Archives mensuelles : avril 2016

Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 20 avril 1916

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(JOUR 628 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

La première de couverture rend hommage (pour une fois) à des personnes très utiles pour les Poilus: le service de santé des Armées. Ici dans une oeuvre de prévention avec cette vaccination contre le choléra, traitement utile à cause de la promiscuité des hommes et un environnement souvent souillé par les déjections, les cadavres d’hommes et d’animaux en décomposition et la présence de rats.

Des munitions, des montagnes de munitions, des munitions impressionnantes…

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comme cet obus de 400 français… des munitions à perte de vue…

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mais aussi originales comme…

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ces torpilles aériennes destinées aux attaques au-dessus des tranchées ou des usines allemandes.

Puisqu’on parle d’aviation, un biplan de chasse atteint au-dessus de l’ennemi…

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mais qui a pu rentrer sans dommage derrière les lignes françaises. On voit des traces d’huile sur la calandre.

Cet autre avion a également connu un atterrissage difficile…

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pour se retrouver ainsi, le nez planté dans l’herbe. Sur le Vif nous précise qu’il n’y a pas eu de casse pour les aviateurs ni pour le grand oiseau, si ce n’est l’hélice légèrement égratignée. mais ce qu’il y a d’intéressant pour cet avion, le « Jeanne d’Arc » suivant la légende, c’est qu’il a été offert à l’armée par les lecteurs du Nouvelliste, un quotidien de Lyon qui  fut publié jusqu’en 1944 et qui disparut à la Libération pour faits de collaboration. Un avion offert à l’armée par les lecteurs d’un journal… Assez original !

Sur mer, le cuirassé américain « Vermont » patrouillant près de la Turquie « pour assurer la sécurité des sujets de l’oncle Sam » a été photographié par un reporter militaire.

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Fait original, il est doté de 2 mimi-Tour Eiffel pour capter les ondes de la TSF.

Plus dramatique fut le sort de cet autre bateau, le navire-hôpital « Portugal » que l’on voit ici avant l’attaque d’un U-boat allemand.

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Cet ancien paquebot des Messageries Maritimes fut réquisitionné en début de guerre pour servir de navire-hôpital. Cette attaque causa de nombreuses victimes dont 19 français disparus.

Des vues de tranchées. Tout d’abord, un boyau que l’on couvre pour en faire un abri plus sûr:

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Dans une tranchée, un tireur d’élite en pleine action…

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avec un fusil doté d’une lunette d’approche. Un sniper  ?

Le théâtre aux armées sur cette vue de 2 comédiens, certainement des Poilus,…

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s’efforçant de distraire leurs compagnons d’infortune.

Pour terminer, monté sur un camion, une étrange machine.

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On nous dit qu’elle est destinée à produire de la glace pour conserver aux frais les viandes destinées aux soldats. Un ancêtre des réfrigérateurs ?

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CADEROUSSE, le PETIT et le GRAND RHÔNE, des PHOTOS de famille….

Suite de la présentation de quelques photos d’un autre temps, pas si vieux que cela, l’immédiat après-guerre, quand nos anciens avaient 20 ans. Le Rhône était encore sauvage malgré quelques aménagements et la CNR affinait son projet.

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Avec un paysage comme celui-ci avec des reflets dans l’eau… même si les photos étaient prises avec un appareil amateur.

A Caderousse, le Rhône se divisait en deux, avec un Petit Rhône au raz des digues qui entourent le village depuis le Second Empire et le Grand Rhône, du côté gardois, là où passaient les bateaux.

En été, c’est la période d’étiage, de calme.  On va à la plage…

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quand on trouve quelques mètre-carrés de sable fin qui sentent tout de même un peu la fang(u)e. Ici Maxime et Paulette font un peu de bronzette bien utile pour uniformer la couleur de peau de mon oncle habitué au « Marcel » dans les champs.

Un petit tour en barque…

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pour poser un peu pour l’éternité malgré l’intrusion d’un peu de lumière dans la chambre noire de l’appareil photo et que la pellicule s’est empressée d’incruster.

Des images de barques, à quai,

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ou dans le fleuve pour s’essayer sans trop de risque dans ce Rhône bien calme.

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L’été, c’est aussi l’étiage avec par endroit des galets qui montrent le bot de leur nez en dégageant une odeur si caractéristique que l’on ne connaît plus près d’un fleuve régulé.

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ici, peut-être le grand Rhône, avec un paysage qui ne donne guère de renseignement sur l’endroit où a été prise la photo.

Sur cette vue,  moins de doute, ma tante Paulette et son amie ont posé sur une digue protégeant l’île de la Piboulette des eaux du fleuve quand il se fâche ou près du pont de Roquemaure.

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On croit sentir un mistral glacial passer sur cette portion de digue en plein courant d’air et on frissonne à la vue des ces deux jeunes femmes en jupe, assez courageuses pour poser ici, malgré les grosses chaussettes d’hiver. Au loin , dans la fond, le château de Montfaucon où, longtemps, un veilleur prévenait les mariniers qui abordaient la fameuse rodée du Revestidou, danger majeur du cours provençal du Rhône. La radio qui vient ensuite équiper les bateaux du Rhône fit disparaître ce métier, en cet endroit, mais on l’installa dans une guérite au bord de la fameuse courbe.

Deux dernières vues où posent ma tante et des amis sur la première photo et mon oncle, ma tante et une connaissance sur la seconde. On doit être sur la berge du Petit Rhône, entre Caderousse et le Revestidou.

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L’été est fini, la plage de l’été est couverte par les eaux d’un fleuve assez conséquent en cet endroit. Au fond la colline du Lampourdier où les Romains implantèrent le port d’Arausio (Orange).  Les arbres au fond à droite ont poussé sur les berges de la Piboulette. Personne ne flâne en barque sur le Rhône car, ce jour-là, une bonne technique et quelques muscles étaient nécessaires pour naviguer. Un Rhône de printemps certainement comme l’attestent la végétation qui n’a pas encore démarré et les tenues des personnes qui posent.

Au même endroit ou presque, le même jour, un autre souvenir de ce dimanche de la fin des années 40,…

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Maxime est venu s’incruster entre les 2 amies. Au second plan, des habitations près de « Popol plage » et à gauche de l’arbuste vertical, la digue de Caderousse avec les platanes du cours dépassant. Une photo en toute logique prise devant « l’abattoir » qui servit ensuite de caserne des sapeurs pompiers  et maintenant de foyer pour les jeunes.

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CADEROUSSE, le BAC, le PETIT RHÔNE, les BARQUES…

Un peu pêle-mêle des vues du Rhône venant des collections de mes parents, des cartes postales comme des photos de famille. Des scènes rhodaniennes d’une vie qui se faisait à côté du fleuve, avec le fleuve. Les cartes postales sont certainement d’avant la seconde guerre mondiale, les photos datent de l’immédiat après-guerre.

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Une vue du bac qui permettait de traverser le Petit Rhône au niveau de Caderousse pour se rendre dans l’île de la Piboulette, riche terre agricole. pour mon père c’était tous les jours (sauf le dimanche) pour porter le courrier à l’époque (fin des années 40) où il était le facteur de la commune… même les jours de crues… ce qui devait être beaucoup plus anxiogène !

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Toujours sur cartes postales semi-modernes, les barques attachées le long du Petit Rhône au niveau du village, non loin des digues, près de l’endroit où on peut lire de nos jours de nombreux repères de crue sur un ancien mur. La CNR y a construit une route reliant le pont de Roquemaure au barrage et au Gard côté Codolet-Chusclan moins intrusive que ce qui a été fait ailleurs.
On voit sur la seconde vue une construction en train d’être réalisée au premier plan. Ce doit être le ponton pour le bac qui doit être restauré. Cette seconde carte colonisée doit dater de la guerre. Voici une vue de ce ponton une fois terminé…

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sur lequel pose quelqu’un qui n’a pas été identifié. Le passeur ? Ce bac de Caderousse, sur le Petit Rhône moins large que le Grand Rhône -une évidence- n’était pas un bac à traille mais un bac à rame, sauf erreur de ma part.

Quelques vues d’un Rhône bien paisible sur lequel on aimait se faire photographier.

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Une barque dans un clair-obscur involontaire.

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Ma mère Yvonne, jeune fille, posant sur une barque solidement arrimée à la berge, certainement la condition sine-qua-none pour qu’elle y monte seule !

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Mon oncle Maxime Santiago, fier marinier,  posant sur une barque avec, assise à ses pieds son épouse Paulette, la soeur aînée de ma mère, tout sourire, avec une amie. Il doit s’agir de la barque reliant les 2 rives du Petit Rhône. On a vu Maxime dans l’article parlant de la fabrique de balais Chauvet.

A suivre d’autres scènes rhodaniennes.

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JEUX: la soirée du 13 avril à ANCONE à 4 pour MEEPLE WAR et DE CAPE ET D’ÉPÉE.

Milieu de semaine mais vacances scolaires libérant ainsi Marie et Fred d’un lever matinal tandis que Sylvain fait l’effort de veiller malgré sa journée passée à Marcoule.
On se retrouve à Ancone pour jouer.

Découverte pour Sylvain et moi de MEEPLE WAR auxquels Marie et Fred ont joué à Valence le dernier week-end.

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MEEPLE WAR, un titre qui aurait pu être un peu plus recherché ! Il s’agit bien de combats entre ses petites figurines en bois… mais on aurait pu y accoler un contexte historique !

Chaque joueur commence avec un plateau personnel sur lequel on va pouvoir créer des magasins. Magasins servant à envoyer ses meeples guerroyer sur terre ou par catapulte, à occuper un magasin adverse jusqu’à le submerger et le faire disparaître, créer de nouveaux magasins…

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La victoire va se jouer à 6 points marqués sur la petite tuile en triangle du premier plan. Mettre des meeple sur cette tuile fait progresser vers la victoire mais affaibli l’armée avec ces meeple inactifs.

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Un jeu fort jouable et rapide. Des victoires de Sylvain puis Fred puisque nous eûmes le temps de faire 2 parties consécutives.
Fin de soirée avec DE CAPE ET D’ÉPÉE, un jeu plus ancien qui consiste à poser des cartes sous les objectifs définis au début:

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Ces cartes incarnent des personnages de romans de cape et d’épée, comme le nom du jeu l’indique… Personnages de valeurs différentes et pour pas mal d’entre eux ayant des fonctions bien définies, actions intervenant dans le jeu des autres en modifiant la valeur ou l’action de ceux-ci.
Jeu très interactif… se jouant en 6 manches que nous abrégeâmes à 4 pour cause de fatigue générale.

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Sympa… presqu’un peu trop d’interaction (la carte qui modifie la carte qui modifie la carte… faut suivre) !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 16 avril 1916

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(JOUR 624 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

La une est faite des généraux Sarrail et Mouchopoulos à Salonique, regardant une attaque des avions allemands qui bombardent le camp retranché d’où les canons anti-aériens se déchaînent en défense. Bien sûr, pas de vue de ce que les hommes regardent, juste une description écrite de la scène. Dommage !

L’intérieur fait la part belle à Verdun avec des images de villages dévastés, quasiment rayés de la carte.

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On parle des villages de Forges et Savonneux dont il ne reste pas grand chose, Avocourt et Malancourt dans l’église duquel une messe est célébrée au milieu des ruines. Si le village de Forges a été complètement détruit et fait partie des villages « morts pour la France », les 3 autres se sont relevés malgré les terribles destructions qu’ils ont subi à l’époque.

Verdun voit aussi des visites de personnalités comme ici celle du généralissime italien, le général Cadorna.

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 Autres visites narrées dans ce Miroir:

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celle de Herbert Henry Asquith, le premier ministre anglais sur les champs de bataille de la Marne…

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et celle des anciens ministres français Stephen Pichon (ancien ministre des Affaires Etrangères) et Louis Barthou (ancien premier ministre) sur l’Argonne. Louis Barthou sera tué sur la Canetière à Marseille lors de l’attentat du 9 octobre 1934 contre le roi Alexandre 1er de Yougoslavie qui sera lui-aussi tué. On en reparlera un jour.

Image insolite…

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celle d’un sapeur écoutant le sol pour essayer de détecter l’éventuels travaux de sapeurs allemands venant poser des mines. Cette terrible et tellement traître guerre des mines qui fit tant de victimes.

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La guerre sur mer avec le torpillage sur la Manche du paquebot français « Sussex » par un U-Boat allemand. On voit ci-dessus sa poupe fortement endommagée. Cette attaque eut lieu le 22 mars 1916 suivant le Miroir, le 24 suivant les sites internet qui en parlent.

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Si le bateau ne coula pas et regagna le port de Boulogne puis du Havre, cette attaque fit tout de même un nombre important de victimes. Les chiffres vont de 50 à 100 morts sur 378 passagers (dont 53 membres de l’équipage). Parmi les victimes: le compositeur catalan Enrique Granados et l’ancien tennisman américain Manliff Goodbody. Après cette attaque, les Etats-Unis protestèrent vigoureusement et demandèrent au Reich l’arrêt de cette guerre maritime. « La promesse du Sussex » a été retenue par l’Histoire, promesse allemande de ne plus attaquer les navires civils.

La guerre dans les airs maintenant  avec des destructions de Zeppelins. Par le dessin tout d »abord avec Carrey…

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qui essaie de faire comprendre aux lecteurs ce qui se passa lors de l’attaque du dirigeable et le sauvetage de l’équipage, scène nocturne dans l’estuaire de la Tamise.
Puis par la photo,

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 avec la tentative de remorquage du dirigeable L-15 en mer du nord, tentative britannique qui échoua puisque les restes du dirigeable coulèrent.

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 15 avril 1916

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(JOUR 623 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

C’est la famille d’un maire d’un village proche du front qui fait la une de ce Sur le Vif du 15 avril 1916. On les voit posant devant l’objectif du photographe militaire protégés de ces masques à gaz rudimentaires qui leur donne un air d’extraterrestres. Est-ce au moins efficace faute d’être esthétique?

Une page pédagogique pour commencer cette revue, en page 2:

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Des dessins pour présenter les obus lumineux, ce dispositif pour éclairer les côtes ou ce pistolet projetant des fusées éclairantes qui redescendent lentement avec un parachute.

Verdun maintenant, longuement évoqué dans ce numéro.

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Un impressionnant obusier allemand lourd construit dans les usines Skoda en Autriche.

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Sur la première page « Autour de Verdun », des paysages de forêts détruites par les tirs allemands.

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Sur cette seconde page, on s’aperçoit que la neige s’est invitée dans la bataille. En haut à droite, les ruines de ce village montrent l’ampleur des destructions. Et ce n’est pas fini !

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Un résumé de tout cela dans cette double page centrale: le bois détruit, la neige, les gourbis et une parade militaire à l’arrière pour célébrer comme le dit le titre « les vainqueurs de Verdun ». 

Encore une page pédagogique avec 2 dessins…

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pour montrer les relais de commandement entre les premières lignes et l’arrière. Un véritable travail de taupes pour relier les divers postes, qui fut la marque de fabrique de cette guerre de la fin de 1915 au printemps 1918. D’ailleurs, la quatrième de couverture rend hommage à ces sapeurs qui travaillent sous terre pour créer galeries, magnats et autres puits.

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VISITE du TOUEUR « CONSERVÉ » au port de L’ÉPERVIÈRE à VALENCE

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Jusqu’à il y a une vingtaine d’années, ce toueur était entreposé dans les chantiers fluviaux de la Coucourde, au nord de Montélimar. Puis, on le déplaça dans le port de la capitale (de la Drôme), sûr qu’il allait être restauré et mis en valeur  et qu’il deviendrait la pièce emblématique d’un futur hypothétique musée de la batellerie du Rhône. Raté ! Les crédits espérés ne vinrent jamais et voilà le fier bateau, mis à l’écart, abandonné au bord de l’eau, devenant peu à peu un tas de ferraille rouillée, tagué de dessins d’aucune valeur, au sud du port de l’Epervière, à demi-immergé  dans les eaux irrespectueuses du fleuve. Les joggeurs, promeneurs avancent sur la digue, juste à côté sans même le voir et ce n’est pas le panneau explicatif que plus personne ne regarde qui va raviver l’intérêt du passant pour cet ancien maître du Rhône. Qui aurait envie de visiter une casse automobile ? Sans compter le danger que peut représenter une épave dans cette position si l’on s’en rapproche trop… Quel gâchis !

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Sur le panneau en question, on nous le présente ainsi, tel qu’il avait été photographié il y a plus d’un siècle, pour les besoins d’une carte postale, au port du Pouzin. Voilà ce qu’il est devenu avec en toile de fond, le nouveau pont des Lônes sous lequel il n’est jamais passé dans sa jeunesse.

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Comme on peut le lire,

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8 toueurs (9 au début en 1896) se partageaient le passage le plus pentu du Rhône de Glun à Pont-Saint-Esprit, par tranches de 12 à 15 km. 8 ports d’attache et 8 secteurs sur lesquels les joueurs se relayaient pour remonter 2 barques chargées de 300 tonnes de marchandises.

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8 étapes à la remonte: Pont-Saint-Esprit- Bourg-Saint-Andéol; Bourg-Saint-Andéol- Viviers; Viviers- Le Teil; Le Teil- Cruas; Cruas- Le Pouzin; Le Pouzin- Etoile-Chamfort; Etoile-Chamfort- Valence; Valence- Glun. A chaque étape, il fallait donc détacher les barques du toueur arrivant du sud pour les rattacher au toueur descendant du nord… et ainsi de suite. Comme ici le passage de relais à Bourg-Saint-Andéol (1)..

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Certainement un peu fastidieux ! A la descente, les barques étaient attachées de part et d’autre du toueur pour éviter qu’elles ne poussent celui-ci, étant plus lourdes que lui. (1).

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Celui de l’Epervière a d’ailleurs gardé ses câbles d’attache des barques, presque encore enroulés sur leur treuil…

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ainsi que les guides vers le cul aval du bateau (pas une grossièreté, on appelait aussi les toueurs « bateaux à 2 culs »!)

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Décomposons un peu cette antiquité à partir de cette vue latérale:

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L’avant…

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d’où le cable fixé au port en amont, sortait de l’eau et venait coulisser sur des poulies et guides qui le conduisait jusqu’au grand tambour sur lequel il s’enroulait. On en reparlera.

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Voici donc le dessus de la salle…

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dans laquelle se trouve le grand tambour sur lequel le câble venait s’enrouler. En s’approchant, on constate que câble comme tambour sont encore bien présents…

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baignant dans l’eau du fleuve qui est entrée dans tout le bateau. Quelle tristesse ! Ce tambour fait tout de même 1,50 mètre de diamètre et 3,50 mètres de largeur ! C’est la pièce essentielle du bateau puisque c’est ce tambour qui en tournant fait avancer le bateau qui remonte le fleuve. D’autres vues de cette salle du tambour:

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A l’arrière de celle-ci, presque au dessus, la passerelle sur laquelle se trouvait le capitaine qui conduisait le bateau:

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On y accédait par un escalier dont les marches ont disparu.

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Il ne reste plus que la carcasse de cette cabine de pilotage, les côtés comme le toit, en matériau périssable (du bois et de la toile) ayant disparu. On peut le constater ci-dessous sur cette vue d’un toueur à l’arrêt au port de Viviers, en face du défilé de Donzère (1).

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Continuons notre descente du bateau avec la salle des machines dans laquelle se trouvait un moteur de 200 CV…

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surmontée de la cheminée par laquelle sortaient les fumées.

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Une cheminée dont on remarque en bas l’articulation qui lui permettait de se plier quand le bateau passait sous les ponts.

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On peut le constater sur cette vue ancienne d’un toueur arrêté au port de Montélimar, après qu’il soit passé sous le pont du Teil, la hauteur d’eau étant assez importante à cet endroit (1).

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Une salle des machines elle-aussi envahie par les eaux du Rhône.

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Les aérations sont toujours là…

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avec leur gueule semblant hurler toute la détresse de leur situation.

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Nous sommes quasiment à l’extrémité du bateau, reste l’arrière dont on a déjà parlé où étaient attachées les barques remplies de marchandises.

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Le Rhône ne fut pas le seul fleuve à connaître les toueurs comme on peut le lire sur ce panneau explicatif.

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Mais seuls les mariniers du Rhône devaient veiller à ce que le cable ne passe la nuit dans l’eau sous peine d’être recouvert par les graviers que chassait régulièrement le fleuve. Ainsi le toueur devait obligatoirement rejoindre son port d’attache (c’est le cas de le dire !) avec le cable enroulé au tambour.

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Toueur à l’arrêt au port de Montélimar (1).

Les mariniers de la Seine ou de la Loire ne connaissaient pas ce problème.

Il existe un dernier toueur en activité dans le tunnel de Riqueval dans l’Aisne. Il est utilisé pour tirer les péniches dans ce tunnel non ventilé. Il est lui-même mû par l’électricité ce qui évite émanations et intoxications. Sur le Rhône, le touage a disparu au moment où les péniches, automoteurs ou autres remorqueurs à roue à aubes furent assez puissants pour remonter le Rhône dans ce secteur le plus pentu, un dénivelé de 70 mètres entre Glun et Pont-Saint-Esprit. C’était en 1936.

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Le château de Crussol qui domine le Rhône en face de Valence

et veille sur les derniers jours du dernier toueur du fleuve.

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La seule inscription moderne digne d’intérêt !

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Une barque que l’on pouvait guider et son toueur au fond, au port de Montélimar (1).

(1) les cartes postales font partie de la collection de Marc Durand qui nous les a prêtées pour illustrer cet article . Qu’il en soit remercié !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 13 avril 1916

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(JOUR 621 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Une vue des Vosges sur la couverture pour nous montrer l’ancienne douane allemande du col de la Schlucht abandonnée.

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Le front s’est délacé vers l’est de quelques kilomètres depuis août 1914 et la douane est à moitié détruite. On nous dit que le Kaiser s’y était arrêté quelques années avant la guerre. Ici ce sont 2 Poilus conduisant un traîneau qui posent devant ce qui reste de ce bâtiment.

Pourquoi une telle photo sinon pour dire que l’Alsace est en partie reprise et que tous ces sacrifices actuels ne sont pas vains !

La double page centrale est titrée:

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UN PEU PARTOUT…

pour nous faire comprendre qu’il n’y a pas un thème dominant dans ce numéro mais des vues prises ici et là. En dessous du titre (ci-dessus) des obusiers imposants arrivant dans une gare de l’est e la France. Certainement dans le secteur de Verdun même si le nom n’est pas dit.

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Un autre canon, allemand ceux-là, tout aussi impressionnant ! Sauf… qu’il est en bois et destiné à tromper la reconnaissance aérienne.

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Au Jus !! lit-on en dessous de cette photo. Une cantine roulante amène du ravitaillement aux Poilus… et un peu de réconfort.

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Un hydravion allemand tiré des eaux par des marins. Cet engin était appelé hydroplane à l’époque.

Moins heureux et un tantinet raciste que cette farandole de portraits de soldats allemands sous le titre: Têtes de Boches !

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Ainsi voit-on de haut en bas: 1-Lieutenant Brandebourgeois 2-Lieutenant de la garde impériale 3-Major Saxon 4-Lieutenant Poméranie décoré de la Croix de Fer 5-Febdewel Prussien 6-officier de marine 7-Aspirant.

Enfin du déjà vu…

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la visite d’Alexandre de Serbie à Verdun.

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Samedi 09 avril 2016: Matinée-soirée ludiques chez THÉO: 5 JEUX mais pas de gros jeu !…

…par ma faute nous a assuré notre hôte, étant arrivé avec un petit retard. Pas grave, on a pu tout de même faire 5 parties de 5 jeux différents…

Un retour, celui de Preston, brièvement présent à Ancone en ce début des vacances de Printemps…

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ici présent devant son plateau personnel d’un 7 WONDERS intéressant, à 4…

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qu’il remporta allègrement en me laissant la cuillère de bois ! Pas pour longtemps, revanche immédiate aux BÂTISSEURS version Moyen-Age…

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où, grâce à la « tactique Sylvain » de réalisation de bâtiments de moyenne valeur (2-4-5), j’atteins assez vite la ligne d’arrivée des 17 points alors que le premier poursuivant, Preston, n’arrivait péniblement qu’à 11.

Après les pizzas, reprise en douceur avec un CAMEL UP passionné et toujours aussi imprévisible…

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la course, des paris, des supputations du genre « le « orange » dernier peut encore gagner la manche si le « blanc » sort en premier et fait 1 ou 2 et qu’ensuite, ce soit le « vert » que le sort désigne ce qui ferait que le « bleu » que tout le monde voit gagner se retrouve second à moins que le « jaune » ne fasse 3, ce qui, dans ce cas, entraînerait la victoire du « blanc » …! En clair, on met au hasard et on peut toucher le pactole comme au « vrai’ quinté ou, terminer avec 8 sous comme ce fut mon cas ce soir, un record à l’envers sachant que l’on commence la partie avec 3 sous ! Bon dernier bien sûr avec des scores de victoire au delà de 30 mais surtout une franche rigolade !

Suite beaucoup plus sérieuse car il s’agissait de sauver la planète menacée d’épidémies inquiétantes. Je parle ici de PANDÉMIE dans sa nouvelle version ce qui me permet de découvrir le rôle de la spécialiste de la mise en quarantaine qui empêche la propagation d’une maladie dans  le secteur où elle se trouve. On joue à 5 ce qui ne gène en rien la régularité de notre performance avec 5 propagations des maladies que je place au hasard dans la pile de cartes… et qui apparaîtront d’une manière encore plus aléatoire que celle que j’avais programmée !

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Jolie creusage de tête pour vaincre les virus, pour essayer de donner à Marion la carte qu’il lui faut, elle qui trouve le remède avec une carte de moins, don qui passe par Théo dont la spécialité est de répartir les cartes plus facilement, tandis que Daniel soigne facilement en sa qualité de médecin et que Preston place en principe judicieusement les laboratoires de recherche… A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… ce soir, notre triomphe fut glorieux puisque la découverte des 2 derniers vaccins eut lieu… au dernier tour du dernier joueur… Théo pour ne pas le nommer !

Fin de soirée au sous-sol pour éviter les bruits intempestifs de cris, invectives, jurons, menaces que provoque toujours une partie de KING OF… NEW YORK pour ce soir. Ambiance assurée surtout sans trop de prise de tête…

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et une belle raclée reçue par les garçons (Preston, Théo et moi) de la part des filles qui en décousirent en tête à tête pour la victoire finale… de la soirée.

Merci à Théo et Sandrine d’avoir ouvert le pont-levis de leur FIEF sauzillard, un clin d’oeil à notre soirée des Ludivores de février dernier !

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LES HARPES DE GREENMORE: un autre album PIRATE de TINTIN.

Voici donc un autre album pirate ou pastiche suivant l’angle où on se situe de Tintin. Pirate sans aucun doute pour les héritiers d’Hergé, pastiche pour les auteurs qui se présentent comme des amateurs à la fois de Tintin et de l’Irlande. Voici donc cette couverture des Harpes de Greenmore, certes  un peu hésitante mais tout de même dans l’esprit des albums « officiels ».

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Il est intéressant pour les lecteurs d’Unmondedepapiers de lire le texte de la 4ème de couverture où les auteurs présentent le pourquoi et le comment de cet album dans un Avis aux lecteurs.

 Cet album se place sous le signe d’une double passion: Tintin et l’Irlande. Nous dirions même plus, l’Irlande et Tintin.

  Tintinophiles depuis qu’il nous a été donné de pouvoir ouvrir un album de BD, irlandophiles depuis qu’une note de harpe a glissé dans notre oreille et qu’une goutte de Guiness a coulé dans notre gosier, il fallait que ces passions (dévorantes) se trouvent réunies tôt ou tard.

  Voici donc Tintin en Irlande. Nous avons souhaité contrairement à d’autres pastiches dans lesquels nos héros étaient beaucoup trop maltraités, voire ridiculisés, garder l’esprit prévaut dans les vingt-deux albums de la création Hergé.

DSCN0345   Les tintinophiles s’amuseront à découvrir les multiples détails, clins d’oeil et autres charades qui parsèment cette aventure. Les irlandophiles n’auront aucun mal à découvrir qui se cache derrière le visage de Daithy ou d’un anonyme consommateur et retrouver les éléments souvent véridiques qui jalonnent cette histoire.

  Nous n’avons pas la prétention d’avoir fait un travail sans reproche: Tintin, Milou, Haddock n’ont pas toujours les traits, les expressions qu’ils avaient sous le crayon d’Hergé et la raison en est compréhensible. D’un autre côté, les rues de Belfast ne sont toujours d’une ressemblance rigoureuse, nous l’avouons volontiers. Nous souhaitons cependant que les lecteurs aient autant de plaisir à lire ce récit que nous en avons eu à le faire. Enfin, nous tenons à préciser que cet album se situe sous le signe d’un double hommage. Hommage à Hergé qui, pour nous et pour plusieurs générations, fut et restera l’incitateur à l’aventure et à l’imagination. Hommage à la population d’Irlande du Nord qui, depuis des générations et plus précisément depuis 1969, se bat pour la réunification de son pays et pour qu’enfin, l’Irlande soit libre.

 Une présentation assez claire et proche de la réalité. Les auteurs qui s’appellent Fritz, Luigi et Blaise Pirotte (avec leur fidèle Migou) ont souvent détourné des morceaux de vrais albums de Tintin pour raconter leur histoire, souvent en transformant les textes à leur bénéfice.

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Quelquefois c’est à un véritable découpage auquel ils se sont livrés comme dans ce morceau ci-dessous:

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avec les imperfections de marges pour cause de largeur de cadres différents.

C’est vrai que pour les dessins créés par les amis-pasticheurs montrent des personnages sous des traits assez incertains et hésitants comme on peut le constater…

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mais aussi des vues d’Irlande assez intéressantes:

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Mais il est amusant de trouver au détour d’une page un héros inattendu…

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tel ce Corto Maltese plutôt réussi !

On découvre aussi Tintin et Haddock dans une tenue qu’ils n’ont jamais revêtu dans les 24 aventures officielles…

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celles de curés manifestement mal maitrisés par les auteurs. Mais c’est si étonnant !

Des événements historiques de la lutte entre républicains et unionistes sont bien entendu présents telles ces pages…

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qui font bien entendu penser au terrible Bloody Sunday, ce 30 janvier 1972. Pendant une manifestation pacifique des militants Droits Civiques nord-irlndais, les paras britanniques ouvrirent le feu sur les marcheurs dans le quartier du Bogside à Derry faisant 14 morts et 13 blessés graves.

Bien entendu, l’histoire des Harpes de Greenmore s’achève dans un château sinistre accroché sur les rochers d’une île irlandaise….

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château qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un autre château, écossais celui-là, posé sur une île noire.

Quant à la conclusion de cette histoire, elle donne la parole aux auteurs dans un texte beaucoup plus dense que les derniers mots classiques des Aventures « officielles » de Tintin:

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Une autre couverture de ce titre a été réalisée par Edwood et sans conteste, elle est d’un niveau nettement supérieur à celle du trio des Pirotte… voir ce site:

http://tin-7.soforums.com/t290-Les-Harpes-de-Greenmore.htm

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