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Un Tour du VAUCLUSE pour lancer la saison cycliste en 1924.

C’est Le Miroir des Sports du 3 avril 1924 qui nous raconte le début de la saison cycliste, loin des Emirats comme cela se fait de nos jours.

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Tout d’abord, ce début de saison se situe en avril et non en janvier et c’est dans le Vaucluse que quelques cyclistes professionnels vont se mélanger à un peloton de coureurs régionaux, tout contents de se mesurer à l’élite. Et c’est les échappées devant l’Arc-de-Triomphe romain d’Orange que le magazine sportif a choisi pour illustrer sa une.

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Les échappées ne sont pas des coureurs qui ont laissé leur nom dans la mémoire collective du sport cycliste mondial, loin de là: Ducerisier, Ville et Hillarion. Il faut dire que bien des pros ont pris la tangente depuis le premier tiers de la course suite à un incident:

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une erreur d’aiguillage de la part des occupants d’une voiture suiveuse qui rejeta les frères Pelissier, Suter, Alavoine, Jacquinot dans la nature avec un débours de 30 minutes sur les premiers quand ils retrouvèrent la route de la course, comme nous le raconte ce passage de l’article:

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Des pros peut-être pas si mécontents que cela de rentrer à l’hôtel plus tôt que prévu, à une semaine du grand Paris-Roubaix qui est leur premier objectif de 1924 !

Surtout que le départ de la randonnée autour du Vaucluse s’était passé dans une ambiance du Nord de la France…

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humidité, brouillard, froid… Mais cela allait rentrer dans l’ordre dès l’apparition des premiers rayons du soleil provençal.

La course est en effet un véritable Tour du Vaucluse, partie d’Avignon pour rentrer au même endroit en passant par le pied du Luberon, les monts du Vaucluse (on ne monte pas au Ventoux tout de même), le grand nord vauclusien en fin de parcours, vers Bollène, comme on le voit ici…

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avant une descente le long du Rhône sur la Nationale 7 comme ici à Mondragon…

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avec un paysage connu de la route de Bollène, Orange(on l’a vu), Courthézon…

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pour une arrivée sur le vélodrome de Bagatelle en Avignon, un stade-vélodrome situé à proximité du pont suspendu d’alors (pont Saladier de nos jours), dans l’île de la Barthelasse, un stade qui existe toujours même s’il a perdu son vélodrome… que l’on perçoit tout de même encore un peu:

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 Une belle victoire de Maurice Ville devant Hillarion et Ducerisier comme on peut le lire sur ce classement final de la course:

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Une belle balade en Vaucluse de 283 bornes (!) parcourues à presque 30 km/h de moyenne. Une preuve que les absents qui se sont esquissés le matin eurent tort: Maurice Ville fit second de la « Pascale », sur le vélodrome de Roubaix, le dimanche suivant !

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Soirée JEUX JUBIL’ de mai 2017: CELESTIA- B.D.- PERLIN PINPIN- CAMEL UP (vendredi 12 mai 2017)

De retour en Avignon pour la soirée à la caserne des Pompiers. Cela faisait quelque temps puisqu’il n’y a pas eu de soirée en avril. Soirée sans Sacha ce qui fait qu’Ennio jouera avec nous et sera très à l’aise surtout dans le jeu le plus délicat !

Début de soirée avec CELESTIA en version normale, avec une bateau tout rikiki. 

Explication approximative par une jeune animatrice qui nous obligera à faire une seconde manche pour réellement jouer avec la vraie règle et les extensions, après avoir relu les feuillets explicatifs.

Belle victoire d’Amélie, de justesse, mais indiscutable. Toujours périlleux d’arrêter une partie, on peut se faire rattraper !

Suite avec le jeu édité par Delcourt-Soleil: B.D.-LE JEU DES COLLECTIONNEURS DE BANDES DESSINÉES que j’ai amené, « ce jeu des 7 familles amélioré » pour reprendre l’expression de Théo. Ennio se colle à l’explication de texte et y parvient très bien. Quelle mémoire !

Bonne partie après un premier tour un peu délicat et avancée assez homogène de tous. A l’arrivée je parviens à gagner au bénéfice d’une belle collection de 6 albums à 5 PV et 3 à 3 PV…. et d’une meilleure connaissance du jeu.  Il faut savoir perdre un tour pour mieux réorganiser les collections. 41 PV à l’arrivée !

Suite avec un rapide PERLIN PINPIN gagné par Amélie…

puis fin de soirée avec un CAMEL UP ! pendant lequel un animateur nous apprend un point de règlement jamais utilisé et qui change pas mal de chose: quand un (ou plusieurs) chameau doit reculer et arrive sur une case occupée, il passe automatiquement au-dessous de la pile !

Voilà donc tous les résultats depuis pas mal de temps annulés ! A l’instar d’Armstrong, que reste-t-il au palmarès de Daniel ?

Surtout qu’une nouvelle lecture des règles fait apparaître deux autres points de règlement non retenus: on ne prend qu’une seule pièce quand une troupe de chameau s’arrête sur sa tuile « oasis » et on peut poser toutes ses cartes pour les pronostics finaux de la course. Ça change pas mal de choses !

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SOIRÉE JEUX JUBIL’ d’avril avancée au 31 mars 2017.

Une soirée d’avril avancée de 2 semaines donc, certainement à cause du week-end de Pâques. Une soirée avec Marie-Do et Sacha autour de jeux pour enfants pour commencer et finir.
Tout d’abord, LOCH NESS de Bruno Faidutti.

Pas son meilleur jeu, pour sûr ! Un plateau et un matériel agréable certes,…

une idée originale: des photographes amateurs doivent prendre des photos du monstre mais un tout bien fade. Du hasard avec le dé que chacun doit jeter à son tour de jeu pour faire avancer le monstre et qui bien souvent va avantager l’adversaire, des clichés tirés à l’aveugle qui se révèlent bien sûr fort  aléatoires… Bof !

Finalement, la seule chose réussie, c’est le monstre, plus vrai que nature et pas du tout discret !

Fin de soirée tout public également avec un jeu sympathique:

Pas un jeu de questions, un jeu tout public…. un jeu d’association d’idée:

11 cartes photos numérotées de 1 à 11. Chacun dans son coin va devoir essayer d’associer les images par paires d’où l’écriture du titre) suivant des critères de ressemblance qui lui sont propres. Avec bien sûr une dernière carte esseulée. Le tout minuté par un sablier 1 minute me semble-t-il. But du jeu: contrairement à DIXIT, être le moins original possible et essayer d’avoir le plus de partenaires de jeu ayant eu les mêmes idées pour former ses couples. Exemple ci-dessus: Marie-Do pensa comme moi que le sport d’équipe (3) se mariait très bien avec le demi de bière (2). Par contre personne n’associa micro (11) et paire de ciseaux (1). Pourtant quelquefois, si on pouvait couper le fil !

Entre l’entrée et le dessert, le plat de résistance avec un CARCASSONNE joué aussi avec les enfants.

Personne en connaissait excepté moi et tous adhérèrent sans problème, sauf pour les paysans peu joués ce qui me permit d’être devant à la fin.

Ennio en rouge avec 50 points à seulement 10 points de la première place ! Belle performance !

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106 POILUS de CADEROUSSE, 106 destins… BACCHINI Orfeo

106 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 106 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Septième nom de la liste: Bacchini Orfeo.

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Première face du Monument.

Premier cas délicat que pose ce Poilu Bacchini Orfeo, un nom d’origine italienne ainsi écrit sur le monument aux morts. Ce nom Bacchini n’apparaît pas dans le site officier Mémoire des Hommes sous cette écriture. Orthographié Bachini, une fiche apparaît correspondant à un soldat d’origine corse n’ayant aucune attache avec le Vaucluse. Ecrit Baccini, 4 fiches apparaissent sans qu’aucune ne soit satisfaisante, bien que 2 soient de hommes venus des Bouches-du-Rhône. Ecrit Bacini, aucune réponse n’est proposée. Nous avons dû aller ailleurs pour trouver une piste.

C’est ce recensement de 1906 qui va nous mettre sur la piste des Bachini à Caderousse.

Ils vivent quartier Vénasque dans le village. La famille compte 7 membres.

  • La mère, chef de famille Joséphine Gargani née en Italie à Bientina en 1874. Il s’agit d’un village situé sur une ligne Pise-Florence, à 25km à l’est de la première et à 40km à l’ouest de la capitale de la Toscane. Le père est absent, on verra pourquoi plus loin.
  • Flore, la fille aînée née également en Toscane en 1893.
  • Orphée l’aîné des garçons, né en 1895 à Noves (Bouches-du-Rhône, non loin d’Avignon). Indiscutablement, c’est le Poilu dont le prénom est écrit sur le monument avec sa forme italienne Orfeo.
  • Célina, née en 1897 à Noves.
  • Paul, né en 1899, né également à Noves
  • Bruna, née en 1901, née en Arles.
  • A ces membres, s’ajoute le père de la mère Joséphine, Pierre Gargani né en Italie bien entendu, en Toscane, en 1837 et donc âgé de 69 ans au moment où le liste est établie.

Au recensement de 1911, le dernier avant la Grande Guerre, les enfants les plus âgés ont trouvé du travail dans le village. Ainsi, on découvre qu’en page 8, les Bachini habitent dans une maison sur le….les-bachini-adresse

…cours de l’est, appelé ainsi avant qu’Aristide Briand ne joue un rôle important durant la Grande Guerre et voit son nom attribué à nombre de lieux publics. On peut lire…

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Laura née en 1893 a rejoint le foyer et travaille comme ouvrière des balais chez l’atelier Vivet. Est-ce une jumelle de Flore ? Célina est devenue Elisa, la petite Bruna a rajeuni d’un seul coup de 6 ans suite à une erreur de l’agent recenseur. Quant au grand-mère Pierre Gargani, il n’est plus là et certainement est décédé.

En page 4, on voit que Flore a quitté le foyer pour se mettre au service de patrons, comme domestique.

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C’est la bonne des Reynaud dont le chef de famille est Paul qui ne manquait pas une occasion de faire savoir qu’il n’avait rien à voir avec la grande figure politique de la Troisième République. Effet du hasard, il s’agissait là de la future belle-famille de Léonce Guérin, le frère de mon grand-père Gabriel. Second hasard, ce sont les voisins de la famille de ma grand-mère paternelle, les Boissel, dont on lit le nom de Philine  alors âgée de 7 ans. Pour le recensement, ils habitaient dans l’île (le secteur) du Cercle…

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…dont fait partie l’actuelle rue et place Jean Jaurès où est la maison de famille des Boissel tout comme la boucherie des Reynaud aujourd’hui tenue par Pierre Laufmoller.

Enfin, on découvre, en page 45 qu’Orphée Bachini, né bizarrement en 1897 alors qu’il était noté 1895 au recensement de 1906, s’est lui aussi mis aux services de patrons.

Il est domestique chez les Bernard dans une ferme des Cabanes.

Fort de ces renseignements, on peut maintenant aller chercher dans le registre matricule des conscrits de 1915 et 1917 aux Archives départementales en Avignon, la page de cet Bachini Orphée. Sans succés, ni en 1917, ni en 1916, ni en 1915, ni en 1918 ! Où était passé Orphée entre 1911 et 1917 ? Pour l’heure cela reste un problème.

Chez les Bachini de Caderousse, seul le dénommé Paul apparaît dans le registre matricule de 1919. Étant né en 1899, il fut effectivement mobilisé à 19 ans, en 1918 comme tous les jeunes hommes de la classe 19, comme on peut le lire sur sa fiche matricule aux Archives numérisées du Vaucluse.

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On découvre alors que le Paul Bachini du recensement de 1911 se prénomme plutôt Persco Alfred Valentini, né effectivement à Noves (Bouches-du-Rhône) le 07 septembre 1899, exerçant la profession de cultivateur. Il est bien le fils de Giuseppe (Josephine en français) Gargani et de feu Francisco Bacchini, décédé en 1918. Le père n’était pas recensé car il devrait être décédé entre 1902 et 1911.

Faute d’Orphée ou Orfeo pour l’heure, voyons donc le parcours de Perso Bachini.

Il est donc appelé sous les drapeaux le 29 avril 1918 et ne restera qu’une paire de mois à la caserne d’Avignon. Son état de santé ne permet pas qu’il soit considéré  comme « bon pour le service » par les autorités militaires. Il est provisoirement réformé pour « dénutrition, faiblesse générale » et renvoyé à Caderousse le 13 avril 1918. Ce grand jeune homme de 1 mètre 74 était misérablement nourri et considéré comme illettré par l’institution militaire !

Il sera à nouveau réformé temporairement pour les mêmes raisons par des commissions siégeant en Avignon le 19 septembre 1918, le 02 mai 1919 puis le 21 mai 1920 pour être définitivement rayé des listes le 28 juin 1921.

Mais dans ce dernier délibéré de cette commission, on apprend que…

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…l’armée propose à ce qu’il soit octroyé à Persco une pension d’invalidé permanente de 50% pour des problèmes pulmonaires. Il n’avait passé que 2 mois en caserne mais avait trouvé le moyen d’être contaminé (très certainement) par la tuberculose dont le nombre de cas avait explosé dans les troupes pendant la Grande Guerre. En reconnaissant cela, l’armée permettait à ce qu’il puisse être considéré comme mort des suites de la guerre. Il disparaîtra le 15 février 1923 à Orange.

Une bien triste et courte vie pour ce jeune franco-italien disparu à l’âge de 23 ans !

Reste à découvrir le parcours d’Orfeo (Orphée) Bachini !

Perso Alfred Valentini Bachini, matricule 1070 classe 1919, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Bachini étant toujours vivant dans les Bouches-du-Rhône et principalement à Noves, si un descendant indirect reconnaît son ancêtre et par là a entendu parler d’Orfeo Bachini, qu’il ne se gène pas pour réagir, surtout s’il possède quelques photos ou documents.

A suivre: Louis Berbiguier.

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Avec DANIEL et MARIE à la CONTRÉE des JEUX (19 mars 2017)

Un dimanche en Avignon, à l’Agroparc, pour la Contrée des Jeux organisée par Jeux Jubil’ pour la 8ème année. Arrivés exactement au moment de l’ouverture des portes, cela nous a permis de profiter jusque vers 14 heures d’une salle peu puis moyennement remplie. La foule n’arriva qu’en après-midi comme l’attestent ces vues…

…plus proches de ce qu’on attend d’un Festival que ce qu’on a côtoyé le matin.

Pour commencer donc, une partie des AVENTURIERS DU RAIL à 3 avec Paul qui se débrouille bien et Daniel qui se concentre en début de partie (ou termine sa nuit). Plateau surdimensionnée…

…gros wagons mais petites cartes (cartes normales du jeu tout public).  Partie un peu longue pour Paul mais intéressante même si ne jouer qu’à 3 alors qu’on pourrait être 5 à se disputer les chemins a pour conséquence le fait qu’on ne se gêne pas et nuit ainsi à l’interactivité du jeu.

La partie finie, c’est le moment de compter et le verdict tombe avec la victoire de Daniel au bénéfice de ces nombreux objectifs pris sur la fin et atteints.

Bilan des courses: Daniel 139 points; moi 116 et Paul 91. Sans discussion !

Suite de matinée avec un très intéressant PANDEMIC (Pandémie en français pour faire moins branché) version LE RÈGNE DE CTHULHU. C’est Pandémie certes mais c’est tout de même quelque chose d’autre, de nouveau, comme on l’avait  constaté aussi avec la version ibérique du jeu, il y a peu.

Les maladies sont devenues des monstres plus ou moins volumineux qui apparaissent et que l’on doit combattre. L’histoire se passe dans le monde Cthulhu, les déplacements se font en bus, les monstres qui apparaissent amènent des restrictions compliquées à résoudre pour les joueurs. La principale fut pour nous de devoir produire 6 ou 5 cartes (pour Daniel) au lieu de 5 ou 4 comme prévu en début du jeu, pour fermer les portes.

Bilan après la partie… un échec. Pas un gros carton, non, une victoire du jeu de justesse. Il suffisait à Marie de poser ces (et ses) cartes et les 4 portes auraient été fermées…

…mais il manquait 3 cartes au deck des lieux ! Dommage mais intéressant et moins stressant que de devoir combattre des maladies !

Le jeu en fin de partie. En haut, les restrictions, sur le plateau, 3 portes fermées dont 2 (à gauche) verrouillées définitivement… Dommage, on était si près !

Après les pizzas, retour en salle autour de ce petit jeu CELESTIA et ce magnifique vaisseau spatial surtout en version surdimensionnée.

Dans les vaisseaux, les passagers et un capitaine changeant à chaque tour. Le problème: quitter le navire avant qu’il ne se scratche ! Car de tels navires sont fragiles et ne vont jamais très loin tant ils sont sujets aux fluctuations du climat. Si l’on descend au bon moment, on peut récupérer une carte avec des points, sinon, si l’on subit le scratch, on ne pend rien ce tour-là. Oui mais, il faut tout de même aller le plus loin possible car plus on va loin, plus on gagne une carte de forte valeur. Entre bluff et pari !

Le vainqueur, c’est celui qui a le plus de points quand un joueur active la fin du jeu au moment où il a plus de 50 points au début d’un tour. C’est Marie qui arrêta le jeu mais c’est moi qui la coiffa avec 58 points contre 54 pour elle.

Daniel et Paul en restèrent baba !

Daniel voulait essayer COLT EXPRESS… on s’y attela  donc.

6 autour de la table après s’être ajoutés à un groupe de joueurs pour faire une partie dans des conditions optimales. Plus on est nombreux, plus le jeu devient calculatoire mais aléatoire, un peu comme à CAMEL UP. 5 manches, tous les personnages en jeu et pour la première fois, j’arrive à confisquer la valise du shérif pour ne pas la rendre. 

Les discussions continuèrent après la fin de ce moment vraiment ludique. 3 vainqueurs ex-aequo à 2 000 points (les 3 de Montélimar) avec un petit avantage moral pour le tenant de la valise !

Fin d’après-midi avec un rapide SLENDOR sur un bout de table, à 3.

Pas grand chose à dire sur cette partie, à part une jeu parfait de ma part, bien aidée comme il se doit par la chance de voir apparaître la bonne carte, de la bonne couleur, au bon moment.

16 points, seulement 10 cartes récupérées dont 6 avec score (60%), une tuile personnage et Marie et Daniel assez loin ?  Quand tout va… !

Une bonne Contrée 2017 !

 

 

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106 POILUS de CADEROUSSE, 106 destins… AUBERT Augustin

106 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 106 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Quatrième nom de la liste: Aubert Augustin.

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Première face du Monument

La Grande Guerre d’Augustin Ambroise Aubert ne dura en tout et pour tout que 8 jours. Mobilisé comme bon nombre de réservistes le 03 août 1914, il rejoignit immédiatement son unité, le 58ème Régiment d’Infanterie en Avignon où il avait fait sa formation militaire et qu’il avait quitté, muni d’un Certificat de Bonne Conduite le 08 novembre 1913, moins de 9 mois auparavant.

Le temps de retrouver son paquetage et les 3 bataillons partaient la fleur au fusil prendre le train en traversant la ville sous les vivats des Avignonnais à la gare de Pont d’Avignon, qu’on appellerait Villeneuve-lès-Avignon de nos jours. On était alors le 5 août, plutôt le 6 pour le bataillon d’Augustin de Caderousse. Direction le nord-est de la France. Les trains déversèrent leurs flots de soldats du Midi  à Vézelise, à une trentaine de kilomètres au sud de Nancy (1)le 7 ou le 8 août. Pourquoi en cet endroit ?

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La carte de la région où se déroulèrent les premiers drames de la guerre.

N’oublions pas que la frontière entre la République et le Reich allemand n’était qu’à quelques dizaines de kilomètres à l’est (2), la Lorraine étant alors allemande depuis 1871. Les Vauclusiens avaient vocation à défendre cette frontière à l’est du département de la Moselle, tels étaient les ordres stricts de l’Etat-Major de la 2ème Armée commandée  par le général de Castelnau. Il fallait attendre que toutes les unités soient là pour tenter quoi que ce soit.

Les hommes du 58ème R.I. se retrouvèrent le 10 à quelques hectomètres du Reich, à Xures quand le général Lescot, commandant le secteur décida de son propre chef de traverser la frontière pour prendre le proche village de Lagarde (3), à 4 km à l’est de Xures. Les Allemands présents à Lagarde se replièrent après quelques coups de feu.

Le 11 août au matin, tout allait changer et c’est une division entière de Bavarois qui allaient contrattaquer et encercler le village de Lagarde tenu par un millier et demi de soldats français parmi lesquels se trouvait Augustin Aubert. De très durs combats allaient se dérouler toute la journée et Lagarde était repris le soir par les Allemands. Les pertes étaient très lourdes des 2 côtés.

Le bilan de cette journée est apocalyptique: on a dénombré 550 morts du côté français et 360 du côté allemand. D’autres sources estiment que les Français perdirent en quelques heures 969 hommes, tués, blessés ou faits prisonniers. Augustin Aubert était l’un de ceux-ci. Porté disparu un premier temps, il fut déclaré mort en juillet 1920. En même temps, son corps fut certainement retrouvé puisqu’il repose depuis à la Nécropole Nationale de Lagarde, sépulture individuelle 41, comme on peut le lire sur le site « Mémoire des Hommes »:

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/sepultures_guerre/detail_fiche.php?ref=2254890&debut=0

Quant au triste général Lescot, auteur de cette initiative criminelle, on lui retira tout commandement. Rare moment de lucidité de l’institution militaire !

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Fiche matricule de « Mémoire des Hommes ».

Augustin Ambroise Aubert, né le 10 mars 1890, était alors âgé de 24 ans 5 mois et 1 jour. Qu’advint-il de la ferme familiale située au quartier de la Fazendre (?) à Caderousse ? Son père Léon Adam était décédé et Augustin était seul à aider sa mère Marie-Rose née Charrier aux champs, ayant été reconnu un moment « soutien indispensable de famille » par le Conseil Départemental du Vaucluse avant que l’Armée ne le récupère au moment où les bruits de bottes se faisaient plus inquiétants aux frontières.

Augustin Ambroise Aubert, matricule 952 classe 1910, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Aubert étant toujours vivant à Caderousse, si un descendant direct ou indirect reconnaît son ancêtre, qu’il ne se gène pas pour réagir, surtout s’il possède d’autres photos ou documents.

A suivre Julien Aubert.

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JEUX: SOIRÉE V.I.P. chez JEUX JUBIL’ autour de JEUX d’ENQUÊTE (mercredi 22 février 2017)

Une invitation de Jeux Jubil’ pour ses adhérents volontaires appelés VIP pour l’occasion pour une soirée intitulée « Intrigue », fleurant bon les enquêtes policières, dans les locaux de l’association au centre commercial Mistral 7.

Nous nous sommes inscrits avec Elisabeth. 4 jeux proposés aux partants de cette soirée + en fil rouge, une KILLER PARTY.

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Les jeux que nous avons évités: MR JACK et PETITS MEURTRES ET FAITS DIVERS, peu compatible avec un public que nous ne connaissons pas.

Début de soirée à 6 autour d’un jeu qui va faire parler de lui puisqu’il a reçu le lendemain le Sept d’Or, jeu de l’année 2017 à Cannes:

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UNLOCK !

Une petite boîte avec trois intrigues basées sur le principe des Escape Rooms. Un jeu en temps réel puisque nous sommes assistés d’une application chargée sur tablette, application qui égraine le temps et participe au jeu en collectant nos réponses et en les jugeant. Et pas moyen de tricher avec cet « allié ». Le temps file comme le fait un chronomètre et les mauvaises réponses font descendre le compteur de 3 minutes.

Nous arrivons assez près de la sortie mais le gong final retentit trop vite. Agréable certes mais 1-cartes trop petites et surtout, 2-le jeu, une fois joué ne peut plus l’être par les mêmes personnes. A voir comment il sera accueilli par le grand public ?

Seconde partie de soirée qui sera la dernière, vue la longueur de la partie: WATSON & HOLMES.

On l’a compris, on est dans l’univers des enquêtes de Sherlock Holmes remises à la mode par les jeux et le cinéma.

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On retrouve l’ambiance de SHERLOCK HOLMES, DÉTECTIVE CONSEIL. Sauf que ce n’est pas coopératif mais chacun fait son enquête (on est 7 autour de la table) et qu’il est possible de mettre des entraves aux travaux et réflexions des autres. Il ne manque pas grand chose à ce jeu pour être intéressant mais la partie traîne un peu trop en longueur pour finalement  devenir lassante. Cela n’empêche pas Elisabeth de répondre exactement aux 3 questions posées et remporter ainsi la partie.

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Ici aussi les parties ne peuvent être reprises mais la boîte contient beaucoup plus de scénarii qu’UNLOCK !

En ce qui concerne la KILLER PARTY, j’occis en cours de soirée mon adversaire sans être attaqué réellement. Il fallait l’inviter à s’asseoir puis poser mes mains sur ses genoux pour lui faire passer un fluide mortel. Cela n’ira pas plus loin puisque nous nous retirons un peu avant minuit.

Soirée sympa…

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Emmanuel MALLET soldat d’Ancone, marinier du Rhône, pontonnier en Avignon et… au Tonkin en 1895.

Article écrit pour le blog anconecultureetpatrimoineleblog.wordpress.com après des recherches sur l’Etat-civil de la commune mis en ligne par les Archives départementales de la Drôme et cette découverte fortuite qui a marqué la vie de notre commune rhodanienne.

On connaît Jules Ferry pour être le Ministre de l’Instruction Publique de la Troisième République qui rédigea et fit voter les lois scolaires qu’on résume de nos jours par l’expression « école publique, gratuite, laïque et obligatoire », une école que la Révolution avait déjà amorcé en 1793. Cela, c’est le côté « soleil » du personnage.

Le côté « ombre » de l’homme politique est moins connu et beaucoup controversé. Jules Ferry fut un ardent promoteur de l’expansion coloniale de la France, en particulier dans la péninsule indochinoise et à Madagascar. Un colonialisme purement capitaliste, l’Indochine n’ayant jamais été, à la différence de l’Algérie, une colonie de peuplement. C’étaient les richesses de la contrée qui intéressaient les investisseurs français, l’hévéa pour les transports routiers naissants, les matières premières, le riz… Sans oublier les Missions catholiques qui poussaient à une intervention française pour protéger leurs missionnaires, régulièrement assassinés par les populations locales à qui ils pensaient amener la « bonne parole ».

La France était déjà présente en Cochinchine, le « sud-Vietman » de Saïgon en quelque sorte, depuis Napoléon III qui l’avait annexé en 1862. C’est à partir de 1883 que les crédits seront votés à Paris pour envoyer des troupes à la conquête du Tonkin, le « Nord-Vietnam », celui d’Hanoï. La chose ne se fera pas facilement, devant la résistance des locaux appuyés par l’armée régulière chinoise mais aussi par des irréguliers chinois, les Pavillons noirs ou. jaunes… Il faudra le retrait de la Chine en juin 1885, menacée par des troubles intérieurs et par les bruits de bottes émis par leur encombrant voisin japonais pour que la France s’installe enfin au Tonkin.

Et Ancone dans tout cela, me direz-vous ?

A Ancone habite dans la Grande Rue le couple Clément Mallet et Marie Roussin. Elle est ménagère et lui est « patron sur le Rhône » nous dit le dernier recensement, celui de 1886, c’est-à-dire propriétaire d’un bateau avec lequel il fait du transport de marchandises pour des clients locaux. C’est un dur et dangereux métier qu’il apprend à son plus jeune fils, Emmanuel, depuis que ce dernier a quitté à l’âge de 14 ans, la classe tenue par le jeune instituteur Charles Arnaud. Né le 25 juillet 1872, Emmanuel est un gaillard d’un mètre 67. Né le 24 juillet 1830, Clément (Jean Victor Clément pour l’état-civil) espère que son fils reprendra son affaire quand il aura satisfait ses obligations militaires. A cette époque, ce sont 3 années que les jeunes conscrits doivent à la France depuis la loi Freycinet de 1889. Par tirage au sort. Et justement Emmanuel a été tiré au sort avec le n°86 et va être appelé sous les drapeaux le 14 novembre 1893. Il est alors âgé d’un peu plus de 21 ans.

Le profil professionnel de ce jeune marinier intéresse grandement l’institution militaire. Il est donc dirigé sur le  1er Régiment d’Artilleurs-Pontonniers en résidence à la caserne Hautpoul d’Avignon, aujourd’hui devenue cité administrative, à 2 pas de la gare. Il va exceller sur les eaux impétueuses du Rhône pour construire des ponts de barques, un Rhône qu’il connaît bien, le même que celui d’Ancone. Le 1er octobre 1894, son unité sera dissoute pour devenir le 7ème Régiment du Génie, suite à une décision ministérielle du 20 août 1894. Voilà donc Emmanuel Mallet, 2ème pontonnier au 7ème Génie à partir de cette date !

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Et c’est là que les aventures coloniales de la France rencontrent le destin de ce jeune anconnais. La France lutte en Indochine mais aussi à Madagascar… on en reparlera aussi. Une partie du 7ème Génie est envoyée dans l’île de l’Océan Indien, une autre en Asie du sud-est. Au Tonkin, la guerre est terminée mais les révoltes sont incessantes, sans parler des attaques des Pavillons noirs, devenus des brigands qui s’en prennent essentiellement aux intérêts français. Dans cet état de guerre larvée, les troupes coloniales sont engagées et les pontonniers d’Avignon ont du  pain sur la planche sur le fleuve Rouge, à devoir reconstruire le jour ce que les rebelles détruisent la nuit.

L’unité à laquelle appartient Emmanuel Mallet arrive au Tonkin le 25 août 1894, en peine saison des pluies. Cette chaleur humide et ces pluies incessantes doivent avoir considérablement surpris les jeunes militaires français, habitués à la canicule sèche ou ventée de la vallée du Rhône. Sans parler de ce long voyage de plusieurs semaines. C’est ce milieu physique contraignant et ce climat insalubre voire débilitant qui va faire des ravages dans les unités françaises. Pensez que sur les 13 000 morts de cette guerre de colonisation, 2/3 le fut de maladies ! Emmanuel Mallet d’Ancone en sera l’un d’eux. Son registre matricule indique qu’il s’est éteint le 14 juin 1895 à 11 heures du soir à l’ambulance de Yên Bài, le long du fleuve Rouge, à 130 kilomètres au nord-ouest d’Hanoi. L’écrit officiel parle de fièvre biliaire hépatique, une de ces maladies que les médecins du Corps Expéditionnaire ont du mal à décrire et encore plus à soigner.

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Emmanuel Mallet ne reverra plus les bords de sa Lône et ne passera plus sous son pont de Rochemaure sur la bateau du père. Lequel père disparaîtra à son tour moins de 3 ans plus tard, le 23 février 1898, sans pouvoir léguer son commerce à un fils.

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Fait du hasard pour notre village, 59 ans plus tard, un autre Anconnais, Marcel Mayaud, allait connaître le même sort qu’Emmanuel Mallet. Lui c’était bien plus à l’intérieur du pays indochinois, dans la cuvette de Dien Bien Phu, le 31 mars 1954. Pas pontonnier du Génie mais manutentionnaire dans l’aviation ! Pas pour conquérir l’Indochine mais pour éviter de la perdre ! Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de la commune et cité tous les 8 mai et 11 novembre. Celui d’Emmanuel Mallet y aurait toute sa place !

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Le (petit) KIOSQUE DE PRESSE de 36: LE PETIT PROVENÇAL du lundi 21décembre 1936

Une première dans ce blog, un Petit Provençal présenté avec un jour d’avance pour cause d’embouteillage à venir dans la publication des articles dans les jours qui viennent.

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Un journal en pas très bon état et en ce qui concerne cette édition de l’Organe de la Démocratie du Sud-Est, pas tellement provençale puisqu’il s’agit de celle de Nîmes.

On commence tout de même par une « une » provençale avec une réunion en Avignon des pontes du Parti Radical entourant Edouard Daladier… ministre de la Défense Nationale du gouvernement de Front Populaire.

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Un peu rebelle et totalement opposé à l’intervention en Espagne, le Parti Radical pense bon de faire savoir qu’il est toujours dans la coalition gouvernementale. On comprend que Le Petit Provençal doit être un journal proche de ce parti.

La guerre d’Espagne nous apprend qu’on se bat au nord de la capitale dans le secteur de l’Escorial.

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On avait lu il y a peu le bombardement du palais de l’Escorial par les Franquistes. Cette nouvelle explique cela. C’est Mola qui commande les rebelles et on dit qu’il a légèrement progressé.

Un autre article sur l’aviation nous apprend qu’un courrier régulier entre Marseille et Barcelone a été tiré par un croiseur qui combattait dans le secteur de Port-Bou.

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Un autre article dit que ce croiseur nationaliste essayait de détruire un viaduc ferré de la ligne côtière…

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…  et qu’il se détourna un instant de sa tache pour essayer de détruire un avion de ligne ! Du grand n’importe quoi !

Un autre article nous décrit la situation dans Madrid sous les bombes nationalistes.

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Paysage de désolation dans ce qui fut une belle capitale.

Pour terminer, une photo des Anglais se préparant à fêter l’avènement de leur souverain, George VI.

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En ce qui concerne le couronnement, les drapeaux ne serviront pas tout de suite… mais dans 5 mois !

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JEUX: la NUIT DU JEU de JEUX JUBIL’ pour découvrir CODE NAMES !

09 décembre 2016, une nouvelle nuit du jeu de Jeux Jubil’ en Avignon. Foule importante pour cette soirée exceptionnelle.

On commence par la découverte de CODE NAMES, certifié par TRIC TRAC. Un jeu de cartes que nous expliqua rapidement Adeline.

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Règle simple: jeu par 2 (ou plus) où un joueur doit faire découvrir 8 mots de la grille…

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à son partenaire, grille qui est aussi celle de l’équipe adverse. On ne doit dire qu’un seul mot pour faire découvrir un ou plusieurs mots…. car la manière la plus rapide pour gagner  c »est de faire découvrir plusieurs mots avec 1 seul indice. En cas d’erreur, on peut tomber sur une carte de l’adversaire (aïe, on donne un point aux autres), une carte neutre (sans conséquence) ou la carte noire qui donne la victoire instantanée à l’équipe adverse.

On a multiplié les parties de ce jeu rapide et finalement intéressant sans que j’ai une seule fois le plaisir…. de ne pas perdre !!! Le boulet !

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C’est pour cela que pour illustrer le jeu suivant, un CAMEL UP! des plus enlevés, j’ai pris un grand plaisir à prendre cette photo…

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mon score, 40 points, une des premières fois que cela m’arrive !

Fin de soirée pour attendre le tirage de la tombola avec une partie du PETIT PRINCE agréable !

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Fin de soirée vers 1 heure du matin, bien loin des 7 heures, le moment des croissants offerts par les organisateurs.

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