publicitaire qui accompagne le timbre à date pour oblitérer les timbres. Ces petits rectangles sont collectionnés et présentent toujours un intérêt historique.

Celle trouvée dans la boutique Emmaüs d’Arles a tout de suite attiré mon attention. La voici !

Il s’agit d’un morceau d’enveloppe découpé. La lettre était partie en 1957 de Pont-Saint-Esprit dans le Gard. La flamme représente le fameux pont de pierre traversant le Rhône au niveau de la ville et datant de plus sept siècles. Le chantier commencé en 1265 fut achevé en 1309… 708 années d’existence et pas une ride !

Certes le pont fut un tantinet transformé quand arriva la navigation à vapeur sur le Rhône. De 21 arches, il passa à 20 car on détruisit les deux premières arches du côté gardois pour n’en faire qu’un en métal, qu’on appela alors l’arche marinière. Tout est dit !

Ci-dessus, cette arche marinière au début du XXème siècle prise un jour où le Rhône était en crue.

Mais revenons à notre flamme et regardons-la plus attentivement.

On voit très bien quelques-unes  des premières arches mais très bizarrement, le dessinateur a ajouté un pont suspendu. Que s’est-il donc passé pour que le vieux pont ait été un jour ainsi transformé ?

La réponse est simple… la guerre et les bombardements américains ayant accompagné le débarquement de Provence du 15 août 1944 ! Ce jour-là, les bombardiers US larguèrent des tonnes de bombes sur la ville, détruisant des rues entières du vieux bourg entraînant les décès de près de 50 habitants et anéantissant la fameuse arche marinière en métal du pont.

Plus d’arche marinière et donc plus de passage possible du Rhône en cet endroit pour quelques années.

En attendant la reconstruction, on installa donc un pont suspendu provisoire qui officia de 1945 à 1954…

…dont voici une vue extraite d’un site internet. En 1954, l’arche marinière fut terminée et le pont de Pont-Saint-Esprit rendu à la circulation.

La nouvelle arche marinière fut bâtie en béton armé ce qui rend une certaine unité au pont.

En 1957 date d’envoi de la lettre, la poste n’avait pas modifié sa flamme et annonçait toujours Porte d’Or de la Provence avec un dessin du pont mutilé.

En 1965, la Poste fêta le sept centième anniversaire du début des travaux du pont par ce timbre de valeur usuelle, travaux qui durèrent tout de même 44 ans !

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Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: Addenda 4 Une nouvelle vue du BAC à TRAILLE d’AVIGNON et le TOUEUR devant le pont du TEIL.

Une nouvelle vue prise depuis l’île de la Barthelasse du bac à traille du Rocher des Doms en Avignon.

A u premier plan le bac à traille attendant les passagers, au second plan le vire-vire à l’arrêt attendant son propriétaire et les aloses et en arrière-plan, le célèbre pont d’Avignon attendant les touristes qui le parcourent par milliers de nos jours 365 jours par an.

Seconde  carte récemment arrivée dans la collection: celle du toueur amarré au ponton du port de Montélimar:

Le toueur ou bateau à 2 culs étaient un bateau à vapeur qui remorquait les barques remplies de marchandises sur une quinzaine de kilomètres. Le Rhône était très puissant entre Glun et Pont-Saint-Esprit et les remorqueurs de l’époque n’étaient pas assez puissants. Alors on inventa les toueurs dont le fonctionnement consistait à enrouler un cable amarré en amont à la remonte puis à le dérouler à la décize.
Au second plan, le vieux pont du Teil si fragile que les voyageurs des voitures devaient le franchir à pied pour alléger le chargement !

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Des PHOTOS du TOUR de FRANCE 1949 au col de CARPIAGNE.

Il s’agit de quatre photos prises avec un appareil photographique à l’occasion du « passage du Tour de France 1949 au col de Carpiagne ». On voit les spectateurs et peut-être quelques officiels qui ont pris place sur le plateau d’une camionnette pour applaudir les concurrents.

Carpiagne, c’est le nom du camp militaire au-dessus de Marseille, sur la route de Marseille à Cassis, emprunté par les concurrents de la course pédestre le dernier dimanche d’octobre tous les ans.
Le sommet est maintenant appelé col de la Gineste.

En 1949, les concurrents du Tour de France l’empruntèrent 2 fois, le soir de l’étape Nîmes-Marseille du 15 juillet dans un sens et le lendemain matin, le 16 juillet, juste après le départ de l’étape Marseille-Cannes dans l’autre sens.

La course était donc partie ce 15 juillet 1949 des arènes romaines de Nîmes.

Mais pour rejoindre Marseille, la course avait pris le chemin des écoliers.

Elle avait franchi le Rhône sur un des seuls ponts réparés après la guerre, celui de Beaucaire-Tarascon.

De là, la course avait tourné à gauche, vers le nord pour passer sous un autre pont, celui d’Avignon.

Le journaliste peu au courant des faits annonçait dans la légende de cette photo que le pont Saint-Bénézet n’avait pas pu être emprunté par la course car il n’était pas encore réparé après que les Allemands l’aient détruit ! A sa décharge, que raconterait un historien s’il rédigeait un article sportif ?

Suite des histoires de pont intacts ou démolis, la Durance fut franchie à Cavaillon sur un pont métallique de substitution.

C’est au 140ème km (sur les 199 du parcours) que les choses commencèrent à bouger. Et deux coureurs s’échappèrent peu avant la dernière bosse, celle de Carpiagne: Blanc et Goldschmidt, le futur vainqueur de l’étape.

Les voici donc vus par les photo-reporters sportifs…

avant la plongée sur Marseille et le Stade-Vélodrome pas encore Orange, pendant laquelle Goldschmidt oublia Blanc.

La une du Dauphiné de l’époque:

Les autres photographies prises par cet amateur cycliste en 1949, à la Gineste…

 

Qui sont ces routiers ? Les 2 échappés en haut et les premiers coureurs du peloton très certainement, peloton qui arriva groupé au Vélodrome, réglé au sprint par Jean Robic.

Et comme à l’époque, tout terminait par la page humoristique de Pellos, voici donc comment il dessina cette arrivée d’étape à Marseille:

La sardine avait aspiré le vainqueur !

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Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: Addenda 3 De nouvelles vues de BAC à TRAILLE dont on a déjà parlé.

Une autre vue, plus moderne du bac de Saint-Pierre-de-Boeuf entre Isère et Loire, un bac qui connut des problèmes d’ensablement avant d’être déplacé plus au sud (ce bac visible ci-dessus).  On voit le bac s’approcher de la rive droite. Le courant semble important à l’approche de la confluence avec le Batalon. La barque peut accueillir des voyageurs mais aussi une ou deux remorques.

Autre vue du bac de Baix entre Ardèche et Drôme, depuis l’amont de la traille. On y voit le village de Baix en second plan, presqu’en entier. L’eau est abondante dans le Rhône non dérivé.

La seconde guerre a détruit par deux fois le pont du Teil: une première fois par le Génie français en 1940, une seconde fois en 1944 par l’aviation américaine. Le bac remis en service connut un drame en juillet 1940. Ce dernier, plus modeste semble dater d’après 1944. La carte a été colorisée. on voit à droite le ponton du port de Montélimar et au fond, le pont du Teil sans son tablier qui git au fond du fleuve. Le bac accueille de nombreux passagers mais ne semble pas destiné à prendre des voitures. C’est pour cela que les pouvoirs publics se hâteront de reconstruire cet important ouvrage d’art entre Drôme et Ardèche.

Une vue originale du bac d’Avignon, prise depuis le Rocher des Doms. On y voit parfaitement la traille mais pas la pile côté Barthelasse. Au fond Villeneuve-lès-Avignon et sa Chartreuse. A l’arrivée du bac, on voit le calvaire qui existe toujours même s’il semble avoir été légèrement déplacé et une publicité d’un apéritif « OXYGÉNÉE CUSENIER ». La loi Evin n’était pas encore passée par là ! On aperçoit également la guérite du passeur où devaient se payer les frais de la traversée.

 

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Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: Addenda 2 De nouvelles vues de BAC à TRAILLE dont on a déjà parlé.

De nouvelles vues de bacs à traille  dont on a déjà parlé avec des cartes postales venues enrichir la collection.

Le premier bac après la Confluence, celui d’Oullins (voir https://unmondedepapiers.wordpress.com/wp-admin/post.php?post=22058&action=edit)

Au premier plan, un lavoir fermé et chauffé. On voit le bac au milieu du fleuve. Au fond les industries de transformation de la zone portuaire de Gerland.

Nouvelle photo du bac d’Ampuis (voir https://unmondedepapiers.wordpress.com/wp-admin/post.php?post=22083&action=edit)

Sur le débarcadère rive droite, le bac vient d’accoster et de lâcher le groupe de voyageurs. Est-ce cette rampe ?

Nouvelle vue du bac de La-Roche-de-Glun (voir https://unmondedepapiers.wordpress.com/wp-admin/post.php?post=22724&action=edit)

Il est fort probable que cette descente vers le Rhône descendant de la digue soit de nos jours toujours présente.

Enfin, une vue aérienne du bac du Barcarin dans les années 1960 (voir https://unmondedepapiers.com/2017/07/26/des-bacs-a-trail…2525-le-barcarin/ )

Au premier plan, le bac qui fonctionnait en 1965 (date de l’oblitération de la CPM). Le second embarcadère n’est pas encore construit. Au fond, le bac ferroviaire transportant le sel vers les Bouches-du-Rhône est visible et accosté.

Pour compléter cet article, un bac à raves en fonction entre Trinquetaille et Arles au moment où les ponts franchissant le grand Rhône (celui dit de Van Gogh et celui aux Lyon) avaient été détruits par les Alliés et la Résistance.

C’est sur cette pile au milieu du fleuve que le nouveau pont de Trinquetaille a été jeté.

Enfin, deux bacs à traille situés en amont du secteur qui nous concerne (entre la Confluence et la Méditerranée), juste en amont de Lyon.

Le bac de Miribel. Construit sur le canal de Miribel, il permettait aux pêcheurs, chasseurs, agriculteurs et exploitants des gravières d’atteindre la zone de Brotteau. Mis en service en 1848, il a fermé en juillet 1941 au moment de l’ouverture d’un pont.

Le bac de Vaulx-en-Velin sur le Vieux Rhône semble dater du XIXème siècle puisque le matériel a été renouvelé en 1849. Vers 1900, il était très peu fréquenté. Les infrastructures (pile de traille, ponton d’accostage) ont disparu totalement.

Fin ou à suivre si un jour de nouvelles vues viennent enrichir la collection !

 

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Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: Addenda 1 Le bac de CONDRIEU.

Entre Condrieu et les-Roches-de-Condrieu, entre Rhône et Isère… un pont construit en 1935 a remplacé  le premier pont suspendu jeté sur le Rhône en 1833.  Avant cette date, un bac existait pour franchir le fleuve.  Une traille est attestée au XVIème siècle. En décembre 1812, la pile de traille de la rive droite (côté Condrieu) s’effondre et écrase la maison du passeur. Cette traille cesse d’exister en 1833 après la mise en service du premier pont suspendu.

La seconde guerre mondiale va faire renaître la traille de Condrieu. Lors de l’avancée allemande en juin 1940, le Génie français détruit le pont de Condrieu qui n’avait que 5 ans d’âge ! La traversée du Rhône se fera à partir de cette date par un bac à traille que l’on immortalisa grâce à cette carte postale semi-moderne.

Fin août-début septembre 1944, les troupes allemandes se replient dans la vallée du Rhône. Elles détruisent tous les ponts au nord de Valence, pour retarder les Américains. Celui de Condrieu est en cours de réparation et il ne reste plus que 10 mètres de tablier à poser. Les Allemands ne jugent pas utile de le dynamiter et il sera donc rapidement remis en service à la Libération. La traille n’avait plus de raison d’être, à nouveau.

Une dernière vue avec cette carte postale ancienne:

Au pied du pont de Condrieu, un pêcheur attrape les poissons au carré !

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