Archives mensuelles : Mai 2017

JEU: Au bout de T.I.M.E. STORIES première enquête (mercredi 17 mai 2017)

Suite et fin de l’aventure entamée il y a peu dans l’asile psychiatrique de le Creuse ou comment terminer la première « enquête » et fermer le corridor spatiotemporel entre 1921 et le futur.

Il s’agit bien de la fin de l’enquête… dans finalement un monde que nous commençons à bien connaître. A sa troisième visite, il ne peut en être autrement ! Reste à visiter quelques recoins inconnus encore qui ne nous ramène pas tous les indices voulus pour résoudre l’énigme finale.

Quelques nouveaux lieux…

…et puis finalement, une intuition, les armoires du dortoir qui nous permettent de prendre 3 cartes pour 1 point d’action. Cela permet enfin d’avoir en main les 5 cartes bien énigmatiques…

et découvrir la phrase mystère qui permettra de fouiller et fermer le couloir à fermer.

Bilan évaluation de notre enquête: dans ce monde futuriste, les critères ressemblent étrangement à ceux actuels puisque nous ne sommes bons qu’à…

la corvée de pluches.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 20 mai 1917

 (JOUR 1022 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Les Etats-Unis sont entrées en guerre contre l’Allemagne le 6 avril 1917. Une mission française arrive à New York pour discuter de ce que sera le contenu de l’intervention américaine sur le sol français.

 Des vues d’une Amérique entrée en guerre.

Les soldats américains défilent sur la 5ème Avenue à New York. Il s’agit de marins, les premiers concernés pour l’acheminement des hommes et du matériel vers l’Europe.

La même parade ou un autre sur cette même mythique avenue new-yorkaise. Ici la jeunesse américaine défile devant les drapeaux des Alliés: anglais, français, russe, italien mais aussi cubain et panaméen.

Les premières troupes s’embarquent pour l’Europe accompagnées de jeunes femmes enthousiastes.

116 708 soldats américains mourront en Europe ou sur le chemin de celle-ci et 205 690 autres seront blessés. Moins enthousiasmant !

Ces Américains s’adressent aux Allemands par l’envoi de tracts écrits en Allemand et largués par ballon. Tout cela pour informer leurs ennemis justement…

Comme si la guerre n’était pas avant tout une affaire de propagande.

Pour d’autres anglo-saxons, les Australiens, c’est le moment de voter pour les élections fédérales. Les soldats et infirmières peuvent voter autant à l’arrière, à Londres que sur le front.

La guerre sur mer avec une double page sur le torpillage d’un navire par un sous-marin allemand.

Tandis que le bateau commence de s’enfoncer, l’équipage s’en éloigne dans des chaloupes. Vraie photo retouchée.

A Reims, le bombardement de la ville et au second plan, la cathédrale, pas épargnée par les bombes.

Cela permet de parler à nouveau de Barbares pour la presse française.

En caricature, des As aériens de la Guerre sur deux pages:

C’est le peintre officiel de l’aviation qui a croqué ci-dessous: Alfred Heurtaux, René Dorme, Albert Deullin et Mathieu Tenant de la Tour. Ils comptent à eux quatre 74 victoires reconnues plus 96 non homologués (il fallait que la victoire soit attestée par 3 témoins pour qu’elle soit homologuée). Deux perdront la vie pendant cette guerre: Dorme abattu 5 jours après la parution de la revue, le 25 mai 1917 et de la Tour, le 17 décembre 1917.

Bien entendu le capitaine Georges Guynemer qui aura 53 victoires plus 35 non homologuées le jour de sa disparition le 11 septembre 1917.

Pour terminer, le Poilu qui redevient paysan pour sauver l’arbre coupé par l’obus, se doit de le greffer.

On le voit ci-dessus en plein travail.

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Le (petit) KIOSQUE de PRESSE DE 37: LE MIROIR DES SPORTS du 19 mai 1937

La saison du cyclisme sur Route bat son plein et les coursiers sont à la quête d’une place en équipe nationale pour le Tour de France qui va s’élancer de Paris le mois prochain. C’est le cas de Pierre Cloarec vainqueur de Paris-Saint-Etienne cycliste, une course à étapes aujourd’hui disparue.

Le Miroir des Sports consacre une demi-page au Giro d’Italia qui vient de démarrer.

Des vues de La Spézia et de Pise. Bartali est en tête au classement général.

Le football termine sa saison avec la 30ème et dernière journée.

Le titre insiste sur la défaite de l’O.M. à Lille face à l’O.L. 2-1 et explique que le champion n’a pas été à la hauteur de ce qu’on aurait pu espérer d’une équipe de ce rang.

Un O.M. qui semblait au complet pour ce match. Une vue de la partie:

On y voit l’ailier lillois Vandoren poursuivi par le Marseillais Granier. C’est Weisskopf qui avait marqué le but marseillais.

Les résultats de la 30ème journée:

et le classement (presque final puisqu’il reste un match en retard O.M.-Sochaux à jouer.

Sochaux peut encore rattraper l’O.M. en cas de victoire à Marseille la semaine prochaine mais ne pourra le dépasser car le goal-average des Marseillais est inaccessible pour les Sochaliens.

Des épreuves originales pour compléter ce court tour d’horizon sportif:

Après les tandems mixtes cyclistes d’il y a 15 jours, une course en sac par duo pour le moins originale et qui dut engendrer quelques fous rires.

Une vue du Bol d’Or de Paris à la marche organisé par Le Petit Parisien sur la butte Montmartre.

Une marée humaine s’est donnée rendez-vous sur les pentes de la colline pour encourager ces courageux sportifs. Le Bol d’Or se déroule par équipes de 4 se relayant pendant 24 heures. C’est l’U.S. Aulnay qui remporta l’épreuve.

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Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: 11/25 BAIX.

Le bac de Baix était un passage important du Rhône dans sa moyenne vallée. Henri Cogoluènhe a trouvé des traces de ce bac dès le XIIème siècle. On y trouvait des commerçants certes, des pèlerins en route pour Le Puy mais aussi, en plusieurs occasions, des hommes en armes peu fréquentables. A tel point que le duc de Berry leur interdit au XIVème siècle la traversée. Pas de bac pour ces combattants locaux, les « communiers » de Baix, Châteauneuf, Ancone et Livron pour leurs expéditions punitives et pillages réciproques.

On installa une traille entre Baix et Saulce au XVIème siècle, traille qui eut plusieurs emplacements, traille qui disparut en 1962.

Deux cartes postales présentant ce bac prises de la rive gauche avec à l’arrière-plan le village de Baix en Ardèche.

Pour être allé faire un tour dans ce secteur maintenant très boisé mais séparé de Saulce par le canal de dérivation du Rhône, le décor a bien changé.

Beaucoup moins d’eau passe dans ce Rhône qui ne se remplit que lors des crues. Une traille ne pourrait fonctionner tant le fleuve est calme là où il était si impétueux.

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JEU: une première sans grande réussite dans l’univers de T.I.M.E. STORIES chez Daniel et Marie (samedi 13 mai 2017)

Le jeu attendu par Marie et Daniel a été livré par l’Amusoir, on s’essaie à T.I.M.E. STORIES tout juste déballé de la boîte.

Dans l’esprit des Escape Games, on part en mission depuis un monde futuriste vers un asile psychiatrique de la Creuse en 1921 pour bloquer la création d’un couloir spatiotemporel depuis cet univers à l’univers de départ. Un monde plus que glauque où nous sommes prenons corps dans des personnages de cet asile: une gueule cassée traumatisé par la Grande Guerre pour moi, une brute épaisse paranoïaque pour Daniel et une quasi-prostituée pour Marie.

Voici donc le plateau de jeu. En haut à droite, le plan évolutif de l’asile. En bas, les cartes descriptives de la salle de l’asile dans laquelle nous avons débarqué. Bien entendu, la mission est limité par le temps qui diminue à mesure que nous nous déplaçons ou que nous nous frottons aux pensionnaires mais surtout au personnel plus que louche des lieux.

En 3 heures, nous ferons donc 2 tentatives de trouver tous les indices pour fermer ce couloir maudit… 2 tentatives vouées à l’échec ce qui aura pour conséquence d’être vertement tancé par le chef de mission. Que faire ?… une troisième tentative… mais sera pour la semaine prochaine !

Pour terminer, une note qui n’a rien à voir avec ci-dessus, une image trouvée sur le site internet de l’Escape Games des Angles sur notre tentative infructueuse de décembre dernier, dans le commissariat de police d’un arrondissement parisien, après une manif. de l’OAS, en 1961 !

Pas très heureux d’avoir perdu !

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Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: 10/25 de VALENCE aux GRANGES.

L’histoire de la traversée du Rhône au niveau de Valence est étroitement liée à celle des ponts construits sur le Rhône pour relier la Drôme et l’Ardèche, l’Empire et le Royaume.

On pense, comme Henri Cogoluènhe dans sa thèse sur les bacs du Rhône, qu’un franchissement du Rhône existait dès l’époque romaine au niveau de Bourg-les-Valence. Un premier pont romain semblait exister, mis à mal par les violentes et régulières crues du Rhône. Ce pont en bois était souvent balayé. Ainsi le bac (pas encore à traille) était le moyen le plus sûr et le plus fiable pour traverser le Rhône.

Il reste de nos jours, la trace visible d’une traille installé assez près du pont Mistral, quelques dizaines de mètres plus en amont.

L’actuel pont Mistral datant des années 1960.

Cette traille semble exister depuis 1480 mais la pile est plus récente, probablement de juin 1793.

L’invention des frères Seguin, le « pont en fil de fer » première version des ponts suspendus va mettre à mal le bac des Granges. On construisit un premier pont suspendu, celui-ci,…

qui fut ouvert à la circulation le 24 septembre 1830. Mais il connut au début bien des vicissitudes: en 1835, destruction d’une travée par le feu (oeuvre des passeurs ruinés ? On peut oser cette hypothèse), destruction d’une pile lors de la crue de 1840, destruction d’une autre pile lors de la crue de 1856… A chaque fois, le bac reprit du service.

Au pont suspendu dont il reste la culée rive droite,…

succéda au début du XXème siècle, un pont en pierre pour permettre au tramway des Granges de traverser le Rhône. Ce pont connut les affres de la guerre, en 1940 détruit par les Français pour retarder l’avance allemande…

puis en 1944 par les Allemands pour retarder l’avance des Alliés. A chaque fois, le bac reprit du service pour ne pas interrompre les déplacements de la population.

Photo empruntée au site mémoriel « muséedelarésistancenligne.org ».

Depuis la remise en service de ce pont suspendu le 14 février 1949, avant-dernier ouvrage avant le pont Mistral,…

…la traille des Granges n’a plus fonctionné.

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107 POILUS de CADEROUSSE, 107 DESTINS… BRÉMOND Isidore.

107 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre… et 16 oubliés: 122 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Dix-septième nom de la liste: Brémond Isidore Marius Sylvestre.

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Première face du Monument.

Isidore Brémond, c’est pour moi ce fier Cuirassier posant pour la postérité en tenue d’apparat sur cette magnifique photo de la tombe familiale, à côté de la chapelle, au cimetière de Caderousse.

Pour la postérité puisque si Isidore n’était pas mort à la guerre, la photo dormirait au fond d’un placard ou d’une boîte à chaussures et aurait fini sur un vide-grenier comme tant d’autres ou… plus tristement dans une déchetterie ou une cheminée et la mémoire de son inspirateur avec. La revanche d’une mort précoce sur les vivants.

Elle a été prise entre le 1er octobre 1910 et le 24 septembre 1911, dates prenant lesquelles Isidore Brémond fit ses classes, au 10ème Régiment de Cuirassiers à Lyon. Une photo de studio que l’on doit à un photographe lyonnais ou orangeois… peut-être Lang de Montélimar qui avait une succursale en Vaucluse ? Jamais exposée au soleil puisque la tombe est orientée vers le nord, elle ne fait ces 100 ans !

Isidore avait alors un peu plus de 20 ans. Né le 31 décembre 1888 à Caderousse (d’où son troisième prénom Sylvestre !), il était le fils de Gabriel Marius Brémond et de Marie Claire Roche, nés tout deux à Caderousse en 1857. Un fermier à Gabin puis à l’île du Colombier, certainement plus aisé que la moyenne des paysans du coin, comme vont nous le prouver les extraits des recensements suivants.

Le recensement de 1891.

Le premier enfant des jeunes mariés Gabriel et Marie-Claire sera Gabriel François, venu au monde en 1881, 16 mois après les noces, le 21 janvier 1880. Malheureusement le bébé ne vivra que 7 mois. Avant la naissance d’Isidore, le seul garçon de la fratrie, 2 filles le précèderont Clarisse née en 1882 prénommée comme sa mère sur quelques pièces officielles et Marie-Jeanne née en 1885. Suivront Isidore puis Gabrielle en 1901, encore une fille !

On voit que le père emploie 2 domestiques dans la ferme de l’île,  les jeunes Paul Revire et Auguste Durand, loin d’être majeurs.

En 1906, Isidore apparaît bien sur le recensement avec ses soeurs. L’aînée doit avoir quitté le foyer, certainement mariée. Par contre le nombre de domestiques a enflé pour seconder le père dans la gestion du domaine de l’île du Colombier. Pas moins de 4: Jean Pécoul âgé de 45 ans, François Coste, un gardois de Bagnols-sur-Cèze âgé de 26 ans et 2 jeunes frères, Joseph et Louis Mondan respectivement âgés de 18 et 14 ans. Ce devait donner une belle tablée, le soir venu, après une journée aux champs !

On reparlera de Joseph et Louis Mondan quand on évoquera la mémoire du Poilu André Paul Mondan, leur frère, lui aussi Mort pour la France.  L’un et l’autre feront la Grande Guerre.

En 1911, Isidore n’est pas recensée à Caderousse. Pour cause, il était sous les drapeaux du côté de Lyon. Trois domestiques travaillent pour le père: Jean Revire, un berger venu de Mornas, Louis Mondan dont on a déjà parlé et Gabriel Gromelle âgé de 18 ans.

Parti de l’armée fin 1911, Isidore sera donc rappelé comme bon nombre de jeunes et moins jeunes, en août 1914. Mais pas chez les Cuirassiers à Lyon mais chez les artilleurs à Orange.

On le retrouve donc second canonnier conducteur au 55 ème Régiment d’Artillerie, conducteur puisqu’il a une certaine connaissance des chevaux. Ce régiment combat sur la Marne puis sur le front de Verdun, à l’automne 1914. Les batteries soutiennent l’infanterie dans le secteur d’Avocourt, non loin de la butte de Vauquois. C’est dans ce secteur que décédera Ernest Aubépart en mars 1915.

Pour Isidore, ce sera un peu plus au sud, à l’hôpital de Neufchâteau, le 29 novembre 1914. Il y avait été évacué, atteint d’une maladie grave imputable au service, sans qu’on en sache plus. On n’est pas encore à l’époque de la grippe espagnole mais des infections pulmonaires, la tuberculose commençaient à faire des ravages, aggravées par la promiscuité et l’hygiène très relative des hommes.

Isidore Marius Sylvestre Bromont avait 26 ans et encore toute la vie devant lui.

Fiche Matricule de Mémoire des Hommes.

Isidore Marius Sylvestre Brémond, matricule 341 classe 1908, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Même si le patronyme Brémond n’apparaît plus à Caderousse, la présence d’une tombe entretenue dans le cimetière de Caderousse et celle de ce patronyme dans le Vaucluse laissent à penser qu’un descendant, petit neveu ou petite nièce pourrait nous parler de son ancêtre. Si cela est le cas, qu’il (ou elle) ne se gène pas pour réagir, surtout s’il (u elle) possède quelques photos ou documents.

La plaque complète sur ce caveau au cimetière de Caderousse.

A suivre: Joseph Bresset.

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Soirée JEUX JUBIL’ de mai 2017: CELESTIA- B.D.- PERLIN PINPIN- CAMEL UP (vendredi 12 mai 2017)

De retour en Avignon pour la soirée à la caserne des Pompiers. Cela faisait quelque temps puisqu’il n’y a pas eu de soirée en avril. Soirée sans Sacha ce qui fait qu’Ennio jouera avec nous et sera très à l’aise surtout dans le jeu le plus délicat !

Début de soirée avec CELESTIA en version normale, avec une bateau tout rikiki. 

Explication approximative par une jeune animatrice qui nous obligera à faire une seconde manche pour réellement jouer avec la vraie règle et les extensions, après avoir relu les feuillets explicatifs.

Belle victoire d’Amélie, de justesse, mais indiscutable. Toujours périlleux d’arrêter une partie, on peut se faire rattraper !

Suite avec le jeu édité par Delcourt-Soleil: B.D.-LE JEU DES COLLECTIONNEURS DE BANDES DESSINÉES que j’ai amené, « ce jeu des 7 familles amélioré » pour reprendre l’expression de Théo. Ennio se colle à l’explication de texte et y parvient très bien. Quelle mémoire !

Bonne partie après un premier tour un peu délicat et avancée assez homogène de tous. A l’arrivée je parviens à gagner au bénéfice d’une belle collection de 6 albums à 5 PV et 3 à 3 PV…. et d’une meilleure connaissance du jeu.  Il faut savoir perdre un tour pour mieux réorganiser les collections. 41 PV à l’arrivée !

Suite avec un rapide PERLIN PINPIN gagné par Amélie…

puis fin de soirée avec un CAMEL UP ! pendant lequel un animateur nous apprend un point de règlement jamais utilisé et qui change pas mal de chose: quand un (ou plusieurs) chameau doit reculer et arrive sur une case occupée, il passe automatiquement au-dessous de la pile !

Voilà donc tous les résultats depuis pas mal de temps annulés ! A l’instar d’Armstrong, que reste-t-il au palmarès de Daniel ?

Surtout qu’une nouvelle lecture des règles fait apparaître deux autres points de règlement non retenus: on ne prend qu’une seule pièce quand une troupe de chameau s’arrête sur sa tuile « oasis » et on peut poser toutes ses cartes pour les pronostics finaux de la course. Ça change pas mal de choses !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 13 mai 1917

(JOUR 1015 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

La Révolution russe reçoit toujours un accueil clément et bienveillant dans la presse français. Pour l’heure, les Révolutionnaires ne sont pas d’affreux Bolcheviks et ils continuent d’être nos Alliés contre les Allemands. Après la Révolution d’Octobre, ce sera beaucoup moins cordial.
Pour l’heure, on voit le gardien du Palais de Tsarkoie-Selo dans lequel est retenue prisonnière la famille impériale de Russie fièrement montrer un drapeau qu’on présume être rouge recouvrant les insignes tsaristes.

 D’autres vues de cette révolution russe:

Des policiers de l’ancien régime tsariste sont arrêtés et enfermés dans des prisons semble-t-il assez confortables.

Plus violente la destruction par le feu du bâtiment abritant la cour d’assises à Petrograd et un régiment russe prêtant serment au nouveau régime, la République démocratique comme il est écrit sur le drapeau rouge.

Restons en Orient et le front du même nom, à Salonique.

Des prisonniers allemands et bulgares sont transformés en bête de somme par les Alliés. Dans ce cas, le Miroir est moins indigné que quand il s’agit de parler de la condition des prisonniers français en Allemagne.

Plus loin vers l’Est, en Extrême-Orient, la Chine vient  de mettre sous tutelle les biens allemands.

Le Miroir consacre une double page centrale à cet événement qui s’est tout de même passé le 16 mars dernier (il y a 2 mois) et qui ne va guère nuire aux intérêts du Reich.

Revenons plus près de chez nous, sur le front oriental français.
Les Allemands n’ont pas lésiné avec le bois pour blinder une position à Ville, à 6 kilomètres de Noyon:

La guerre des mines et cet énorme cratère de mine, à Fontaines-lès-Cappy, dans la Somme.

On ne le remarque plus sur Google Maps en 2017 au contraire du Lochnagar Crater de La Boisselle.

Après la bataille de Champagne….

des montagnes de douilles d’obus tirés par le camp français.

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107 POILUS de CADEROUSSE, 107 DESTINS… BOUSCHET Rémi

106 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre… et 16 oubliés: 122 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Seizième nom de la liste: Bouschet Rémi Augustin.

Première face du Monument de Caderousse.

Rémi Bouschet est né dans la campagne de Caderousse, aux Cairannes de Saint-Michel et Saint-Martin le 25 février 1892. Son père François Ferdinand Bouschet est cultivateur et âgé de 30 ans à sa naissance. Sa mère Elisabeth Baptistine Guigue née à Saint-Victor-la-Coste dans le Gard  est seulement âgée de 25 ans en 1892. Plus tard, on sait que Rémi a choisi la profession de garçon… boucher même s’il n’a guère dû longtemps exercer son métier.

Les inscriptions de la famille Bouschet aux recensements successifs de 1901, 1906 et 1911 sont truffées d’erreurs.

Tout d’abord, en 1901,…

…Rémy, l’aîné de la famille est devenu René et la petite dernière Marie est âgée de 9 ans (soit 3 ans de plus que son cadet Marius).

En 1906, ci-dessus, l’agent recenseur a tout simplement inversé les prénoms des enfants, Marius se retrouvant l’aîné de la fratrie en lieu et place de Rémy, devenu le cadet !

En 1911, enfin, nouvelle inversion de cet agent recenseur décidément distrait (s’il s’agit du même qu’en 1906): les dates de naissance de Baptistine la mère et celle de l’aîné de ses enfants redevenu Rémy ont  été inversées ainsi que le lieu de naissance de la mère passé au fils.
Sans oublier qu’à aucun moment des 3 recensements, Bouschet n’a été écrit avec le S officiel !
Malgré cela, on a compris que le couple Ferdinand Bouschet- Guigue Baptistine a eu 3 enfants dont 2 garçons qui feront partie des classes appelées à faire la Grande Guerre. Ils connaîtront tout deux des sorts dramatiques, on va en parler.

Rémy, tout d’abord, sera incorporé le 6 octobre 1913 et expédié immédiatement au 173ème Régiment d’Infanterie à Ajaccio qu’il rejoindra le 8 octobre. On imagine sans peine que ce sera là le meilleur moment de la période militaire de ce Poilu caderoussier.

Le jour de la déclaration de guerre, il était donc à l’armée depuis 10 mois. Le 6 août, son régiment est à Marseille. Le 14 août à Jarville et le 16 à Lagarde, non loin de là où était mort Augustin Aubert le 11 août.  Le 20 août, c’est la bataille de Dieuze au nord-st de Nancy pour le baptême du feu du 173ème R.I.

Dans le document de Mémoire des Hommes intitulé Etapes et combats du 173ème Régiment d’Infanterie du 02 août 1914 au 30 avril 1919, on peut lire que le régiment ajaccien viendra remplacer le 18 octobre 1915, le 118ème R.I.T. décimé par un nuage de gaz toxique devant le fort de la Pompelle près de Reims.

Deux Caderoussiers disparaîtront lors de cette attaque au gaz moutarde, Emile Sauvage et Adrien Guérin, mon arrière-grand-père, tous deux décédés le 21 octobre 1915. On l’a déjà évoqué et on en reparlera dans quelque temps.

Par la suite, ce régiment tiendra le secteur des Hurlus du 02 décembre 1915 au 01er mai 1916, non loin de la main de Massiges où disparut Louis Berbiguier.

Ce secteur de la Marne, à la limite des Ardennes, fut soumis à des bombardements violents et incessants pendant presque toute la durée de la guerre, du moins de 1915 à 1917. A tel point que de pas moins de 5 villages de cette région ont tout simplement été rayés de la carte de France: Hurlus, le Mesnil-les-Hurlus, Perthes-les-Hurlus, Ripont et Tahure, tous décrétés villages Morts pour la France et jamais reconstruits après la fin des hostilités.

Un secteur qui n’a plus été cultivé après guerre et est resté une immense friche militaire comme on le voit depuis cette vue aérienne actuelle;…

…ce grand hexagone vert foncé correspondant à une forêt dangereuse car truffée de munitions non explosées.  C’est là que s’est installé le camp militaire de Suippes réservé de nos jours aux unités d’artillerie qui continuent à remplir les sols de déchets métalliques.

Les combats d’artillerie sont si fréquents que le jour du décès de Rémi Bouschet, le 25 janvier 1916, l’auteur du Journal de Marche de l’unité raconte qu’il ne s’est rien passé de notable…

aucune activité particulière mais en reconnaissant tout de même plus bas qu’une grande activité des deux artilleries et des luttes à coup de grenades dans les postes avancés ont tout de même eu lieu. Des Broutilles ! A tel point que Rémi Bouschet et certainement quelques autres infortunés Poilus furent atteints très grièvement par ces tirs. Lequel Rémi, décéda des suites de ses blessures à l’ambulance 3/15 de Somme-Bionne à l’arrière du front, à deux pas du célèbre moulin de Valmy !

Rémi Augustin Bouschet repose à la Métropole Nationale de « Pont-de-Marson » de Minaucourt-le-Mesnil-les-Hurlus, dans la tombe individuelle 5420.

Rémi Augustin Bouschet, matricule 715, classe 1912, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule complète sur le site des Archives du Vaucluse. Bien que le patronyme Bouschet, sous cette écriture, ne soit guère présent dans la région,  si un descendant indirect reconnaît un membre se sa famille, qu’il ne se gène pas pour réagir, surtout s’il possède quelques photos ou documents.

Post-scriptum.

Quelques mots pour terminer sur le second fils du couple Ferdinand Bouschet- Guigue Baptistine et petit frère de Rémi. Né en 1894, Bénoni Marius Bouschet rejoignit le 7ème Bataillon de Chasseurs à Pied le 05 février 1915. Il fut une première fois blessé gravement le 06 octobre 1915 dans les Vosges, d’une balle dans la tête. Pas de réforme après une convalescence et retour au front le 26 septembre 1916. Seconde blessure, plus grave , le 11 août 1918 qui lui laissera une infirmité certaine en bas de la jambe droite et à l’avant-bras gauche avec la perte d’un doigt de cette main. Cela lui « permettra » d’obtenir un emploi protégé comme garde-barrière au PLM après-guerre successivement à Piolenc, Mornas puis Montségur-sur-Lauzon dans la Drôme. Cette guerre fut terriblement dure pour les 2 frères Bouschet et les leurs !

A suivre Isidore Brémond

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