Original, ce quotidien paraît le dimanche, ce qui n’est pas le cas de tous.
(JOUR 41 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Pour la première fois dans la presse apparaît le terme de bataille de la Marne (on verra plus loin).
L’armée allemande bat en retraite et les soldats sont démoralisés.
Les communiqués officiels si prudents il y a quelques jours sont beaucoup plus optimistes maintenant et parlent ouvertement de succès sauf en Lorraine et les Vosges (où le front ne bougera plus guère jusqu’en 1918 dans les montagnes).
Le journal donne quelques explications en analysant la situation de l’information.
On y apprend que cette offensive alliée vient d’être appelé officiellement bataille de la Marne. Le journal y va de sa petite remontrance aux services de l’information de l’Armée qui n’a pas donné des nouvelles des opérations pendant une journée entière ce qui peut entraîner des doutes dans la population (j’avais noté ce fait dans le journal du 11 septembre, les lecteurs de l’époque devaient en avoir fait de même).
L’article se termine par une note pleine d’optimisme « On peut donc espérer que sous peu notre territoire sera libéré de l’occupation étrangère ». Il faudra attendre 4 ans et quelques semaines pour que cela se produise. Les vainqueurs de la Marne devant eux aussi souffler comme les Allemands après leur offensive éclair, ce qui permettra à l’Armée du Reich de se refaire une santé.
Des textes anecdotiques:
une jeune fille s’étant déguisée en zouave pour aller combattre, ce qui, au pays de Jeanne d’Arc n’est pas accepté par l’Armée.
Pour les mobilisés ou volontaires devant passer le bac très bientôt, l’Armée doit passer avant tout. Il faut dire que vue leur espérance de vie au front, passer le bac n’est peut-être pas prioritaire.
Enfin dans cette brève, on voit qu’à l’époque, Alès s’écrivait Alais… le changement de toponymie intervenant en 1926 pour faire correspondre le nom moderne à celui de la ville romaine antique Alestum.








