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106 POILUS de CADEROUSSE, 106 destins… AUBERT Julien

106 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 106 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cinquième nom de la liste: Aubert Julien.

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Première face du Monument

Pas de lien de parenté proche entre ce Julien Aubert et Augustin Aubert dont on a parlé il y a peu. Ni frère, ni cousin germain, peut-être des parents plus éloignés.

Décidément, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Tel est une maxime bien connue et mainte fois répétée. L’Armée fait donc partie des institutions intelligentes. Né le 25 juin 1885, Julien aurait dû faire ses classes à partir de 1906. Il se présenta bien à la caserne du 58ème R.I. d’Avignon mais, après être passé devant les médecins, il fut déclaré inapte pour diverses raisons et rayé des cadres le 18 avril 1907. Il cumulait les restes « d’une pleurésie ancienne » ayant entraîné « une rétractation de la poitrine du côté droit » et « une déviation de la colonne vertébrale ».

La guerre commencé par le bain de sang d’août-septembre 1914, un besoin urgent d’hommes nouveaux se fit sentir. Alors, l’Armée racla les fonds de tiroirs et alla rechercher tous ceux qui étaient passés plus ou moins justement entre les mailles du filet, avant-guerre. Inapte en 1907, Julien Aubert devint un soldat tout à fait convenable en 1915. Cette pratique eut souvent des conséquences catastrophiques, surtout quand on mélangea au milieu d’hommes sains, d’autres atteints de la tuberculose ! On le verra plus tard.

Julien Aubert rejoignit donc le 97ème Régiment d’Infanterie à Chambéry le 22 février 1915. Un régiment parfois appelé 97ème R.I.A. puisque comprenant une division alpine. De bronchiteux et handicapé, Julien devint un soldat tout à fait exemplaire et fut cité à l’ordre de la division le 15 octobre 1915 pour ces faits d’armes.

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« Fait preuve du plus grand courage et d’énergie en se portant à l’assaut d’une tranchée et les chefs tombés, en allant spontanément se placer sous le commandement d’autres chefs pour poursuivre la lutte avec eux. »

Début septembre 1916, le 97ème R.I. était dans la Somme, dans le secteur de Barleux pour une nouvelle attaque programmée par l’Etat-Major, certainement dans le but de soulager le secteur de Verdun.

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La lecture du compte-rendu de l’attaque des hommes de ce régiment chambérien sur le site Mémoire des hommes est édifiante. Les fantassins s’enfoncent relativement facilement dans les lignes ennemies qui ont plus ou moins été abandonnées. Le rédacteur ose un L’objectif final semble devoir être rapidement atteint. Puis les certitudes deviennent des doutes puis des craintes pour les compagnies les plus engagées. La 10ème (la compagnie à laquelle appartient Julien Aubert) qui, par dessus les deux lignes allemandes avait pénétré dans Barleux, n’avait donné aucune nouvelle. 

Les Allemands reviennent en masse et essaient de s’infiltrer entre le 97ème qui a trop avancé et le 93ème à sa droite plus en recul ! Si bien que le résultat de cette journée du 04 septembre n’est guère glorieux.

A 20 heures, tous les éléments ayant participé à l’attaque et qui n’avaient pas été tués ni n’avaient disparu, avaient rejoint nos positions de départ. Celles-ci dès le déclenchement de l’attaque, étaient tenues par des éléments des compagnies de soutien non engagées et par deux compagnies du bataillon Laroque. Ces compagnies eurent, elles aussi, beaucoup à souffrir de violents tirs de barrage qu’elles essuyèrent à partir de 16 heures.

Ceux qui n’étaient ni morts et disparus étaient revenus au point de départ du matin ! Julien faisait partie de ceux qui n’étaient pas de retour. On le retrouve dans la liste des décédés, répertoriés par compagnies:

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Entre le 1er et le 7 septembre, les pertes ont considérables. Au 97ème R.I.:

  • pour les officiers: 3 tués, 4 blessés et 10 disparus.
  • pour les hommes du rang: 90 tués, 351 blessés et 424 disparus !!!

Tout cela pour revenir à son point de départ comme l’a raconté le narrateur officiel de cette attaque !

Julien Antoine Aubert avait donc un peu plus de 31 ans, disparu le jour où cette République avait 46 ans.

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Julien Antoine Aubert, matricule 444 classe 1905, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Aubert étant toujours vivant à Caderousse, si un descendant direct ou indirect reconnaît son ancêtre, qu’il ne se gène pas pour réagir, surtout s’il possède d’autres photos ou documents.

Pour lire le récit complet de la journée du 4 septembre:

04-09-1916-feuille-1

04-09-1916-feuille-2

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A suivre: Paul Aubert.

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106 POILUS de CADEROUSSE, 106 destins… ALLAN Abel Marius.

106 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 106 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Commençons par la premier de la liste… dans l’ordre alphabétique : ALLAN Abel Marius.

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Il naquit le 02 février 1889 à Caderousse. Son père Pierre Ferdinand Allan était relativement âgé à sa naissance puisqu’il avait 52 ans. Il exerçait la profession de maçon. Sa mère, Marie Antoinette Lucie Vallon était bien plus jeune, âgée de 35 ans. On notera sa profession de fruitière sur l’acte de naissance d’Abel. Un emploi saisonnier certainement. Le père n’était plus là quand Abel fut appelé sous les drapeaux en 1910. Sa situation de soutien de famille lui permit tout de même d’échapper à 2 mois de classe, certainement pour pouvoir rentrer les blés, étant lui même devenu cultivateur… comme nombre de jeunes caderoussiers au début du XXème siècle.

Abel Marius, de la classe 1909 fut donc appelé le 05 octobre 1910, à l’âge de 21 ans comme c’était la loi à cette époque, avant que l’âge ne soit abaissé à 20 ans peu de temps après puis à 19 ans après la grande saignée de l’été 1914. Il fit ses classes au 19ème Régiment d’Artillerie de Campagne à Nîmes avant de revenir à Orange au 55ème R.A.C. le 1er novembre 1911. Pas de longs voyages pour ce jeune Caderoussier qui était cantonné à Camaret ou Jonquières ou Courthézon suivant le groupe auquel il appartenait. Il exerçait la fonction de Maître Pointeur dans sa batterie, fonction importante pour la justesse e l’efficacité des tirs.

Libéré le 25 septembre 1912 avec en poche un Certificat de Bonne Conduite, il se maria peu de temps après, le 23 juin 1913 avec une jeune fille de Montfaucon, Henriette Louise Capeau. Ils s’installèrent alors dans le Gard, sur la rive droite du Rhône, juste en face de Caderousse, en février 1914. Abel n’eut pas trop le temps de s’habituer à cette nouvelle vie puisqu’il dut rejoindre son unité d’artillerie le 3 août 1914. Un enfant était-il né entre temps ? Les Archives du Gard ayant oublié de prendre le tournant numérique celles du reste de la France, on n’a pas pu vérifier cela. Toujours est-il que, si un enfant était né de cette union, c’était certainement une fille car le patronyme Allan a disparu de Montfaucon de nos jours.

Le 55ème R.A.C. participa à la guerre en Lorraine puis à la bataille de la Marne avant de se retrouver sur le front de Verdun quand celui-ci fut stabilisé. Il était encore sur un secteur à l’ouest de Verdun quand la grande offensive allemande fut déclenchée, le 21 février 1916. Les artilleurs étaient les plus sollicités pour répondre au déluge de feu allemand et Abel et ses compagnons ne chaumèrent guère de février à avril 1916, date à laquelle l’unité fut relevée pour prendre quelques semaines de repos du côté de Nieuport, coin du front plus calme puisque les belligérants étaient séparés là-bas par des grandes zones inondées empêchant tout espoir de franchissement. Sur les plages de la mer du Nord, c’étaient presque des vacances pour les artilleurs.

Cela ne dura que quelque temps puisque le 55ème R.A.C. s’en retourna à nouveau près de Verdun en juin 1916. Le 1er juillet 1916, Abel Marius Allan était tué d’un éclat d’obus lors d’un duel d’artillerie sur le territoire de la commune de Fromereville (-les-Vallons de nos jours) située à 5 km à l’ouest de Verdun. L’offensive allemande avait été brisée et les Français commençaient la longue et sanglante reconquête des quelques kilomètres perdus.

La transcription du décès a été notée à Montfaucon et non à Caderousse. Abel Allan repose dans la Nécropole Nationale « Glorieux » de Verdun, tombe individuelle 112.

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Le cercle rouge représente le secteur de Verdun; le front noir est celui de décembre 1915… le trait rouge montre la ligne extrême de l’avancée allemande et la flèche rouge indique la commune de Fromereville où Abel Allan perdit la vie.

Abel Marius Allan matricule 413 classe 1909, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Bien que le patronyme Allan n’apparaisse plus à Caderousse ni à Montfaucon, si un descendant direct ou indirect reconnaît son ancêtre, qu’il ne se gène pas pour réagir, surtout s’il possède et veut faire partager d’autres photos ou documents.

A suivre: Julien Arnoux.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 04 février 1917

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(JOUR 916 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Le général Mazel (à droite) et le général Lochvitzky assistent à une prise d’arme. Pas d’un intérêt incontestable !

Aux Etats-Unis, les Américains continuent d’envoyer des munitions pour les Alliés en Europe. Et cela malgré la propagande pro-allemande.

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Des caisses de grenades en instance d’embarquement pour les tranchées d’Europe.

Les Suisses sont toujours sur leurs gardes et continuent de se préparer à une éventuelle attaque d’un belligérant.

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Sur les sommets alpins ou…

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…dans des vallées enneigées.

A Reims, la neige est venue se poser sur les maisons en ruines qui entourent la cathédrale.

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Cela donne un décor un peu particulier, surréaliste.

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Que de destructions !

Une page avec 2 photos qui nous viennent de Londres où s’est tenue la vente aux enchères d’un bateau commercial allemand « le Prince Adalbert » arraisonné au début de la guerre.

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Les enchères sont montées jusqu’à 152 000 livres et des fanions et drapeaux allemands ont été brûlés à l’issue de celles-ci.

A Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, des Japonais présents dans l’île s’engagent dans l’infanterie coloniale française:

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Il est étonnant qu’ils soient acceptés dans ces unités et non dans la Légion Etrangère !

Quelques images de front, ici et là, après les combats certes.

-dans ???? (on ne nous le dit pas), un avion allemand a capoté juste à l’arrière d’une tranchée française.

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-le long de l’user, en Belgique, les terrains inondés empêchent maintenant toute forme de combat.

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La Paix par le néant !

-tout comme ici, sur ces vues d’un énorme cratère de mine britannique en double page centrale.

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L’auteur du titre le compare à un volcan. Sauf qu’un volcan est une création de la nature et qu’il est aussi source de vie même si quelquefois, il sème la mort. Ici, le bochnager crater de La Boisselle est une oeuvre de mort de l’armée britannique, premier acte de l’attaque de la Somme, le 1er juillet 1916. Pour preuve, 100 ans après, la vie n’a pas repris là où les mineurs gallois du 9ème Cheshires ont fait sauter 27 tonnes d’explosifs. Le cratère creusé faisait 22 mètres de profondeur et 100 mètres de diamètre. La vie n’a pas repris dans ce coin de la Somme, même si l’érosion a réduit le cratère de 10 mètres de diamètre. La preuve…

 

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ou comme on peut le voir sur Google Marscapture-decran-2016-12-27-a-22-23-56

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 04 janvier 1917

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(JOUR 885 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, Edouard Herriot, encore  jeune fin 1916, début 1917. Il est au début d’une immense carrière politique de la Troisième République. Agé de 44 ans, il vient d’être nommé Ministre du Ravitaillement, un poste capital en temps de guerre. En 1916, il est Maire de Lyon depuis 11 ans et il le restera en tout 47 ans, de 1905 à 1940 puis de 1945 à 1957, date de sa disparition. Il sera aussi 3 fois Président du Conseil des Ministres, équivalent à l’époque de notre Premier Ministre.

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Aussi important que le ravitaillement, le réseau routier sur lequel doivent circuler les véhicules le transportant. Ici dans la Somme, on comprend que cette route doit être entretenue avec un tel trafic qui la parcourt. Aussi des unités spéciales de Territoriaux sont-elles dévouées à l’entretien des réseaux.

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On connaît maintenant l’importance qu’a eu la Voie Sacrée à Verdun, même si le sujet a totalement été occulté par la presse en 1916, on l’a vu. Peut-être pour éviter des tirs ciblés allemands.

Des vues de Salomique, nous dit-on. On y voit des destructions suite à des combats…

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qui pourraient être les mêmes dans la plaine du Nord de la France…

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…et des réseaux de barbelés, les mêmes que partout ailleurs ! Cette guerre est la même dans toute l’Europe et les Poilus de tous les camps ont vécu la même chose.

Des munitions britanniques….

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on veut bien le croire, des prisonniers…

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allemands ! Là c’est sûr, on nous a rarement montré des prisonniers français, sinon pour dénoncer l’inhumanité de leurs geôliers allemands.

Un paysage détruit où la terre se mélange avec les restes humains:

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surtout quand les intempéries viennent lisser tout cela.
Pour terminer…

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un obusier planté dans un abri. Il fallait y penser ! Le bruit et les vibrations doivent être terribles pour les servants quand les tirs se produisent !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 31 décembre 1916

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(JOUR 882 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Staline sous le portrait d’Hindenburg ? Cela aurait pu l’être mais Staline pourtant âgé de 36 ans en 1914 ne fit pas la Première Guerre Mondiale. Il fut interné jusqu’en octobre 1916 puis une fois récupéré par l’armée dans son bagne, il fut réformé pour atrophie d’un bras puis envoyé pour travailler dans l’entretien des chemins de fer. Non, ici, un militaire français officie dans une ancienne école qui servait encore aux Austro-Hongrois il y a peu, à Monastir.

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Situation tendue en Grèce entre les Alliés et les tenants du Roi qui soutient les Allemands. Ainsi, ce poste TSF à Syra vient d’être occupé par les Franco-Britanniques qui ont installés des mitrailleuses en ville.

Ailleurs, c’est le cuirassier « Mirabeau » qui tire sur Athènes pour protéger les troupes françaises prises à partie par les canons grecs. C’était le 1er décembre dernier.

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En Roumanie, la situation est contradictoire. Ici des cuves du pétrole roumain brûlent après un bombardement.

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Ailleurs, les troupes roumaines en reculant ont détruit des ponts pour freiner l’avancée allemande:

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Mais par ailleurs, une victoire sur les Allemands par des troupes françaises a permis la reddition de 11 000 Allemands, soit l’une des prises les plus importantes de prisonniers depuis le début de la guerre. Cette vue date du 15 décembre.

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Dans les airs, un combat aérien en 3 étapes:

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Deux avions français ont attaqué un aviatik allemand. L’avion a été durement touché par les français et…

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a dû se poser derrière les lignes françaises où le pilote a été immédiatement arrêté et interrogé. Pour lui, la guerre est finie.

Dans les mers, les sous-marins allemands sont toujours aussi redoutables. En voilà un capturé et ramené à La Vallete, à Malte (photo du haut)…

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…tandis que celui photographié en bas a été pris en Atlantique dans le secteur des Canaries où les U-boat rodent depuis quelque temps.

En France, deux photos du secteur de Verdun.

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Un fort près de Bézonvaux a été repris par les Français le 15 décembre dernier. Mais tout, village, terres agricoles et fort, a été labouré par les bombardements allemands et français. Ce paysage de désolation a été fixé par la pellicule. Et de nouveaux combats se dérouleront le 25 novembre 1917. Après cette nouvelle bataille plus un seul mur n’existera dans le village et plus aucun terre agricole est exploitable. Le village sera déclaré « mort pour la France » et ne sera jamais plus reconstruit. Ses terres seront inscrites « zone rouge ».

Non loin de là, un trou causé par un obus de 300 a ouvert une brèche dans le toit du fort de Vaux repris à l’automne par les Français.

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Là aussi, un vue de désolation !

Pendant ce temps, le « corps expedicionario » portugais se prépare à rejoindre la France et les tranchées du nord et de l’est du pays.

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Mais sur le Tage ou lors de cette revue, on est loin de l’enfer de la guerre.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 28 décembre 1916

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(JOUR 879 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

En commentaire de cette illustration de la couverture « La répartition du « Pinard » sur le front ». Une image d’archives avec des territoriaux en bras de chemise. Quant au fond de l’histoire, le « Pinard » a aidé les hommes à tenir au front pendant tout ce temps et la Grande Guerre a été une cause de l’augmentation de l’alcoolisme en France.

 Beaucoup de photos très intéressantes mais sans grand lien les unes avec les autres. C’est vraiment la guerre photographiée !

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En Italie: un canon de défense anti-aérienne/ sur la Carso (Istrie) des hommes se rendant au front.

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Un Rimailho en batterie/un convoi d’artillerie en route vers le front de la Somme.

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Discussion entre alliés/ retour du front, fanfare en tête.

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Dépôts d’obus et usine d’armement.

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Usine d’armement: construction de gros canons.

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Sur la Somme: aux écoutes/ Les gaz arrivent/ Les ânes et mulets auxiliaires des hommes/ Qui se transforment en ânes ou mulets quand il n’y en a pas.

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Embarquement de chevaux pour le front d’Orient.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 24 décembre 1916

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(JOUR 875 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Un important dossier sur les Balkans et la guerre sur le front d’Orient. Sur la couverture, on voit une maison  d’habitation d’un Vénizéliste marquée par les Souverainistes dans cette lutte fratricide que se livrent le Nord et le Sud de la Grèce, appelée par l’histoire le Grand Schisme. On parle de 150 exactions à Athènes contre des « ennemis » du Roi.

C’est Monastir en Macédoine qui a surtout l’honneur des pages intérieures. Il s’agit de l’actuelle Bitola qui signifie la même chose en slave que Monastir en Grec: monastère. Les troupes françaises aidées par les éléments reconstitués de l’armée serbe ont repris la ville aux Bulgares, ville qui restera sur la ligne de front et sera donc continuellement bombardée au point d’être quasiment détruite jusqu’aux armistices en Orient, les 29 septembre 1918 (Bulgarie), 30 octobre (Turquie) et 03 novembre (Autriche-Hongrie).

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Entrée des Serbes et de leurs chefs. A noter que les soldats serbes portent un équipement français.

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Les prisonniers bulgares quittent Monastir où le Roi Alexandre de Serbie vient en visite officielle.

Non loin de là, la Roumanie en grande difficulté. Après les ressources stratégiques de ce pays que sont les puits de pétrole, c’est le sel gemme qui risque maintenant  de tomber aux mains des Austro-Hongrois. D’où cette double page sur les mines de ce produit important pour la confection d’explosifs:

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Des carrières gigantesques.

En Italie, ce sont les troupes italiennes à l’attaque en Carnie, à la côte 307.

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Des hommes lourdement équipés montent à l’assaut des sommets.

Double page centrale avec la chute d’un ballon d’observation allemand attaqué par un aéronef français. On voit les observateurs quitter rapidement les lieux en parachute puis le ballon enflammer tomber au sol.

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De nombreux changements chez les gouvernants de la guerre.
Tout d’abord, c’est l’Etat-Major français qui voit la nomination de Nivelle en remplacement de Joffre. Celle-ci se fera le lendemain de la parution du Miroir, le 25 décembre. Nivelle ne fera pas plus d’étincelles que Joffre et sera considéré comme le boucher du Chemin des Dames, en avril 1917, cause des mutineries suite à ces attaques inutiles et sanglantes.

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Nouveau cabinet Briand à la tête de la France avec les nominations de Lyautey à la guerre, Herriot au ravitaillement et aux transports (avec l’aide de Calville) et Loucheur (aux armements).

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Les « nouvelles  » têtes.

Même chose en Angleterre autour de Lloyd George:

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Plus définitif en Autriche-Hongrie avec le décès de l’empereur  François-Joseph dont on voit ici les obsèques…

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remplacé par son fils Charles 1er. Cela se passait toutefois fin novembre !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 21 décembre 1916

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(JOUR 872 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Sur la Somme, un obusier anglais. Décidément, on parle beaucoup de cette bataille de la Somme, beaucoup plus que Verdun. Mais la Somme était voulue par l’Etat-Major français alors que Verdun a été subi… d’où ces choix éditoriaux dans une presse aux ordres.

Toujours sur la Somme, un impressionnant campement de cavalerie non loin du front:

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Et pour parler artillerie comme dans la une:

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Un énorme canon français de 320 sur rail, de la qualité comparé à…

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la camelote à Krupp (aciéries allemandes réputées). Sans commentaires supplémentaires !

Le front d’Orient avec ces vues de la Marine franco-britannique en Grèce pour essayer d’impressionner les Grecs favorables au Roi et à l’alliance avec les Allemands.

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Sur le front d’Italie, une rencontre entre chefs, en Maurienne.

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Cardona et Joffre font le point d’une situation… qui va bientôt devenir critique pour les Italiens… qui auront alors besoin des Français à leurs côtés.

Un »Tricar-ambulance » dans le texte pour éloigner rapidement un blessé loin du front.

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Quand on sait le nombre de blessés qui fit la guerre…. on aurait dû en avoir bien plus que quelques exemplaires… pour la Presse !

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Le genre de document totalement incompréhensible car trop imprécis: le drapeau d’un régiment héroïque, des soldats de ce régiment décorés… Oui mais où ? et pourquoi ?

Enfin, tout en fin de revue, on comprend le nouveau look de celle-ci: pages plus petites donc moins nombreuses.

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Avec la crise du papier, il est difficile au magazine lyonnais de s’approvisionner comme avant, d’où l’adaptation du format aux contingences pratiques.
Quelques mots sur les 2 vues de tranchées: à gauche, un abri souterrain qui est devenu le tombeau pour les soldats allemands qui y furent emmurés vivants; à droite, un axe de mitrailleuse allemande prise à l’ennemi.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 17 décembre 1916

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(JOUR 868 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

La Grèce toujours balancée entre un engagement en faveur des Alliés et un engagement en faveur des Allemands. Ici, les militaires français demandent au ministre allemand le comte de Misbach de quitter le pays au plus vite. Il prend donc le bateau à Athènes pour rentrer au pays !

Ailleurs ce sont de véritables combats qui ont lieu entre troupes fidèles au Roi pro-allemand et troupes nationalistes qui suivent le premier ministre Elefthénios Venizélos.

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Il s’agit d’un grand schisme entre le nord (tenu par les pro-premier ministre) et le sud (pro-royaliste). Le gouvernement du nord sera reconnu par les Franco-britanniques dans 2 jours, le 19 décembre 1916. Mais ces troupes combattent déjà du côté de Monastir (photo du milieu et du bas).

Le front roumain vient de rompre et après quelques succès, la Roumanie est envahit par les Austro-hongrois.

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Pourtant les troupes combattent vaillamment dans les collines des Karapthes et…

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infirmiers comme aumôniers militaires ont du travail !

Mais un objectif stratégique va tomber aux mains des ennemis: les champs pétroliers roumains…

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et le port de Constanza.

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Toutes ces installations très importantes ont dû être détruite avant la retraite des Roumains.

En Italie, ce sont à plus de 2 500 mètres d’altitude que les combats ont lieu, dans les Dolomites.

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De beaux paysages enneigés de Haute Carnie où les hommes du Génie italien font exploser des mines pour tracer une route.

 A Londres, on compte le nombre de raids de Zeppelins. On en est au 41 ème ! Le Blitz avant l’heure !

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En haut, on y voit un dirigeable atteint par les défenses anti-aériennes tombées en torche. En bas, les vendeurs de journaux à la criée (c’est interdit en France) annoncent la destruction de 2 Zeppelins.

Pour finir par une note française après toute cette actualité internationale, un abri  métallique géant en construction près de Verdun où la grande bataille de l’année 1916 vient de s’achever sur les positions de février !

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 16 décembre 1916

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(JOUR 867 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, un atterrissage mouvementé de l’as français Georges Flachaire qui s’est abattu sur les lignes françaises après un combat aérien victorieux contre un aéronef allemand. Son avion est en mauvaise posture mais on nous dit que l’homme s’en est sorti sans dommage. On veut bien le croire  puisque Georges Flachaire remportera 8 victoires pendant la Grande Guerre, en 1916 et 1917. Il partira ensuite aux Etats-Unis pour travailler sur les stratégies militaires aériennes. Il survivra à la guerre et mourra en 1973, à l’âge de 80 ans.

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Une page consacrée aux Poilus « ce que les yeux d’un Poilu ont pu voir », illustré entr’autre par une image d’un poste d’écoute très près des lignes ennemies (à gauche) et un poste d’observation très perfectionné puisqu’il s’agit d’un caisson en acier dans lequel les guetteurs sont relativement protégés (droite et ci-dessous)

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D’autres vues originales que cet escadre de motocyclistes britanniques…

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dont l’utilité d’une telle unité reste à démonter dans une guerre de tranchées.

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Le transport des munitions est capital pour alimenter les troupes, ici les unités d’artillerie. Dans les terrains trop boueux, l’utilisation d’ânes et de mulets est indispensable.

Pour terminer, grosse surprise dans ce magazine… une demi page « mode » !

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Une autre preuve indiscutable de l’évolution de la revue. On y voit en photo, les « modes Amélie » avec ce grand chapeau à revers, ruban et franges or (à gauche), les « modes Barclay » (au centre) et le nouveau chapeau de circonstance « on les aura » !!!

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