(JOUR 31 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Dans ce Petit Marseillais, la situation militaire n’est toujours pas brillante mais le journal insiste sur des succès britanniques et la poursuite du retrait des Allemands de l’ouest pour renforcer le front est.
Il semble qu’après un mois d’un conflit très sanglant, deux choses touchent, au quotidien, la région de diffusion du titre (grand Sud-Est): les arrivées de réfugiés venus des territoires envahis ou près du front et l’afflux de blessés.
Des articles ou brèves montrent que c’est un mouvement important
avec ce témoignage d’un confrère journaliste venant de Rethel, dans les Ardennes, chassé par la violence des combats qu’il raconte.
Une photo sur la fuite des populations civiles…
…et les mesures prises sur Marseille pour leur accueil et leur re-logement.
Dans ce journal, pas un mot des pertes françaises. On y parle des morts allemands mais les morts français ne sont pas évoqués. Seulement des avis de décès, l’annonce de la disparition d’un sous-lieutenant de réserve du côté de Belfort, le 9 août. Pourtant cette première période du conflit fut très sanglante pour l’armée française dans cette guerre de mouvement où les « pantalons rouges » (tenue de l’infanterie française) étaient des cibles faciles pour les Allemands. D’où cet afflux de blessés
une photo pour illustrer le propos.
et des témoignages de ceux-ci qui, en transit à la gare Saint-Charles de Marseille, font état de combats terribles.
Pour rassurer les lecteurs de cette situation que ces textes ne doivent guère tranquilliser, on nous dit que des sommités médicales et scientifiques sont au chevet des hommes et conseillent leurs chirurgiens… et que, de toute façon, les blessures rencontrées ne sont que superficielles!
Un brin de patriotisme avec la réaction de ce cafetier de la rue de l’Université vis à vis d’un volontaire polonais.
Comme dans tout conflit, certains malotrus essaient d’en tirer bénéfice..
mais la Justice les a (plus que) lourdement sanctionnés pour des méfaits somme toute mineurs.
Et puis pour finir, un peu de propagande pour toucher du doigt la perfidie des Allemands, avec, dans le Nord de la France, ces patrouilles menées par d’anciens ouvriers allemands bien entendu, qui, avant-guerre, travaillaient en France et y reviennent pour réquisitionner chez leurs anciens patrons.