C’est un peu l’ancêtre lointain de Paris Match, un hebdomadaire qui existe depuis 4 ans dans cette formule, dont la raison d’être est principalement de montrer des images de cette guerre, à travers le même prisme que tous les journaux de l’époque, encadrés par une censure sévère: les destructions, les morts, les actes de barbarie, la défaite doivent être allemands, la générosité, la solidarité, le droit, les victoires sont alliés, surtout français.
Bref, la guerre telle qu’on nous la présente à chaque conflit, même dans des périodes très récentes.
Le Miroir est Exclusivement consacré à la Guerre comme c’est écrit en haut. 16 pages de photos commentées.
(JOUR 55 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Une couverture toute en douceur, des soldats recevant leurs familles sur les bords de Marne avant la bataille… qui pouvait y croire?
Quand on ouvre, des destructions causés par les Allemands
A Barcy, 40 km à l’est de Paris… les Allemands n’étaient pas loin de la capitale!
A Senlis, 50 km au nord de Paris, même remarque.
A noter qu’une photo a été prise lors de l’occupation allemande
ce qui représente une petite performance
(photo avec 2 soldats-cyclistes poussant des vélos bien entendu volés)
Les prisonniers allemands sont présentés…
comme étant bien traités. Le sommet de la mièvrerie étant la légende de la photo prise devant un wagon de chemin de fer: « Aux lâchetés, aux traîtrises quotidiennes de l’ennemi, nos soldats répondent par des actes dignes de leur grand coeur. Sans avoir pour eux des affections exagérées, il est juste de traiter les vaincus avec humanité. Une telle attitude les étonne d’ailleurs beaucoup. »
L’arrivée des infirmières anglaises pour venir en aide aux blessés.
En dernière page, une carte du front est de Paris, la bataille de la Marne (qui date de 15 jours toutefois)
et les prises de guerre à l’issue des combats victorieux.
Prochain numéro le 04 octobre.









